Asco & Friends : Exiled portraits à la Friche de la Belle de Mai, Marseille

Nous n’avons pas malheureusement pas eu encore le temps de publier un compte-rendu détaillé de notre visite de cette exposition. Pourtant, la découverte du travail du collectif Asco mérite une visite.

C’est en effet la première exposition importante, en France, de ce groupe d’artistes chicanos, actif à Los Angeles entre  1972 et 1987.

Asco and Friends Exiled portraits - vue de l'expo 00_1
Vue de l’exposition Asco and Friends Exiled portraits – Photographie de Harry Gamboa, Jr. « Asco, Decoy Gang War Victim », 1974

Fondé par Harry Gamboa Jr., Gronk, Willie F. Herrón III et  Patssi Valdez, le collectif Asco (la nausée) a pratiqué la performance, la photographie, le film, l’intervention urbaine et l’art public pour exprimer les inégalités politiques et sociales que subissait la communauté chicanos de l’East LA.
Ce noyau, rejoint par un nombre fluctuant d’artistes tels que Diane Gamboa, Marisela Norte et Teddy Sandoval a engagé des collaborations avec Oscar Castillo, Cyclona, Jerry Dreva, John Valadez et Ricardo Valverde.

S’éloignant de l’expression des Murals de la communauté, Asco a emprunté les stratégies de l’industrie du cinéma et de la TV pour construire des histoires alternatives qui utilisent humour, dérision et provocation. Elles entremêlent les images caricaturales de la communauté, ses traditions perdues et parfois des représentations héroïques …
Le dossier de presse précise : « Dans leurs travaux, les artistes d’Asco ont eu recours à la fois aux portraits publics et privés afin de construire des narrations fermées. Ils ont imaginé Los Angeles comme une toile de fond sur laquelle se documenter eux-mêmes et comme le terrain de performances (…)Dans les performances d’Asco, la notion de portrait fonctionne souvent comme un mécanisme interne à l’oeuvre. Il s’agit d’un protocole plus que d’une finalité. La construction du soi est mise en parallèle avec l’image mouvement et le processus de montage avec des œuvres reprenant la forme de fotonovelas (romans-photos) ou d’événements publics tels que les défilés de mode et les cérémonies de récompenses factices. Celles-ci référencent également de façon très forte la culture de la célébrité. Tout en créant des narrations conceptuelles,  …le terrain de performances.stoires l’impact du groupe provient des affects associés aux films de genre hollywoodiens et de la manière dont cette industrie floute les distinctions entre la culture de la production, la publicité et la performance à l’écran. Les travaux d’ASCO élargissent un espace de représentation restreint, celui du cinéma et des médias de masse dont ils se sentaient exclus. Ils y intercalent un autoportrait souvent absurde, tout en jouant avec la flexibilité et des limites de ces contextes de production d’images ».

L’exposition est présentée dans le cadre de la programmation 2014 du Cartel, Triangle France et le Chicano Studies Research Center à l’université de Los Angeles (UCLA).
Commissaires :Céline Kopp, Chon Noriega et Pilar Tompkins Rivas

Nous espérons revenir plus amplement sur Asco & Friends : Exiled portraits dans une prochaine chronique.

À voir absolument. C’est jusqu’au 8 juillet 2014.

En savoir plus :
Sur le site de la Friche de la Belle de Mai
Sur le site du Cartel
Sur le blog de Harry Gamboa Jr.
À propos de l’exposition  Asco: Elite of the Obscure, A Retrospective, 1972–1987 au Williams College Museum of Art
Le guide « éducation » de cette exposition au Williams College Museum of Art
L’article(en anglais) Repetition and distance in ASCO’s fotonovelas de Paloma Checa Gismero


The Asco Interviews. Film de Alvaro Parra. Produit avec  the Nottingham Contemporary pour l’exposition ASCO: No Movies en 2013.

Conference (en anglais) de Harry Gamboa Jr & Rita Gonzalez lors de l’exposition ASCO: No Movies en 2013 au Nottingham Contemporary

 

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