Interprétations à l’œuvre à la Friche la Belle de Mai, Marseille

Interprétations à l'œuvre à la Friche la Belle de Mai, Marseille
Interprétations à l'œuvre à la Friche la Belle de Mai, Marseille

Pour la Rentrée de l’Art contemporain à la Friche la Belle de Mai, Astérides présente « Interprétations à l’œuvre », une exposition collective du 27 août au 27 novembre 2016.

Karen Kraven, 37 Fouettés, 2015. Photo © Yuula Benivolski
Karen Kraven, 37 Fouettés, 2015. Photo © Yuula Benivolski

Présenté au Panorama, ce projet qui interroge « le langage gestuel, à la croisée de la danse et des arts plastiques » rassemble des œuvres de : Jennifer Caubet, Tom Castinel, Julien Creuzet, Carole Douillard, Nadège Grebmeier Forget, Luis Jacob, Adam Kinner, Karen Kraven, Catherine Lavoie-Marcus, Leisure, Tanya Lukin Linklater, Samir Ramdani, Jimmy Robert, Ulla Von Brandenburg.

Adam Kinner, Suite canadienne, 2015. Photo © Emily Gan
Adam Kinner, Suite canadienne, 2015. Photo © Emily Gan

Les commissaires Mathilde Guyon et Anne-Marie St-Jean Aubre présentent ainsi leurs intentions pour « Interprétations à l’œuvre » :

« L’exposition s’intéresse au langage gestuel selon ses différentes caractéristiques. À travers la diversité de significations qu’il contient, en lien avec son contexte, la tradition dans laquelle il s’inscrit ou selon le public auquel il s’adresse. Le langage gestuel est multiple, sa compréhension et son interprétation impliquent l’apprentissage d’un vocabulaire. Dans le cadre de sa transmission et de son interprétation, le geste peut s’écrire, prenant la forme de partitions ou de scripts.
Les œuvres présentées abordent ces différents aspects, sous la forme de vidéos, d’installations, de documentation, de sculptures et de performances, dans un dispositif scénographique inédit entre exposition et scène. La place du spectateur est centrale dans ce projet, à la fois dans le parcours proposé – une chorégraphie qui se forme par sa circulation dans l’espace – et pour l’appréhension des oeuvres, qui l’amènent à réfléchir sur sa compréhension du langage gestuel.
Tant émergents qu’établis, les artistes choisis sont issus des scènes artistiques françaises et canadiennes, proposant ainsi un mélange de points de vue et recherches.

Tanya Lukin Linklater, Slow Scrape, 2015. Performance in collaboration with Ziyian Kwan. Photo by Chris Randle; Image Courtesy of Western Front, Vancouver
Tanya Lukin Linklater, Slow Scrape, 2015. Performance in collaboration with Ziyian Kwan. Photo by Chris Randle; Image Courtesy of Western Front, Vancouver

Des ballets à la techno en passant par les Krumpers de Los Angeles ou des mouvements quotidiens, les langages gestuels éclosent dans la diversité de leurs sens et pratiques. Différents dispositifs proposent d’en éclairer les contours et significations.

Leur classification (Jimmy RobertVocabulary), la construction de système de notation (Karen Kraven, 37 Fouettés), la mise en espace, en tension (Jennifer Caubet, X,Y) ou la progressive imprégnation de mots-mouvements distinctifs (Samir Ramdani, Broken leg), sont autant de moyens de vivre ces langages.

Jennifer Caubet, X.Y. 2015. Acier, flèches, fil, roulements. Sculpture 240x25x15cm- Extention variable. Vue de l'exposition One Flat Thing Les instants Chavirés. © Aurélien Mole
Jennifer Caubet, X.Y. 2015. Acier, flèches, fil, roulements. Sculpture 240x25x15cm- Extention variable. Vue de l’exposition One Flat Thing Les instants Chavirés. © Aurélien Mole

D’autres choisissent leur mise en exergue en les basculant hors de leurs contextes propres, qu’il s’agisse de faits sociaux (Carole Douillard, The waiting room) ou de reconnus ballets (Adam Kinner, Suite Canadienne).

Carole Douillard, The waiting room, 2014. Performance, 4h. The Yvonne Rainer project, La Ferme du Buisson, Noisiel (FR). Cur. Chantal Pontbriand & Julie Pellegrin © Emile Ouroumov (cadres) et Carole Douillard (perfomance).
Carole Douillard, The waiting room, 2014. Performance, 4h. The Yvonne Rainer project, La Ferme du Buisson, Noisiel (FR). Cur. Chantal Pontbriand & Julie Pellegrin © Emile Ouroumov (cadres) et Carole Douillard (perfomance).

Dans la danse comme au quotidien, des chorégraphies se créent (Tom Castinel, Métachorée), témoins de groupes, de sociétés voire d’époques (Ulla Von Brandenburg, Yesterday is also Tomorrow and Today is like Here et Leisure, Dualité/dualité) ou de pans d’Histoire qu’elles interrogent (Julien Creuzet, Opéra-archipel).

LEISURE, Dualité/ Dualité, 2015
LEISURE, Dualité/ Dualité, 2015

De chaque langage gestuel naissent des interprétations toutes individuelles (Nadège Grebmeier Forget, Trois réflexions) et vice-versa (Catherine Lavoie Marcus, Les anarchives de la danse). Objets, lieux liés à l’art (Luis Jacob, Towards a Theory of Impressionist and Expressionist Spectatorship et Tanya Lukin Linklater, Slow Scrape) sont autant de contextes qui engagent et questionnent les mouvements ».

Luis Jacob, Towards a Theory of Impressionist and Expressionist Spectatorship, 2002. Two-channel video (DVD), colour, sound, 51’50 mins. Courtesy of Birch Contemporary, Toronto, and Galerie Max Mayer, Düsseldorf
Luis Jacob, Towards a Theory of Impressionist and Expressionist Spectatorship, 2002. Two-channel video (DVD), colour, sound, 51’50 mins. Courtesy of Birch Contemporary, Toronto, and Galerie Max Mayer, Düsseldorf

Plusieurs performances sont programmées pendant l’exposition (détail sur le site de la Friche).

Catherine Lavoie-Marcus, Les Anarchives de la danse, 2016. Collage 27,9 cm × 21,6 cm
Catherine Lavoie-Marcus, Les Anarchives de la danse, 2016. Collage 27,9 cm × 21,6 cm

Chronique éventuelle après le vernissage de « Interprétations à l’œuvre ».

En savoir plus :
Sur le site de la Friche
Sur la page Facebook de la Friche
Sur le site d’Astérides

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