Raoul Reynolds : une rétrospective à la Friche la Belle de Mai, Marseille

Raoul Reynolds - une rétrospective

Dans le cadre de la Rentrée de l’Art contemporain à Marseille, Tank Art Space et Francesca Zappia présentent « Raoul Reynolds : une rétrospective », à la Friche la Belle de Mai.
Exposition du 27 août au 30 octobre 2016, au troisième étage de la Tour-Panorama.

Raoul Reynolds : une rétrospective - Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016

Le projet de cette exposition s’annonce comme particulièrement intrigant par sa conception. En effet, les textes de présentation des producteurs et commissaires décrivent « Raoul Reynolds : une rétrospective » comme : « l’œuvre d’une écriture collective et collaborative menée par onze artistes, un poète et une commissaire. (…) Ensemble, ils ont collaboré et signé leurs œuvres sous un même nom, celui de Raoul Reynolds.
La conception de l’exposition par le biais de l’écriture collaborative est née de la volonté d’interroger la notion motrice du projet, l’échange – échange entre les deux villes et leurs scènes artistiques, échange entre les participants, leurs pratiques et réflexions –, de façon à circonscrire un espace critique et de création permettant aux artistes de produire dans un dialogue de rapprochement et/ou de confrontation entre eux ».

Raoul Reynolds : une rétrospective - Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016
Raoul Reynolds : une rétrospective – Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016

On comprend rapidement le caractère fictionnel de ce personnage qui dispose de profils sur Facebook, comme sur Twitter.
Raoul Reynolds reste pour le moment un « artiste » énigmatique dont on est impatient de découvrir le travail… Bien entendu, on revient sur cette exposition après le vernissage.

À lire ci-dessous, les éléments biographiques de Raoul Reynolds et une présentation du projet extraits du dossier de presse.

Le projet s’inscrit dans la volonté de confronter les scènes artistiques émergentes de Glasgow et Marseille.
« Raoul Reynolds : une rétrospective » a été précédemment présentée lors du Festival Glasgow International, à la Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016.

Raoul Reynolds - une rétrospective

Commissariat : Amandine Guruceaga et Francesca Zappia
Production: TANK art space et Francesca Zappia
Coproduction: Friche la Belle de Mai

Avec des œuvres de : Stéphanie Cherpin, Guillaume Gattier, Amandine Guruceaga, Helen de Main, Benjamin Marianne, James McLardy, Douglas Morland, Philippe Murphy, Sandro Della Noce, Emilie Perotto et Alys Owen

En savoir plus :
Sur le site de La Friche
Sur la page Facebook de La Friche
Sur le site de Tank Art Space
Suivre Raoul Reynolds sur Facebook et Twitter

Raoul Reynolds
Éléments biographiques extraits du dossier de presse

Né à Glasgow en 1882 – fils d’un armateur écossais et d’une mère marseillaise, artiste – Raoul Reynolds grandit au milieu d’ingénieurs et artistes réunis dans le salon de ses parents. Nourri par ces premières relations, son éducation à la Glasgow School of Art et l’influence de figures telles que Francis Newbery ou Charles Rennie Mackintosh, son œuvre du début du XXème siècle développe une forte orientation Arts&Craft.
Dans les années 1920, à Paris, Reynolds se laisse inspirer par ses amitiés surréalistes. S’intéressant à l’inconscient et à l’occultisme, il expérimente avec la caméra et produit des photographies et des vidéos.
La fin des années 1930 voit plusieurs Surréalistes s’embarquer pour les Etats Unis, fuyant l’occupation allemande. Reynolds reste en France et s’enrôle au service du Special Operations Executive britannique dans une mission qui se termine avec le vol de documents industriels en Allemagne.
La réussite de la mission amène Reynolds à s’exiler dans la campagne reculée et solitaire du Vermont, aux Etats-Unis. Ici, il simplifie son geste artistique, sculptant le bois avec des outils de la vie quotidienne.
Au lendemain de la guerre, il réintègre la communauté artistique. Marqué par ses précédentes tribulations et inspirations artistiques, le travail de Reynolds – jusqu’à sa mort en 1969 – alliera l’expérimentation de nouveaux matériaux – résine, fibre de verre, plexiglas – avec un geste sculptural et des techniques plus simples.

Raoul Reynolds : une rétrospective - Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016
Raoul Reynolds : une rétrospective –

« Raoul Reynolds : une rétrospective »
(Présentation extraite du dossier de presse)

« L’Art, cette profonde passion qui a été une couverture pendant tant d’années, fût l’Etoile du Nord de toute ma vie ». Raoul Reynolds

Cette première rétrospective dédiée à Raoul Reynolds (1882-1969) propose une traversée inédite dans l’œuvre d’un personnage singulier dont le travail et la vie reflètent une période d’importants changements historiques et sociaux. Les œuvres exposées sont révélatrices des diverses inspirations et influences des mouvements artistiques du XXe siècle et témoignent à la fois d’une création très personnelle façonnée par la romanesque vie (fictive) de Raoul Reynolds.
Cette exposition est un aller-retour entre les deux ports d’origine de Raoul Reynolds, Glasgow et Marseille. Ainsi, l’exposition, précédemment présentée lors du festival Glasgow International, est montrée à Marseille à l’occasion du Salon international d’art contemporain ART-O-RAMA. Elles célèbrent ainsi le dixième anniversaire du jumelage entre ces deux villes.

Raoul Reynolds : une rétrospective - Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016
Raoul Reynolds : une rétrospective – Festival Glasgow International, Scotland Street School Museum, du 9 au 24 avril 2016

L’exposition Raoul Reynolds : Une rétrospective est l’œuvre d’une écriture collective et collaborative menée par onze artistes, un poète et une commissaire. Cette initiative indépendante qui associe TANK art space Marseille et Francesca Zappia, commissaire d’exposition basée à Glasgow, s’inscrit dans une volonté de développer les échanges culturels au sein de l’accord de coopération et de jumelage qui lie ces deux villes.
Ainsi, ces artistes, Stéphanie Cherpin, Guillaume Gattier, Amandine Guruceaga, Helen de Main, Benjamin Marianne, James McLardy, Douglas Morland, Philippe Murphy, Sandro Della Noce, Emilie Perotto, Alys Owen, représentent les scènes artistiques émergentes et tout particulièrement sculpturales de ces deux villes. Ensemble, ils ont collaboré et signé leurs œuvres sous un même nom, celui de Raoul Reynolds.

La conception de l’exposition par le biais de l’écriture collaborative est née de la volonté d’interroger la notion motrice du projet, l’échange – échange entre les deux villes et leurs scènes artistiques, échange entre les participants, leurs pratiques et réflexions –, de façon à circonscrire un espace critique et de création permettant aux artistes de produire dans un dialogue de rapprochement et/ou de confrontation entre eux.
Dans ce projet, se télescopent et s’interpénètrent deux esthétiques caractérisées par deux approches différentes au geste artistique – celle de Marseille donnant libre cours à un geste spontané, brut et toujours visible dans l’œuvre, et celle de Glasgow lissant le geste dans des surfaces polies et des compositions harmonieuses – mais révélant toutefois une démarche théorique commune, empreinte d’éléments propres aux avant-gardes et aux mouvements artistiques du XXème siècle.

Le personnage de Reynolds embrasse et mêle ces références aux mouvements passés qui sont propres aux artistes présentés dans l’exposition. En puisant aux sources de leurs pratiques, les artistes apportent une contribution personnelle à l’écriture de la fiction de Reynolds, tout en concourant aussi, par leurs propres investigations, à l’élaboration d’une possible nouvelle narration historique et historico-artistique moderniste. L’œuvre et la biographie de Raoul Reynolds délimitent ainsi un cadre expérimental et créatif où les disciplines de l’histoire et de l’histoire de l’art, quoique en contribuant à une certaine véracité fictionnelle, sont utilisées comme matière première dans la conception de l’exposition, et sont donc ici appelées à être repensées et rejouées.

À une époque où la recherche prend une place de plus en plus importante dans la pratique curatoriale, la biographie et l’œuvre de Raoul Reynolds viennent dévoiler les rouages du processus artistique et rendent manifeste la partie théorique normalement implicite à l’œuvre d’art. Le parti pris d’une co-signature de cette exposition a permis aux artistes de défier les contours habituels de leurs pratiques en se glissant dans la peau d’une personnalité nouvelle, née de l’élaboration de leurs propres altérités.

2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Je travaille actuellement sur ce projet comme base de réflexion, et j’aimerais savoir où avez-vous pu avoir accès au dossier de presse car je n’arrive pas à le trouver sur internet!
    Merci pour votre aide, et bonne continuation!

    Léna

    • Je vous réponds par mail. Vous pouvez aussi prendre contact avec TANK art space et la Friche la Belle de Mai (site wen et page Facebook) qui étaient coproducteurs de l’expo.

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