Athanor – Petite suite alchimique #1 au CRAC, Sète

Du 22 octobre 2016 au 15 janvier 2017, le CRAC (Centre Régional d’Art Contemporain) accueille à Sète « Athanor – Petite suite alchimique #1 », une exposition thématique dont le commissariat est assuré par Pascal Pique, fondateur du Musée de l’Invisible.

On revient éventuellement sur cet étrange projet après une visite au CRAC.

Avec la participation des artistes : Halldór Ásgeirsson, Art Orienté Objet, Basserode, Caroline Corbasson, Johan Creten, Philippe Deloison, Damien Deroubaix, Paul-Armand Gette, Evi Keller, Bertrand Lamarche, Julie Legrand, Sandra Lorenzi, Myriam Mechita, Jean-Michel Othoniel, Olivier Raud, Jean-Jacques Rullier, Lionel Sabatté, Elsa Sahal, Erik Samakh, Vladimir Skoda, Tunga, …

Et la présence de : Rembrandt van Rijn, Brueghel l’Ancien, Annibal Barlet, Basile Valentin, Manget, David Teniers, Elie Ashmole, Heinrich Khunrath, Barckhausen, Michael Maier, Paulus Ricius, Johan Daniel Mylius, Josiane Capelle, …

À lire, ci-dessous, le texte d’intention du commissaire.

En savoir plus :
Sur le site du CRAC
Sur la page Facebook du CRAC
Sur le site du Musée de l’Invisible

Athanor – Petite suite alchimique #1
(Présentation extraite du dossier de presse)

L’être humain, l’artiste en particulier, a toujours entretenu une relation privilégiée aux pierres, aux cristaux et au monde minéral dans son ensemble. Bien avant l’art des grottes, depuis l’apparition des premiers outils lithiques jusqu’à nos jours, il ne cesse d’animer un règne minéral pourtant considéré aujourd’hui comme inerte et inorganique. A quoi tient ce phénomène ? En quoi intervient-il dans l’alchimie profonde de la création artistique ?

Exposition Athanor, Johan Daniel Mylius, Putrefactio, traité Phylosophia reformata, 1622
Exposition Athanor, Johan Daniel Mylius, Putrefactio, traité Phylosophia reformata, 1622

L’Académinérale du Musée de l’Invisible se consacre à ces questions. Elle a été inaugurée en juin 2015 à L’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne et au Musée National des Arts & Métiers à Paris avec l’exposition De Mineralis. Elle a pour objectif d’explorer le rapport humain/art/minéral dans un projet de création et de recherche qui croise les cultures artistiques et scientifiques à celles de l’Invisible. Il s’agit aussi d’un projet transhistorique et transculturel qui participe d’une plus vaste entreprise de réinvention de notre relation à la nature, au vivant et à l’environnement auquel se consacre le Musée de l’Invisible.

La proposition pour le Centre Régional d’Art Contemporain à Sète correspond à une étape importante de l’Académinérale et à l’un de ses passages obligés. Il s’agit ici de revisiter les vécus et les dimensions mythiques liés à la pierre et aux minéraux à travers la poétique de l’alchimie. Un domaine qui curieusement passionne un nombre croissant d’artistes contemporains. C’est à cette singularité associée à celle du retour récent et remarqué de la pierre dans la création actuelle, que ce projet s’intéresse.

C’est pourquoi l’exposition est conçue à partir du motif et de la symbolique de l’Athanor, le fameux fourneau de l’alchimiste. L’Athanor est le principal outil et le creuset même de la quête de la «pierre illustre», autre nom de la Pierre Philosophale qui en porte bien d’autres encore : Opus Magnum, Panacée, Elixir de vie, pierre angulaire, Immortalité, Arbre des philosophes …. C’est au coeur de l’Athanor que l’alchimiste laisse travailler les principales composantes de la materia prima minérale pour percer les secrets de la matière, du vivant et de la cosmogénèse. Dans la littérature, la célèbre Lapis Philosophorum est souvent associée à la notion de «grand oeuvre» ou de «chef d’œuvre» alors que l’alchimiste est dénommé «artiste»

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