Johann Le Guillerm, « Installations » à La Friche et « Évolutions Élastiques » au MuCEM

« Évolutions Élastiques » et « Installations » font partie d’« Attraction », un projet inclassable imaginé par Johann Le Guillerm, pour la 2e Biennale Internationale des Arts du Cirque à Marseille.

Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille

« Installations »

« Installations » est une exposition coréalisée par la Friche la Belle de Mai et la Biennale Internationale des Arts du Cirque – Archaos.
Le programme séduit et intrigue : « Installations est construit comme un parcours dans le laboratoire d’un chercheur. Un laboratoire dans lequel chacun est invité à regarder, ressentir, toucher et réagir. Entre déambulation et exposition, le visiteur découvre de drôles de machines, outils d’observation de l’artiste, chacune explorant un point de vue sur ce que l’on voit ou ce que l’on ne voit pas… »

L’exposition occupera deux espaces importants de la Friche :

Au 4e étage de la tour :
– Les Imaginographes : De drôles de machines-outils pour observer comment se créent les formes, les mouvements, les équilibres et faire agir son propre point de vue.

– Les Imperceptibles : Trois véhicules-sculptures au mouvement imperceptible, mues par des énergies totalement naturelles, invitent à une promenade « mécano-durable » pour comprendre le monde, ses visibles et ses invisibles…

Au Panorama :
L’Observatoire : Laboratoire de recherche autour du point, cœur du réacteur d’un inventeur qui regarde à 360 °.

Johann Le Guillerm, L’Observatoire © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, L’Observatoire © Philippe Cibille

La Motte, prototype IV : Une drôle de planète, phénomène minéral et végétal en mouvement.

« Évolutions Élastiques »

« Évolutions Élastiques » est une création in situ qui se déroulera du 21 janvier au 20 février 2017, au MuCEM, dans le Bâtiment G du Fort Saint-Jean. Le projet annoncait «  une relecture par Johann Le Guillerm des collections du MuCEM à travers une installation (…), il se joue des époques, des styles et des pays pour tirer des fils singuliers entre les objets conservés par le musée. Les liens se font par carambolage de formes, associations et correspondances. Et ce billard mental crée une nouvelle cartographie ludique, personnelle, inattendue… et réjouissante ».

À l’évidence, l’installation de Johann Le Guillerm est à la hauteur de nos attentes.

Présentation de son installation par Johann Le Guillerm : Video par Marc VoiryJournal Zibeline

« Installations » et « Évolutions Élastiques » seront complétées par un troisième volet « Secret (Temps 2) » , spectacle sur piste, présenté au Village Chapiteaux sur les plages du Prado du 26 janvier au 18 février 2017.

Johann Le Guillerm « Secret (Temps 2) », BIAC 2017

Deux propositions inévitables qui marquent à n’en pas douter la Biennale Internationale des Arts du Cirque, mais aussi ce début d’année 2017 à Marseille.

À lire, ci-dessous, quelques repères biographiques sur Johann Le Guillerm et une présentation des projets extraits du dossier de presse.

En savoir plus :
Sur le site de la Friche Belle de Mai
Sur le site du MuCEM
Sur le site de la Biennale Internationale des Arts du Cirque
Sur la page Facebook de la Friche Belle de Mai
Sur la page Facebook du MuCEM
Sur la page Facebook de la Biennale Internationale des Arts du Cirque
L’événement Facebook « Quel Cirque ! » Week-end d’ouverture de la seconde édition de la Biennale Internationale des Arts du Cirque
L’événement Facebook « Secret (Temps 2) »

Johann Le Guillerm – Biographie

Artiste issu du cirque, Johann Le Guillerm intègre en 1985 la première promotion du Centre National des Arts du Cirque. Il a travaillé avec Archaos, participé à la création de la Volière Dromesko et co-fondé le Cirque O. En 1994, il crée sa propre compagnie, Cirque ici et un premier spectacle solo, Où ça ?, qui tournera cinq ans.

Johann Le Guillerm reçoit en 1996 le Grand Prix National du Cirque. Après un tour du monde au cours duquel il se confronte aux déséquilibres de mondes handicapés, traumatisés et autarciques, il s’engage en 2001 dans Attraction, vaste projet de recherche qui interroge l’équilibre, les formes, les points de vue, le mouvement et l’impermanence. Cette recherche trouve ses concrétisations dans des formes variés : objets, spectacles, sculptures, performances… Attraction reçoit la bourse à l’écriture pour le cirque de l’Association Beaumarchais / SACD en 2003 et le Prix des Arts du Cirque SACD en 2005.

  • En 2013, Johann Le Guillerm crée la Déferlante pour l’espace chapiteau de La Villette à Paris, oeuvre pérenne qui rejoint les formes monumentales d’Attraction.
  • En 2014, il crée dans le cadre de la Nuit Blanche la Transumante, sur la place du Panthéon à Paris.
  • Depuis 2011, Johann Le Guillerm est soutenu et accueilli par la Mairie de Paris en résidence de recherche au Jardin d’Agronomie Tropicale – Paris.

Avec Johann, nous nous connaissons depuis longtemps…
Johann est venu participer à un stage chez Archaos pendant sa formation au Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne. Nous l’avions alors surnommé « Le Mozart du cirque ». Ensuite, après avoir obtenu son diplôme avec les félicitations du jury, il participe à une création d’Archaos et tourne avec en Australie, à Paris et à Londres.
Puis nous avons suivi la trajectoire de sa carrière. Johann est un artiste de cirque complet, et bien plus, un artiste unique, notre « Léonard de Vinci du cirque », un constructeur d’espace, à lui tout seul un défi à l’équilibre, un inventeur et surtout un grand poète métaphysicien.
Il y a longtemps que nous voulions imaginer des projets avec cet artiste d’exception qui n’avait jamais joué à Marseille. Avec la complicité et la participation active de la Friche la Belle de Mai et du Mucem, nous pouvons présenter la majeure partie de ses oeuvres plastiques et bien sûr son spectacle « Secret (temps 2) » sous son chapiteau. Spectacle qui nous aspire dans un univers unique avec de multiples techniques de cirque de haut niveau détournées par un alchimiste prodigieux qui nous raconte « l’humain ».

Raquel Rache de Andrade et Guy Carrara – Archaos / BIAC

Lorsque que le temps autour de Johann Le Guillerm s’est dessiné avec la Biennale des Arts du Cirque, la Friche s’est engagée avec enthousiasme dans l’accueil de ce projet hors-norme qu’est la Recherche de Johann ; Dans sa folie, sa beauté et sa générosité, elle correspond aussi fondamentalement à la vocation de la Friche : donner à voir l’inattendu, surprendre et tordre le cou aux conventions, faire sienne la beauté du monde et la mettre en partage.
Nul doute que la Motte, la Jantabuée, l’Observatoire et autres oeuvres créées par Johann le Guillerm se sentiront en terrain familier et favorable à la Friche, que les habitués, les connaisseurs et les novices y accourront et que par ce vent poétique qui soufflera pendant 1 mois, Marseille s’en trouvera, qui sait, changée.

Alain Arnaudet – La Friche Belle de Mai

Evolutions Elastiques, une création de Johann Le Guillerm à partir des collections du Mucem.
Par essence polysémiques, les collections du Mucem sont fréquemment soumises au regard de spécialistes, historiens, philosophes, ethnologues ou artistes qui les présentent sous un nouveau jour, par thèmes ou par types. Depuis son univers, traversé de formes abstraites tout autant que d’objets du quotidien, Johann Le Guillerm renouvelle l’exercice et dessine une trajectoire souterraine entre des objets aux histoires et aux fonctions disparates ; se tisse ainsi comme un réseau de sens nouveau qui permet d’associer, par exemple, une casquette de préfet, un berceau et une quenouille. L’installation, créée à partir de son oeuvre «Evolutions Elastiques», invite ainsi à tirer les fils de manière originale entre l’univers de Johann Le Guillerm et la collection du Mucem, pendant toute la durée de la Biennale Internationale des Arts du Cirque, dans une salle d’exposition du fort Saint-Jean.

Jean-François Chougnet – Le Mucem

Johann Le Guillerm « Installations »

Les Imaginographes
Outils d’Observation

« Afin de proposer une relecture totale du monde à partir du point, la création de machines-outils (sortes de lunettes) va nous aider à changer cette perception, même si à la fin, ce qu’il y a à y voir ne se trouve pas dans les objets, mais en chacun. En montrant qu’un regard peut en cacher un autre, j’espère introduire de la perturbation dans les certitudes de chacun. »

Les Imaginographes sont construits comme un parcours dans le laboratoire d’un chercheur. Un laboratoire dans lequel nous sommes invités à regarder, ressentir, toucher et réagir.

Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille

L’exposition est organisée en différents pôles thématiques qui représentent les pistes de travail de l’artiste, chacune explorant la question du point de vue sur ce qu’on voit ou ce qu’on ne voit pas. Chaque pôle présente des outils, objets interactifs que l’artiste a rendus accessibles pour que chacun puisse à travers la manipulation en faire l’expérience à son tour.

Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, Les Imaginographes © Philippe Cibille

Johann Le Guillerm nous propose d’expérimenter, de déconstruire pour mieux saisir le sens. En nous mettant en posture d’expérimentation, il nous invite à comprendre que ce qui compte est la construction de notre propre cheminement.

Les Imperceptibles
Sculptures en mouvement

Le développement de la Nature obéit à des mouvements qui lui sont propres mais souvent invisibles au regard. Johann Le Guilllerm a pris le temps d’observer les éléments naturels (eau, bois, citrouille, pois chiche…), attentif à ce qui les anime. Leur énergie vitale est aux fondements de notre activité humaine.

Johann Le Guillerm, Les Imperceptibles, La Calasoif © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, Les Imperceptibles, La Calasoif © Philippe Cibille

Les Imperceptibles sont des machines au mouvement imperceptible qui invitent à une promenade « mécano-durable » à travers le temps qui s’écoule et les énergies qui agissent sans même que l’on y prête attention.
Ces trois sculptures sont mues par des énergies totalement naturelles qui les font avancer.

Johann Le Guillerm, Les Imperceptibles, La Calasoif © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, Les Imperceptibles, La Calasoif © Philippe Cibille

Elles sont le résultat d’expériences menées par un artiste qui cherche à comprendre le monde, ses visibles et ses invisibles pour le recomposer à sa mesure.

L’Observatoire
Laboratoire de recherche autour du point

C’est le labo d’un poète qui aspire à une meilleure compréhension du monde.
Une caverne d’Ali Baba, où s’accumulent depuis quinze ans, des matériaux qui deviendront expériences puis chantiers, numéros ou sculptures.

Johann Le Guillerm, L’Observatoire © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, L’Observatoire © Philippe Cibille

Là s’y testent de nouvelles manières de penser ce qui nous entoure pour éclairer d’un jour nouveau des chemins que l’on croyait défrichés.
L’Observatoire est le coeur du réacteur d’un inventeur qui regarde à 360°.

La Motte
Sculpture en mouvement

Sculpture de terre végétalisée, la Motte déambule sur les traces de la mémoire du déploiement de sa surface. Sorte de planète à portée de vue, elle offre au spectateur l’expérience sensorielle d’une globalité vivante, fragile et mouvante… Pour l’observer dans sa circonvolution totale, il faut y consacrer du temps.

Johann Le Guillerm, La Motte © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, La Motte © Philippe Cibille

« Elle va plus vite qu’un escargot et moins vite qu’un homme se rendant à son travail », dit Johann Le Guillerm.

Johann Le Guillerm, La Motte © Philippe Cibille
Johann Le Guillerm, La Motte © Philippe Cibille

Invitation poétique à la contemplation, sa présence puissante et hypnotique impose de reconsidérer le rythme naturel de notre environnement, imperceptible à notre monde de l’immédiat.

Johann Le Guillerm « Évolutions Élastiques »

Dans la continuité du partenariat mené depuis 2015 avec la Biennale Internationale des Arts du Cirque, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditérannée a souhaité inviter Johann Le Guillerm à revisiter sa collection plurielle et originale.

Au travers d’une installation à découvrir dans le Fort Saint-Jean, Johann Le Guillerm propose ainsi un dialogue avec la grande diversité des objets de la collection qui documentent les civilisations d’Europe et de Méditerranée.

A partir d’un tableau d’Evolutions Elastiques, Johann Le Guillerm se joue des époques, des styles et des pays pour tirer des fils singuliers entre les objets conservés par le Musée. Les liens se font par carambolage de formes, associations et correspondances. Et ce billard mental crée une nouvelle cartographie ludique, personnelle et inattendue.

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