FAV 2018 Festival des Architectures Vives à Montpellier

Pour cette 13e édition, le Festival des Architectures Vives (FAV 2018) propose jusqu’au 17 juin de découvrir, dans les cours d’hôtels particuliers de Montpellier, des installations créées par des équipes de jeunes architectes. Ces projets originaux invitent les visiteurs à échanger autour de la thématique SENcity dans un dialogue entre leurs architectures éphémères contemporaines et les sites patrimoniaux qui les accueillent.

École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces - FAV 2018 - Hôtel des Trésoriers de la Bourse
École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces – FAV 2018 – Hôtel des Trésoriers de la Bourse

Cette année, les candidats devaient concevoir leurs propositions autour de la thématique SENcity. Pour les organisateurs, SENcity « questionne l’apport massif des nouvelles technologies et leurs impacts sur la ville en prenant en compte les nouveaux modes de gestion, de gouvernance et de constitution des villes contemporaines ».

Comme l’an dernier, cette édition du FAV 2018 nous a semblé un peu plus inégale que par le passé. À quelques exceptions, la perception de SENcity qui se dégage de plusieurs installations paraît se réduire à une vision assez étroite qui se limite uniquement à des aspects technologiques (Internet, Big data…) ou environnementaux (épuration de l’air, de l’eau et des sols ; énergie solaire…)
Les enjeux organisationnels, sociaux, politiques ou stratégiques sont assez souvent oubliés ou à peine évoqués. Enfin, les conversations avec l’architecture des hôtels montpelliérains se montrent parfois très timides…

Toutefois, les trois installations suivantes ont retenu notre intérêt :

Inter/Faces, la proposition de l’École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes, présentée dans la cour de l’Hôtel des Trésoriers de la Bourse, est certainement la plus aboutie et la plus riche de cette édition…

École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces - FAV 2018 - Hôtel des Trésoriers de la Bourse
École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces – FAV 2018 –
Hôtel des Trésoriers de la Bourse

Sous-titré « Urban Living Room », l’installation transforme la cour en un lieu possible d’échange, d’information et de réflexion autour de la thématique SENcity

École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces - FAV 2018 - Hôtel des Trésoriers de la Bourse
École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes Inter/Faces – FAV 2018 – Hôtel des Trésoriers de la Bourse

La simple multiplication des masques blancs génère un sentiment dérangeant qui interroge avec efficacité le visiteur « sur le risque de standardisation et de dépersonnalisation »… Les nombreux dispositifs de communication que « dissimule » l’installation offrent à la fois des informations, mais ils suggèrent aussi l’effroyable regard d’un possible « Big Brother »…

Complicity présentée par Mailys Meyer et Camille Vannier dans la cour de l’hôtel de Mirman prend dans une certaine mesure le contre-pied d’Inter/Faces

Mailys Meyer et Camille Vannier, Complicity - FAV 2018 - Hôtel de Mirman
Mailys Meyer et Camille Vannier, Complicity – FAV 2018 – Hôtel de Mirman

Une volute de fleurs d’or habille avec élégance et poésie l’escalier de l’hôtel de Mirman. Sur le sol, un tapis qui prolonge cette installation reste à construire… Les visiteurs sont invités à accrocher dans ce « jardin partagé » la fleur d’or qui leur est offerte.
L’espoir qu’une co-construction de la ville de demain reste possible…

Une proposition particulièrement réussie qui converse à la fois avec l’architecture qui l’abrite, mais aussi avec les activités du quartier. Une réalisation à la hauteur des ambitions annoncées par leurs architectes.

À l’hôtel de Baudon de Mauny, Floating fantaisy propose avec Stories un projet attachant qui suggère de regarder la ville à la hauteur de nos enfants ou de nos petits-enfants…

« Après quelques contorsions et accroupissements », une belle invitation à construire des histoires d’architecture…

Plus largement, le Festival des Architectures Vives (FAV) s’inscrit dans un ensemble plus vaste, en collaborant au projet KAAU-SENcity.
Celui-ci se déploie sur quatre pays (France, Italie, Espagne, Angleterre) pendant trois ans. Il réunit trois établissements d’enseignement supérieur, l’ENSAM au travers de son domaine d’études Métropoles du Sud, l’IAAC de Barcelone et l’UNIGE de Gènes. Ils sont associés à cinq entreprises qui travaillent sur la gestion des données informatiques, la réalisation d’applications d’aide à la gestion de la ville, la création d’outils d’analyse et d’optimisation des données géolocalisées, et enfin sur le mobilier urbain connecté.

Le FAV 2018 innove avec 4 projets d’architectures éphémères présentés dans la cour Soulages du Rectorat de l’Académie de Montpellier. Ils sont co-créés par 4 classes de CM1/CM2 de 4 écoles primaires de Montpellier associées avec 13 étudiants de l’ENSAM. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Education Artistique et Culturelle porté par le Ministre de l’Education Nationale et le Ministre de la Culture.

Le FAV est organisé par l’association Champ Libre, présidée par Élodie Nourrigat et Jacques Brion, architectes à Montpellier.

À lire ci-dessous une présentation de la thématique SENcity et des projets sélectionnés.

En savoir plus :
Sur le site du Festival des Architectures Vives (FAV)
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Du long argumentaire qui présente le choix de cette thématique pour le FAV 2018, on retient ces paragraphes qui en résume l’essentiel :

« Les villes utilisent de plus en plus de technologies visant à les rendre plus performantes tant dans la gestion énergétique, que les transports, mais aussi afin d’offrir de meilleurs services aux citoyens. Elles deviennent des laboratoires vivants où il est possible d’expérimenter de nouveaux dispositifs. La disponibilité croissante des données liées à la mise en place de multiples capteurs et flux créent de nouvelles opportunités, non pas seulement dans le monitoring (surveillance) mais également dans la manière dont nous dessinons, pensons et vivons la ville. Ainsi ce qui est dénommée aujourd’hui comme « ville intelligente » semble être un engagement de réflexion nécessaire pour réguler la ville de demain.

(…) Ainsi SENcity est bien cette ville qui joue entre les SENsor (capteurs) de la ville pour constituer une ville SENsible. Telle une couche supplémentaire, certes informative, elle ouvre des champs pour une nouvelle sensibilité.

Il s’agit de s’emparer des challenges de la ville contemporaine devenue un véritable laboratoire et d’imaginer des installations éphémères à même d’explorer ces notions. Véritables écrins, les cours d’hôtels particuliers dans lesquelles prennent place les installations éphémères offrent un cadre propice aux expérimentations. Encore une fois, le festival ambitionnera de démontrer que les architectures éphémères, en modifiant la perception et les usages des cours sont en capacité de réveiller un patrimoine endormi pour le réinscrire dans sa contemporanéité. Cette édition du Festival des Architectures Vives proposera des installations informatives et interactives, ouvertes aux citoyens et démonstratrices d’innovation.


(Informations extraites du dossier de presse)

Pavillon 2018 – Prisme

CCI – Hôtel St Côme
Grand’rue Jean Moulin
34 000 Montpellier

Atelier vecteur et Jose Luis Torres, Karole Biron

Prisme : Pavillon du FAV 2018
Prisme : Pavillon du FAV 2018

Aborder la problématique de la ville intelligente sous l’angle de la technologie n’aurait aucun sens si nous n’y associons pas les citoyens qui la pratiquent.
« Prisme » propose alors aux usagers de la cour St Côme d’adopter un nouveau regard sur cet environnement urbain au travers d’une réflexion sur la relation entre «intérieur» et «exterieur», «visible» et «invisible».Le pavillon d’accueil du FAV 2018 se présente comme une invitation à la flânerie, au mystère, au jeu et à l’interaction entre visiteurs. Il définit un espace d’échange et de communication. Le bois brut apporte une couleur, une texture et une odeur impactant l’ensemble de la cour, la modifiant le temps du festival pour mieux marquer les visiteurs et les inviter à se mettre en scène. Convergence, interaction, rencontre et jeu sont les mots clefs pour aborder cet ouvrage. « Prisme » brouille le rapport intérieur/extérieur. Il cadre son environnement et nous interroge sur les problématiques de perception des espaces. La place de l’usager n’est plus claire et définie, dedans ou dehors. Il se questionne et porte un nouveau regard sur ce qui l’entoure.
Le dialogue entre le bois et la pierre, leurs différences de masse, de température, de lumière, nous offre un échange subtil et induit une réflexion sur les notions d’échelle. L’espace architectonique perd le privilège de contenir et dominer les objets qui le composent.
Le lieu est interprété comme objet et l’objet comme lieu.

Inter/Faces

Hôtel des Trésoriers de la Bourse
4 rue des Trésoriers de la Bourse
34 000 Montpellier

École Technique Supérieure d’Architecture de l’Université de Gênes, Italie.

INTER/FACES – FAV 2018

Intitulée Urban Living Room, l’installation génère dans la cour un lieu d’échanges et de débats. Les modules blancs, disposés de manière aléatoire dans la cour, permettent aux visiteurs de s’installer comme ils le souhaitent générant ainsi des moments de discussions et de partage dans la cour. Faisant écho à la thématique SENcity, à savoir, la place des nouvelles technologies dans la manière dont nous vivons les dispositifs urbains contemporrains, l’utilisation du masque blanc propose une réflexion sur le risque de standardisation et de dépersonnalisation dont souffre notre époque.

Jeu de Formes, Forme de Jeux

Hôtel de Lunas
10 rue de la Valfère
34 000 Montpellier

(HEXA)Gones
Anaïs Cornu, Logan Rainon et Mylène Serra
Lyon – France

Jeu de Formes, Forme de Jeux - FAV 2018
Jeu de Formes, Forme de Jeux – FAV 2018

Plus qu’un simple outil, la technologie se révèle vecteur d’échanges et porteuse d’une toute nouvelle manière de pratiquer et de concevoir la ville.
Comment le matériel technologique peut-il être un outil à la création de nos futures villes ? Et comment, dans ces villes produites par la technologie, l’humain vient-il apporter sa pierre à l’édifice?
Afin d’explorer ces idées, notre conception se dessine comme une nappe d’alvéoles composée d’une multitude d’hexagones où chacun d’entre vous sera co-constructeur pour réaliser une fresque colorée. Cette interactivité se veut être une métaphore du « big data ». Nous sommes tous porteurs de données de différentes formes. L’installation est, elle, le support de la mise en commun de ces données. Les ondulations de la nappe fabriquent une nouvelle topographie à l’espace plan de la cour. Cette couche supplémentaire vient témoigner d’une nouvelle manière de concevoir la ville. Chacun de nous peut influer sur l’ensemble et s’impliquer dans sa fabrication.

Black network

Hôtel d’Aures
14 rue Eugène Lisbonne
34 000 Montpellier

Aude-Lise Garcia, Jordan Llanos et Valentin Sambardy
Montpellier – France

Black network - FAV 2018
Black network – FAV 2018

Le parti architectural de notre installation a été de formaliser de façon métaphorique l’impact des données échangées à travers le network. C’est à l’aide d’un maillage de cordage se diffusant à travers toute la cour qu’il prend forme. En analogie avec la propagation exponentielle que le réseau a sur notre vie. Les cordes sont ici la réinterprétation des milliers de données que nous envoyons à travers le « Network ». Selon l’origine des données envoyées Finance, Réseaux sociaux ou encore écologie les cordes auront des couleurs différentes. L’installation est vécue en plusieurs phases. Dans un premier temps, le visiteur rentre dans le réseau, puis, dans sa progression, il va être oppressé jusqu’à l’amener contre sa volonté à se plier sous ce maillage devenu pesant. Le visiteur est ainsi contraint de céder à “cette pression technologique”. Une seule sortie possible : se dégager en s’affranchissant de ce réseau afin de prendre conscience du monde réel. Ce qui permet de mettre en lumière la cour intérieure. Tout un univers prend alors forme et plonge le visiteur entre réalité et fiction. L’ombre vient ici perturber les sens.

Nature électrique

Hôtel du Palais des Guilhem
12 rue du Palais des Guilhem
34 000 Montpellier

1week1project
Axel de Stampa, Sylvain Macaux.Valeria Tellez Niemeyer et Natalia Fuentes
Paris – France et Santiago du Chili – Chili

Nature electrique - FAV 2018
Nature electrique – FAV 2018

Nature Electrique est un labyrinthe interactif où le visiteur se perd dans un dispositif en bois tatoué d’une peinture électrique. Réaction sonore ou visuelle, la matière réagit au toucher, le bois se transforme ici en un véritable «pad sensible». Les interactions agissent comme des points de repère dans la «forêt» pour aider le visiteur à retrouver son chemin.
Attachés à nos objets connectés, nous accumulons tous les jours sans le savoir un certain nombre de données. Où vont toutes ces informations ? Comment se comporter face ce flux? Nature Electrique souhaite retranscrire cette peur du Big Data en perdant littéralement le visiteur.
L’interaction sonore portera sur la thématique de l’eau avec des enregistrements des océans Pacifique et Atlantique. Avec la peinture conductrice d’énergie, le projet se veut éducatif et démontrera au petit comme au grand que tout élément peut désormais devenir conducteur.

U.S.I.N.E : Unité Symbiotique Intelligente Naturelle Efficiente

Hôtel de Rozel
2 ter rue Saint Pierre
34 000 Montpellier

Louis Caux et Margaux Limon
Vanves – France

U.S.I.N.E - FAV 2018
U.S.I.N.E – FAV 2018

Si beaucoup d’avancées technologiques s’inspirent des sciences du vivant, cette production biomimétique nous mène vers un point critique où l’Homme menace son avenir en dégradant sa source d’inspiration première.
Au cœur de la SENcity, le monde du vivant est reconnu comme la pointe de la technologie. Des industries d’un genre nouveau nommées U.S.I.N.E apparaissent dans les interstices de la ville.
En entrant dans la cour Rozel, une masse végétale capte l’attention du visiteur, peut-être s’agit-il d’un jardin ? Non, c’est une micro-industrie qui lui ouvre ses portes. Loin du vacarme des machines, l’ U.S.I.N.E s’affaire à la tâche en toute discrétion : épuration ; filtration ; dépollution ; production de biomasse, d’énergie et d’alimentation. Créant un micro-climat, elle améliore le cadre de vie, favorise le rafraîchissement urbain et contribue au développement de liens sociaux.
Ici l’installation invite à s’interroger sur la place de l’homme dans son environnement technologique.

Troiscentsoixante

Hôtel Audessan
9 rue de la Vieille Intendance
34 000 Montpellier

Judith Busson Taridec, François Cattoni, Camille Jeanblanc et Yoan Brazy
Paris – France et Lille – France

Troiscentsoixante - FAV 2018
Troiscentsoixante – FAV 2018

Dans un environnement isolé de l’espace-temps dans lequel nous évoluons quotidiennement, il s’agit de mener une expérience. L’expérience de l’Homme urbain, isolé dans un milieu répondant artificiellement à ses besoins physiologiques en lumière.
Un miroir apposé sur le sol s’impose à celui qui le regarde comme une ode au ciel, celui qui le surplombe est lui un appel aux lumières. Température, lumière, reflets, ombres, l’association des 2 miroirs permet de vivre un jeu où la recherche des rayons et de leur toucher rappelle au participant cette expérience sensorielle qu’est l’exposition du corps au soleil et combien il peut lui manquer dans certaines situations ou espaces.
A la lumière du festival, le jeu de réflexion permet une nouvelle appréciation de l’architecture. Il ouvre la voie à une prise de recul salvatrice, à un regard innocent sur les environs et sur nos pairs, à une plongée dans un nouveau monde, à un instant de contemplation.

Complicity

Hôtel de Mirman
7 place du Marché aux fleurs
34 000 Montpellier

Mailys Meyer, Camille Vannier
Paris – France

Complicity - FAV 2018
Complicity – FAV 2018

Bienvenue dans notre jardin partagé. Ce paysage en construction ne reste jamais le même car nous invitons les visiteurs à y contribuer. En duo, venez déposer une fleur et ainsi faire partie de l’oeuvre. Celle-ci est évolutive et intéractive mais aussi sensible, délicate et complice de la ville intelligente. L’image de la fleur a été choisie du fait de ses qualités fragile, éphémère et variable, telles les informations qui nourrissent le Big Data. La fleur est aussi un rappel à la place du Marché aux fleurs située au coeur du quartier où a lieu notre intervention. Le visiteur est également encouragé à partager, liker, hashtaguer, twitter, géo-localiser sur les réseaux sociaux sa contribution à l’oeuvre, créant ainsi une traçabilité digitale 2.0 de l’installation. Le résultat final est un champ de fleurs, riche de la participation et de la rencontre d’acteurs sensibles à leur environnement et à sa mise en valeur.

Stories

Hôtel de Baudon de Mauny
1 rue de la Carbonnerie
34 000 Montpellier

Floating fantaisy
Strasbourg – France et Paris – France

D’étranges formes blanches sont apparues dans la cour de l’hôtel. A première vue abstraites et immaculées, elles sont en réalité parsemées de minuscules créatures translucides aux contours fantaisistes et colorés : les datas. Elles s’y dressent, fixement, tout en dessinant les contours d’histoires dont le sens nous échappe.
Comment décoder leur langage ? Par quel biais appréhender ces compositions dont l’échelle quasi invisible nous trouble ?

‘ Stories ‘ est un niveau de référence autre dans Montpellier. Un microcosme prenant forme sur le prolongement rugueux de la terre matérialise les relations numériques impalpables. La dimension lilliputienne des data met l’accent sur une poétique de la miniature. L’insignifiant s’emplit de sens. Une première lecture fugace est possible.

Puis, l’outil technologique (smartphone, appareil photo, caméra vidéo…) offre un autre regard. Après quelques contorsions et accroupissements, aussitôt captée par les appareils, la figure de chacun des éléments nous apparaît. Un monde de micro-récits se révèle alors et s’exacerbe par l’image électronique. Chaque point de vue est subjectif et/ ou aléatoire.

Ainsi, des situations nouvelles sont sans cesse imaginées, incitant les différents individus à partager leurs trouvailles. ‘ Stories ‘ est la représentation d’une infinité de possibilités et de variables se constituant au travers de ce pouvoir évocatif propre au minuscule et à l’insaisissable.

Summit

Hôtel de Griffy
26 rue de l’Aiguillerie
34 000 Montpellier

Miguel Angel Lopez Carro et Alberto Vallejo Puntero
Berlin – Allemagne

Summit - FAV 2018
Summit – FAV 2018

La ville intelligente est responsable et avertie des déchets qu’elle produit. C’est la ville qui réutilise, recycle et ce réinvente elle-même. Elle est résiliente et voit les opportunités dans les problèmes, en prend avantage et les améliore.
Summit s’élève en tant que réaction à la destruction par l’homme de son environnement. En raison de la consommation énergétique, des nouvelles technologies et de nos modes de vies contemporains, la production de déchets dépasse la capacité terrestre de les recouvrir.
Poussant sur ces résidus, un tapis végétal recouvrira la cours. De forme organique et naturelle, le changement topographique établira un nouveau point de vue pour le visiteur. Une expression de la nature s’épanouira et recouvrira la création humaine naturelle s’épanouit sur une création humaine.

Dataloop

10 rue de la Petite Loge
34 000 Montpellier

Ken Lee et Ioannis Kamaretsos
Berlin – Allemagne

Dataloop - FAV 2018
Dataloop – FAV 2018

La technologie nous donne du pouvoir, mais sans aucun doute, elle s’accompagne de quelques effets secondaires. Pour nous l’anneau de chargement (a.k.a Throbber) est une analogie précise représentant l’amour et la haine entre l’homme et la technologie. Au début des années 90, Throbber a remplacé le sablier par la barre de chargement informative afin de créer une indication visuelle indiquant que le programme est bien en action. Il se distingue par un éventail de couleurs se déplaçant en mouvements circulaires, Throbber est une excuse bien déguisée pour consommer notre temps précieux. Il semble que l’évolution de la technologie ne soit pas parvenu pas à se débarrasser de Throbber au cours des 30 dernières années. Les raisons de son existence varient de l’incompétence du matériel et des logiciels, des virus, des comportements irresponsables des utilisateurs … etc. et cela a principalement à voir avec le désir humain de créer des technologies et des expériences plus rapides, plus minces, plus grandes, plus claires. Dans les perspectives actuelles, cela semble être une boucle sans fin, il est donc prévu que Throbber soit toujours là, peu importe l’évolution des technologies de pointe.

Miroirs Miroirs

Hôtel d’Hortoles
15 rue des Trésoriers de la Bourse

Arthur Biasse, Paul Gard-Baholet, (IDEART Architectes) en collaboration avec Clémentin Rachet et Pauline Le Biez
Paris – France

Miroirs Miroirs 2018
Miroirs Miroirs 2018

Les enjeux que revêt la place des outils technologiques dans l’appréhension du fait urbain sont vastes : il est temps que les architectes les intègrent à leurs processus de création. Dans un contexte architectural et historique aussi singulier que celui de la cour de l’hôtel d’Hortoles, comment ces technologies peuvent-elles contribuer à mettre en valeur le patrimoine et générer des interactions avec les visiteurs ?
Pour répondre à de telles aspirations, nous proposons un dispositif environnemental et contextuel, constitué d’une pluie de miroirs rotatifs suspendus au centre de la cour à des cables. Des boitiers à capteurs solaires, qui génèrent l’action rotative des suspentes, sont disposés sur les quatre façades de la cour, de manière à suivre la courbe du soleil, en sensibilisant de ce fait les visiteurs aux apports solaires naturels et au climat montpelliérain. Notre projet déforme et sublime le patrimoine architectural à la faveur d’une installation écologique et interactive.

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