Tony Regazzoni pour l’ouverture de Glassbox à Montpellier

Pour la première résidence à Montpellier, Glassbox invite Tony Regazzoni à produire une exposition autour de l’esthétique du Club et des codes alternatifs de la fête.
Avec « Je sors ce soir », il inaugure un espace de 230 m2 que Glassbox investit pour plusieurs mois à La halle Tropisme.

Tony Regazzoni « Je sors ce soir » pour l’ouverture de Glassbox à Montpellier©Tony Regazzoni

Cette proposition de Tony Regazzoni devrait s’organiser autour d’œuvres inédites et de pièces plus anciennes de ce plasticien, Dj et d’organisateur de soirées.
Pour « Je sors ce soir », il a souhaité inviter AVAF, Jean-Michel Destang, Guillaume Dustan, Sebastien Martinez Barat et Benjamin Lafore, architectes et Audrey Teichmann, Hélène Mourrier, Yvette Neliaz, Kiddy Smile et Eric Tabuchi.

On attend avec beaucoup de curiosité de découvrir cette exposition dont le titre est emprunté à un ouvrage de , paru en 1997. Selon le communiqué de presse, « Je sors ce soir est une chronique minute par minute d’une nuit parisienne arrimée au corps de son auteur. Figure controversée, Dustan construit un récit autofictionnel, qu’il qualifie lui-même « d’autopornographique », racontant la fête, la danse, la drogue, le sexe ».

Ce projet inaugural devrait mettre un peu de piment dans ce début d’année 2019 et offrir un regard singulier sur la fracture ville/campagne, si on en croit le texte de présentation :

« Des boîtes parisiennes branchées aux discothèques de routes départementales en passant par les clubs de cruising, l’exposition confronte différentes cultures du clubbing. La fracture ville/campagne disparaît au profit du récit fragmenté d’une trajectoire personnelle. Ce différentiel entre les campagnes et les grandes métropoles se traduit ici dans le rapport à la fête, lieu de rencontre, de refuge et d’expérience. L’artificialité du night-club, par son architecture, son décorum, ses lumières est précisément ce qui matérialise son affranchissement du monde extérieur. C’est un espace séparé, où les interactions entre individus sont transformées, et les normes réévaluées. De nouveaux codes sont établis, assurant l’existence de la communauté festive. Le club fait ainsi office de temple païen, activé le temps de la fête par une série d’objets et de rituels. »

« Je sors ce soir » devrait captiver, interloquer ou pour le moins interroger tous ceux que les boîtes de nuit attirent et pourquoi pas ceux qu’elles révulsent…

Je sors ce soir, Affiche de l'exposition, 2019, ©Tony Regazzoni
Je sors ce soir, Affiche de l’exposition, 2019, ©Tony Regazzoni

L’arrivée de Glassbox à Montpellier apportera très certainement un nouveau levier à la création contemporaine émergente et offrira sans aucun doute de nouvelles perspectives à ceux qui s’y intéressent. On espère en savoir rapidement un peu plus sur les prochaines expositions, événements, résidences et d’éditions qui seront produites ou accompagnées par Glassbox.

Chronique à suivre après le vernissage le 9 février prochain.

À lire, ci-dessous, une présentation du projet et des artistes invités ainsi que celle de Glassbox. Ces éléments sont extraits du dossier de presse.

En savoir plus :
Sur le site de Glassbox
Suivre l’actualité de Glassbox sur Facebook et Instagram
Sur le site de Tony Regazzoni
Lien vers les sites des artistes invités dans la présentation ci-dessous.

Pour la première résidence montpelliéraine, nous invitons Tony Regazzoni à produire une exposition autour de l’esthétique du Club et des codes alternatifs de la fête. Cette proposition s’articule autour d’oeuvres inédites et de pièces plus anciennes. Elle intègre également les travaux de plusieurs artistes et auteurs invités : AVAF, Jean-Michel Destang, Guillaume Dustan, Sebastien Martinez Barat et Benjamin Lafore, architectes et Audrey Teichmann, Hélène Mourrier, Yvette Neliaz, Kiddy Smile et Eric Tabuchi.

Né en 1982, Tony Regazzoni vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon en 2005 puis de l’École Cantonale d’Art de Lausanne en 2006. Plusieurs expositions personnelles et collectives lui ont été consacrées ces dernières années : au Crédac (Ivry-sur-Seine) en 2010, au FRAC des Pays de la Loire (Carquefou) en 2014, à la galerie Machete (Mexico City), au CAC Brétigny en 2016, au Centre Pompidou (Paris) en 2017 ou encore au MUCEM (Marseille) en 2019. Son travail en tant que plasticien se nourrit tout autant des sciences humaines (histoire et archéologie) que de ses activités de Dj et d’organisateur de soirées.

Le titre de l’exposition renvoie à l’ouvrage éponyme de Guillaume Dustan paru en 1997. Je sors ce soir est une chronique minute par minute d’une nuit parisienne arrimée au corps de son auteur. Figure controversée, Dustan construit un récit autofictionnel, qu’il qualifie lui-même « d’autopornographique », racontant la fête, la danse, la drogue, le sexe.

Des boîtes parisiennes branchées aux discothèques de routes départementales en passant par les clubs de cruising, l’exposition confronte différentes cultures du clubbing. La fracture ville/campagne disparaît au profit du récit fragmenté d’une trajectoire personnelle. Ce différentiel entre les campagnes et les grandes métropoles se traduit ici dans le rapport à la fête, lieu de rencontre, de refuge et d’expérience. L’artificialité du night-club, par son architecture, son décorum, ses lumières est précisément ce qui matérialise son affranchissement du monde extérieur. C’est un espace séparé, où les interactions entre individus sont transformées, et les normes réévaluées. De nouveaux codes sont établis, assurant l’existence de la communauté festive. Le club fait ainsi office de temple païen, activé le temps de la fête par une série d’objets et de rituels.

http://destang.net/filmographie-destang.html

Journaliste, Photographe, réalisateur et reporter, Jean Michel Destang réalise des documentaires pour la télévision depuis plus de 30 ans. Il commence sa carrière en tant que reporter photographe pour l’agence Sygma entre 1973 et 1982, puis devient grand reporter pour France 3. Il réalise et produit pour la chaine des reportages diffusés dans le journal national, l’émission Thalassa ou encore Faut pas rêver. Il fonde en 1992 son agence de presse.

Il reçoit le prix Albert Londres en 1992 Le grand Schpountz et en 1991 le 7 d’OR pour le meilleur reportage pour Aral, La Mer assassinée.

En 1995 il réalise pour l’émission Envoyé Spécial le reportage Un Samedi Soir en Province, présenté dans l’exposition de Tony Regazzoni.

http://www.assumevividastrofocus.com/page.cfm?id=41

Né en 1973, il vit et travaille à Paris. Architecte de formation, il réside pendant cinq ans à New York où il a été l’assistant de Barbara Kruger et de Martin Beck. Il forme avec l’artiste brésilien Elil Sudbrack le duo AVAF (assume vivid astro focus). Dans des expositions réalisées à deux ou quatre mains, avaf emploie une large palette de différents mediums qui se retrouvent le plus souvent réunis sous forme d’installations protéiformes, voire exubérantes. À travers cette pratique, avaf dissémine l’utopie réaliste consistant à communier autour de projets communs, à partager un sentiment de fête perpétuelle et à faire fusionner l’art et la vie. avaf aborde des sujets aussi divers que le genre, le politique, des questions sociales ou culturelles, dans une explosion de couleurs et de références multiples. L’interaction oeuvre-spectateur constitue une dimension essentielle de leur pratique.

Le duo avaf expose dans de nombreux pays à travers le monde : au Japon (Museum of Contemporary Art, Tokyo en 2007) au Etats-Unis (MoMa, New York en 2008), en Norvège (The National Museum of Contemporary Arts, Oslo en 2009), en Argentine (The Faena Art Center, Buenos Aires, en 2014) ou encore au Brésil (Casa Triangulo, São Paulo en 2018).

https://martinezbaratlafore.com/

Diplômés de l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, Benjamin Lafore et Sebastien Martinez Barat ont commencé à travailler ensemble au sein du collectif La ville rayée pour former par la suite un duo. Leur pratique regroupe constructions, rénovations, conceptions d’objets, recherches et publications. Ils coréalisent en 2014 le pavillon belge de la 14ème Biennale d’Architecture de Venise. En 2016, ils sont lauréats des albums des jeunes architectes et paysagistes AJAP 2016, décernés par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ils sont résidents la même année à la Villa Kujoyama au Japon.

Audrey Teichmann est critique d’art, commissaire indépendante et directrice de recherche basée à Genève. Diplômée de muséologie à l’École du Louvre et d’Histoire en Sorbonne, elle cofonde en 2007 un studio spécialisé dans la valorisation des collections muséales. Ses recherches curatoriales s’articulent autour des notions de norme, de spatialité et de transdisciplinarité. Tous les trois sont invités depuis trois ans à la Villa Noailles à produire des expositions sur l’architecture. En 2017, il réalise une exposition ainsi qu’un catalogue sur les boîtes de nuit.

https://helene-mourrier.tumblr.com/

Hélène Mourrier aka H., est un-e graphiste et un-e plasticien-ne élevé-e au dessin vectoriel, au transféminisme et au son des clubs TransPédéBiGouines. Hélène appartient à l’organisation B.I.T.C.H. fondée par Jo Freeman en 1969 et est le résidu de croisements entre Kathy Acker & Donna Haraway, Paul B. Preciado & Valérie Solanas, Monique Wittig & Elsa Dorlin. H. lutte pour les corps queers et en marge, dans les champs de l’activisme, de l’art et du design : car iel-les sont DES CORPS QUI COMPTENT.

http://www.damepipi.tv/

Sous le pseudonyme de Dame Pipi, Yvette Neliaz fixe depuis plus de 20 ans les noctambules qu’elle croise dans les clubs parisiens ou les évènements mondains. Elle expose pour la première fois ses photographies dans les toilettes du Pulp en 2001 – son lieu de travail – et rencontre un vif succès parmi ceux qui fréquentent le club. Sa démarche consiste à agencer ses images en diaporama, à ajouter des commentaires audio improvisés, puis à les poster sur son site Damepipi.tv. Elle construit ainsi, année après année, des fictions qui prennent l’apparence d’archives, donnant à voir une cartographie subjective des nuits parisiennes. Envisagé comme un journal de voyage, son oeuvre photographique constitue une mise en scène de la relation qu’entretient Dame Pipi – personnage marginal et singulier – avec les milieux essentiellement jeunes et mondains qu’elle fréquente.

https://www.instagram.com/kiddysmile/?hl=fr

Chanteur, Producteur et Dj, Kiddy Smile est une figure majeure de la scène musicale parisienne actuelle. Intersectionnelle, sa musique évolue dans la culture du ballroom, en mêlant sonorités house, esthétiques queers et références afro-américaines. Il sort son premier album One tricky pony en septembre 2018. Il compose également plusieurs titres de la bande originale du dernier film de Gaspard Noé, Climax, dans lequel il joue son propre rôle.

https://www.erictabuchi.net/filter/Works

Eric Tabuchi commence son travail photographique après des études de sociologie. Il s’intéresse tout particulièrement à l’architecture du banal et à la façon dont elle s’inscrit dans le territoire. Son protocole photographique consiste à parcourir les zones intermédiaires – entre villes et campagnes – afin d’y localiser des lieux ou édifices sans intérêt évident qu’il classe par typologies. Usines, centres commerciaux, chantiers font partie du vocabulaire iconographique soigneusement constitué par le photographe depuis plus de 15 ans.

En 2017 il publie Atlas of Forms, livre qui répertorie plus de 1500 photographies de bâtiments – essentiellement collectées sur internet – qu’il indexe ensuite selon des critères formels. Depuis 2017 il se consacre à la réalisation de son Atlas des Régions Naturelles qui comptera à terme 25 000 images et dont les photographies de discothèques présentes dans l’exposition sont issues. Eric Tabuchi a fait partie entre 1999 et 2004 du collectif fondateur de Glassbox avec qui il participe à de nombreuses expositions (Ne me quitte pas en 1999, Set à 6 en 2001 ou encore Cosa Nostra en 2006).

Glassbox a le plaisir d’annoncer son implantation à Montpellier en 2019.
Glassbox est une association à but non lucratif fondée en 1997, dont l’objectif est d’accompagner et promouvoir la création contemporaine émergente, sous la forme d’expositions, d’évènements, de résidences et d’éditions. À l’origine fondée par de jeunes diplômé-e-s des Beaux-Arts de Paris qui désiraient créer leur propre contexte d’exposition, Glassbox tire son nom de l’espace qu’elle occupait rue Oberkampf, une sorte de cube de verre à l’entresol d’un complexe résidentiel. En 2007, le bureau quitte le onzième arrondissement pour s’installer en résidence à la Cité Universitaire Internationale où elle développe ses activités curatoriales au sein du campus et en lien avec des structures extérieures. De retour dans le quartier Oberkampf et après plusieurs mois de travaux sous la direction des FreaksFreeArchitects, Glassbox réouvre ses portes en mars 2012 au 4 rue Moret. L’espace accueille depuis différents formats d’expositions, des cycles d’écoutes, des performances culinaires et des résidences de production.

Notre structure s’attache à faire dialoguer institutions publiques, réseaux universitaires et initiatives alternatives. Glassbox explore différentes modalités propres à l’exposition et au processus créatif. Elle se pose avant tout comme un troisième terme entre l’artiste et son oeuvre, en y insérant des contraintes, des directions et des interrogations.

Nous avons souhaité nous insérer dans le dynamisme culturel de Montpellier pour y expérimenter les possibilités de frottement entre les deux paysages artistiques. Glassbox a depuis longtemps cultivé des relations étroites avec les beaux-arts de Montpellier, dont certain-e-s ancien-ne-s élèves ont par la suite rejoint notre équipe. Forts de ces liens avec cette scène artistique, nous investissons pour plusieurs mois un espace de 230 m2 au sein de La halle Tropisme, afin d’y développer une programmation indépendante.

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