La Movida – Rencontres Arles 2019

Jusqu’au 22 septembre, le Palais de l’Archevêché accueille dans ses salons « La Movida – Chronique d’une agitation, 1978 – 1988 », une proposition des 50e Rencontres d’Arles. Une exposition assez ennuyeuse et académique pour un projet dont on attendait probablement trop.

Affiches et pochettes de disques - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Affiches et pochettes de disques – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Le parcours commence avec verve et inspiration dans une première salle qui entremêle affiches, pochette de disque, fanzines et de revues ou roman-photo. Malheureusement, le soufflé s’effondre rapidement avec l’enchaînement laborieux de quatre expositions individuelles consacrées aux photographes choisis par les commissaires.

Affiches et pochettes de disques - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Affiches et pochettes de disques – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Il n’est pas question ici de porter un quelconque jugement sur le travail ou sur les regards singuliers d’Alberto García-Alix, Ouka Leele, Pablo Pérez-Minguez ou Miguel Trillo sur La Movida.

Ce qui est en cause c’est surtout la construction bancale de l’exposition, sa scénographie inexistante et son accrochage largement académique et sans surprise. En déambulant dans les salles du Palais de l’Archevêché, on est très loin de ressentir l’agitation, l’effervescence créatrice et l’expression de liberté de ces années de La Movida.

En fin de parcours, les photographies peintes de Ouka Leele réussissent à faire voler en éclat la morosité d’un accrochage monotone et décevant où émergent aussi quelques portraits de Pablo Pérez-Minguez et la reconstitution d’une exposition de Miguel Trillo

Commissariat : Antoine de Beaupré, Pepe Font de Mora et Irene de Mendoza avec la complicité d’Adolfo Autric.
Exposition coproduite par Fundación Foto Colectania, Barcelone, et les Rencontres d’Arles. Encadrements réalisés par Estampa, Madrid et Acutangle, Barcelone.

À lire, ci-dessous, les textes de salles accompagnées de quelques photographie de l’exposition.

En savoir plus :
Sur le site des Rencontres d’Arles
Sur le site de Alberto García-Alix
Ouka Leele sur le site de l’agence VU
Pablo Pérez-Minguez sur le site Madriz
Sur le site de Miguel Trillo
Ouka Leele, figure de la Movida et Carole Benitah dans Regardez Voir de Brigitte Patient
Madrid dans les photographies d’Ouka Lele de Anouk Chirol dans les Cahiers d’études romanes

Introduction :

Cette exposition réunit les œuvres de quatre photographes de la Movida, un des mouvements les plus singuliers et les plus spontanés de la culture contemporaine espagnole, qui s’est déployé essentiellement à Madrid au début des années 1980.
Après plusieurs décennies de dictature et d’ostracisme, la transition espagnole a vu apparaître une nouvelle génération fascinée par la modernité et les idées nouvelles qui allaient se concrétiser grâce à des créateurs de différents domaines tels que la musique, la mode, le cinéma, la peinture ou la photographie.

Revue La Luna de Madrid - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Revue La Luna de Madrid – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

La ville tout entière se transforme et il commence à y avoir dans les rues davantage de monde la nuit que le jour ; quantité de fanzines et de revues, aujourd’hui considérés comme culte, tels que La Luna de Madrid ou Madrid me mata, véhiculent idées et prises de position.
C’est aussi le moment où voient le jour les premiers films de Pedro Almodôvar, tournés n’importe où, avec des dialogues débridés et présentant des situations absurdes.

Affiches et pochettes de disques - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Affiches et pochettes de disques – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

La Movida est dès l’origine devenue un phénomène très médiatisé et érigé en mythe. Mais au-delà d’un mouvement générationnel ou du fait de partager une même idéologie, c’était un moment historique en pleine effervescence, optimiste et faisant preuve d’un éclectisme souvent considéré comme trop narcissique et frivole.

Affiches et pochettes de disques - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Affiches et pochettes de disques – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Aussi serait-il intéressant de l’aborder d’un point de vue différent, celui de la recherche de la liberté et de la revendication d’être soi-même après une longue période de stagnation. Il est possible, comme l’affirment nombre de ses protagonistes, que le secret de la Movida ne soit qu’une de ces époques où les gens se rencontrent. Ou, comme l’a dit Pérez-Minguez : « Là où trois personnes partagent l’envie de faire quelque chose ensemble, il y a une movida. »

Roman photo - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Roman photo – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Alberto Garcia-Alix, Ouka Leele, Pablo Pérez-Minguez et Miguel Trillo ont fait partie de la Movida, ils ont cohabité et se sont croisés dans différents cercles sociaux, mais ce qui est exceptionnel, c’est que chacun l’a vécue et photographiée avec une énergie sans précédent et l’a abordée sous des angles complètement différents. Il en résulte un regard multifacette sur ce mouvement.

Pablo Pérez-Minguez - Alaska, El instante oportuno - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Pablo Pérez-Minguez – Alaska, El instante oportuno – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Pablo Pérez-Minguez – Alaska, El instante oportuno

« C’était fin 1983 et on devait donner un concert avec mon groupe, Dinarama, et le duo à sensation Almod6var et McNamara. On avait rendez-vous au Rock-Ola pour le premier de l’an, alors on a décidé de faire une séance photo pour l’affiche, celle qu’on colle dans la rue pour que tout le monde soit informé de l’événement. À la même époque, Tina Turner avait tapissé la ville avec un poster où on la voyait en compagnie de deux danseuses. Et il se trouve que, pendant qu’on posait, on se disait qu’on ressemblait à Tina et ses danseuses, à savoir, une blonde comme Fabio et une brune comme Pedro. Nous nous sommes mis de but en blanc à imiter leurs poses, sans nous soucier de savoir si quelqu’un d’autre que nous comprendrait l’intention. Ça se passait comme ça, rien de prémédité, on saisissait l’instant ; on y pensait, on le faisait et c’est tout. »  Publié dans le livre de Pablo Pérez-Minguez, Mi Movida [Ma Movida], 2006.

Pablo Pérez-Minguez - Concert d'Almodovar et McNamara dans la salle Rock-Ola, 1982 - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 1
Pablo Pérez-Minguez – Concert d’Almodovar et McNamara dans la salle Rock-Ola, 1982 – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 1

Pablo Pérez-Minguez – Concert d’Almodovar et McNamara dans la salle Rock-Ola. Loges : Alaska, Pedro, Fany et Bernardo Bonezzi. Madrid

« Les loges étaient le cœur de la Movida. Le sancta sanctorum ! Ce qui s’y passait était un vrai spectacle. Les couloirs et les recoins de ces backstages étaient un véritable “Labyrinthe des passions”. On était tous excités, fébriles à l’idée du live imminent. Et moi, déambulant avec mon appareil photo en bandoulière… à l’aise. » 1982

« II est plutôt facile d’aborder les gens que je photographie. Je vois bien qu’ils sont demandeurs. On doit tenir compte du fait qu’ils aiment être photographiés. Ils veulent être saisis dans cet état d’autosatisfaction. Je bavarde, je discute et ça produit de l’empathie, et je les installe, je les cadre comme dans un petit théâtre amateur. J’improvise le moment et eux placent leur corps et leur regard. C’est une création à partir de fragments de réalité. On dirait l’écho d’un aller sans retour. Le retour, c’est la photo. » Miguel Trillo

Miguel Trillo - Pop Purri - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 2
Miguel Trillo – Pop Purri – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 2

Miguel Trillo – Pop Purri

Miguel Trillo a dépeint avec persévérance la liberté de la rue et de la jeunesse regroupée en tribus en fonction de leur manière de s’habiller et de leurs comportements. Dans les années 80, la cohérence de sa trajectoire photographique se renforce ; il mise alors sur des formats innovants comme la projection, le fanzine ou la photocopie.

Les photos de Miguel Trillo faisaient partie de son existence. Il a photographié la vie nocturne madrilène, lorsqu’elle était peuplée de gens de sa génération. Proche de l’épicentre de la scène contre-culturelle et des concerts d’alors, il affirme : « Les groupes faisaient toujours la même chose sur scène, ils jouaient toujours le même rôle, que ce soit à Paris, Rome, Londres ou Madrid… Mais dans la salle comme sur scène, le spectacle était chaque fois nouveau. »

Miguel Trillo lui-même replace les choses dans leur contexte : « Les journaux n’acceptaient pas mon travail parce qu’il s’agissait de photos “posées”, mais le monde de la photo créative n’en voulait pas non plus parce qu’elles étaient trop “faciles”. Moi, ce qui m’intéressait, c’était l’exploration du symbole, sa répétition et sa variation, et je suppose que cela a à voir avec ma formation de philologue. Un mot est une image camouflée parmi des lettres. […]
Ce que je photographiais à Madrid, c’était le détail d’un jean, un bracelet, une coiffure, l’intérieur d’un local… Je me demandais pourquoi le monde de la rue, la nuit, les vêtements étaient considérés comme de l’art contemporain à New York et pas en Espagne. »

Miguel Trillo - Rockoco, Images de la scène Pop-Rock Madrilène, 1980-84 - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 2
Miguel Trillo – Rockoco, Images de la scène Pop-Rock Madrilène, 1980-84 – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 2

Miguel Trillo – Rockoco, Images de la scène Pop-Rock Madrilène

Dans le légendaire fanzine Rockoco, le photographe Miguel Trillo a compilé les différentes tribus urbaines auxquelles appartenait la jeunesse madrilène qui assistait à des concerts ou autres types de rencontres sociales entre 1980 et 1984 : mods, punks, amateurs de techno, modernes, sinistres, nouveaux romantiques, rockers, teddy boys ou heavies.

« Je voyais Rockoco comme un album, une carte de la musique pop madrilène, à mi-chemin entre narration et exposition. Je construisais un atlas. Toute photo est en soi une description. En les assemblant, j’en faisais un “texte” argumenté, le scénario d’un film urbain sur des jeunes en train de s’amuser en toute liberté ». Miguel Trillo 1980-1984

Miguel Trillo - Recréation de l’exposition Photocopies. Madrid-Londres 1983 - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 2
Miguel Trillo – Recréation de l’exposition Photocopies. Madrid-Londres 1983 – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 2

Miguel Trillo – Recréation de l’exposition originale « Photocopies. Madrid-Londres », Sala Amadis, Madrid

« L’exposition de l’Amadis était très punk, dans le sens “do it yourself”. Cette façon d’exposer la photo n’avait rien à voir avec la manière dont on considérait et exposait la photographie d’art à l’époque. L’idée de recouvrir les murs de plastique noir avait peut-être quelque chose à voir avec le décor de certains concerts. […] Je suppose que, puisque je montais le fanzine Rockoco avec des photocopies de photos noir et blanc, cela avait du sens d’exposer des photocopies en couleur. Il se trouve que Canon avait commercialisé sa première photocopieuse couleur, et j’ai eu un flash. C’était clinquant et en même temps éblouissant, novateur, underground. »  Miguel Trillo 1983

Alberto García-Alix - Don't Follow Me, I'm Lost - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 3
Alberto García-Alix – Don’t Follow Me, I’m Lost – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 3

Cet ensemble de photographies témoigne de dix ans de la vie d’Alberto García-Alix, de 1978 à 1988. Une époque de sa jeunesse vécue avec intensité, et retracée en grande partie en 35 mm. Des images évoquant son besoin d’aventure, indispensable à la création, où figurent ses compagnons, et faisant état des moments de convulsion et d’agitation personnelle ainsi que de la recherche du plaisir et de la détente par les opiacés. La phrase « Dont follow me, I’m lost » est non seulement le premier tatouage de García-Alix mais elle reflète parfaitement ce qu’ont été ces années-là pour l’auteur.

Alberto García-Alix - Don't Follow Me, I'm Lost - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 3
Alberto García-Alix – Don’t Follow Me, I’m Lost – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 3

« Si quelqu’un peut parler d’Alberto García-Alix, c’est bien moi. J’ai été témoin de son époque et de ses errements. Ses pas ont aussi été les miens. On a peut-être échangé nos ombres, alors quand je le quitte et prends le chemin du sommeil, je crains que l’ombre qui me suit ne soit la sienne. […] Cette époque est maintenant si lointaine qu’Alberto est capable de dire que j’ai tout déformé. Il ne reste que peu des amis figurant sur ces photos. Très peu. La mort a pu choisir à sa guise ceux qui ont opté pour une mystique dévastatrice. Nous, qui sommes encore en vie, nous ne les oublions pas. En ce qui me concerne, moi qui ai perdu mon ombre pour suivre celle d’Alborto, j’ai gardé le silence jusqu’à ce jour. Si je l’ai fait, ce n’est pas juste pour être son complice pusillanime et encore moins en raison de la reconnaissance que, selon lui, je lui dois. Si j’ai tu bien des choses de ma vie auprès de lui durant cette décennie, c’est à cause de ses photos. C’est curieux. J’ai cru en elles dès le début et ça a été mon unique sagesse. Je sais maintenant que ses images me consolent et me récompenseront de l’avoir suivi ; ce sont elles qui, sans recourir aux mots, parlent à ma place avec Alberto. » Fragments d’un dialogue entre Alberto García-Alix et Xila, son alter ego.

Vale Todo [tout Est Permis]

Pionnier en Espagne dans divers domaines de la création photographique, Pablo Pérez-Minguez a été le grand portraitiste de la Movida madrilène. Son studio a été l’un des centres névralgiques de l’époque, où sont passés et ont été photographiés tous les protagonistes d’alors. Il a créé d’ingénieuses séries dont la devise « Vale Todo » reflète les percutantes images punks captées par son regard et les personnes qui ont posé pour lui. Pérez-Minguez explique ainsi cette époque :

« Mon studio, ouvert depuis peu, en 1981, était une scène permanente où l’on représentait chaque jour, sans scénario, notre vie même. On ouvrait à 18 heures et les gens n’arrêtaient pas d’entrer et sortir jusqu’à 23 heures ou minuit. Ensuite, on se dispersait et on se retrouvait tout au long de la nuit madrilène. On revenait parfois à l’aube et on continuait à faire des photos, chaque fois plus intensément. Pedro Almodovar posait dans mon studio avec naturel et en toute liberté… et sans complexes, se délectant de ses propos morbides et de ses incessantes provocations. Il représentait toutes sortes de personnages, improvisant les scènes de la manière la plus déjantée et absurde. […] On a aussi réalisé ensemble, dans ce studio, des vidéos amateur, un roman-photo et il a tourné son film mythique, Le Labyrinthe des passions. Nous étions les enfants de la pop et de l’underground. Des bandes dessinées, des romans-photos et de la publicité. Dans notre Olympe particulier, nous étions tous des dieux polyvalents, fascinés par la culture populaire. »

Madrid Foto-Poro

Pablo Pérez-Minguez - Madrid Foto-Poro - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 4
Pablo Pérez-Minguez – Madrid Foto-Poro – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 4

« Je m’approchais des gens (sans leur demander de montrer patte blanche) et je les flashais à bout portant. J’ai fait ça sans arrêt pendant six mois et quand je m’en suis lassé je me suis rendu compte que j’avais photographié TOUTE LA MOVIDA MADRILÈNE : des serveurs, des macs, des chanteurs gogo, des réalisateurs de cinéma, des videurs, des managers et des arnaqueurs. » 1990

De la série Salon de coiffure

Salon de coiffure est une série de portraits surréalistes en noir et blanc peints à l’aquarelle liquide, dont tous les sujets portent de curieux couvre-chefs. Ce sont les premières œuvres d’Ouka Leele, les plus pures, celles qui ont conquis sans réserve le public de la toute nouvelle Movida madrilène, du citoyen ordinaire à d’autres artistes émergents comme Almodovar, qui s’est empressé d’intégrer des images de la photographe dans son Labyrinthe des passions, l’un de ses premiers films. Pour réaliser cette série, elle choisissait parmi ses amis, des artistes ou des gens de la rue qui la fascinaient. Elle plaçait sur leur tête un objet en guise de couronne. « Des sortes d’images de saints, de portraits très classiques et en même temps très inquiétants. » 1978-1980

Ouka Leele - Rapelle-toi, Barbara - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 5
Ouka Leele – Rapelle-toi, Barbara – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 5

Mystique Domestique

« Je suis Ouka Leele, la créatrice de la mystique domestique. Je le dis, car je pense que les gens interprètent mes images comme une critique sociale, alors qu’elles sont en fait une sublimation du quotidien, du domestique. »

Ouka Leele - Autoportrait avec eau, 1986 - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 5
Ouka Leele – Autoportrait avec eau, 1986 – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 5

Témoin des tribulations d’artistes tels que Javier Mariscal, Ceesepe, Alberto Garcia-Alix ou Pedro Almodovar, Ouka Leele a habité dès son plus jeune âge à Barcelone, Madrid ou New York. Dès le début des années 1980, elle a signé ses œuvres de son pseudonyme, Ouka Leele, mais son véritable nom est Barbara Allende Gil de Biedma.

Seules les circonstances insolites et l’insouciance qui habitaient la Movida peuvent expliquer la fraîcheur et le culot avec lesquels cette très jeune artiste a osé expérimenter ce langage unique. Ses photos oniriques sont, d’après elle, le résultat d’idées qui prennent lentement forme dans son imagination :

« D’abord, je crée l’image, ensuite la photo. Mon appareil-photo me permet d’enregistrer quelque chose que j’ai créé au préalable et me sert de base pour le peindre. Mon œuvre est un mélange de théâtre, d’imagination, de peinture et de photographie. »

Ouka Leele - Le baiser, 1980 - La Movida – Rencontres Arles 2019 - Salle 5
Ouka Leele – Le baiser, 1980 – La Movida – Rencontres Arles 2019 – Salle 5

L’expérience subjective a amené Ouka Leele à peindre à l’aquarelle les photos qu’elle prenait en noir et blanc.

« La couleur photographique ne m’a jamais plu, dit-elle. C’est une photo, mais ce n’est pas la réalité : il me semblait que mes souvenirs de l’expérience se perdaient avec la photo en couleur. »

Ouka Leele - Un dimanche matin, 1981 – Rencontres Arles 2019 - Salle 5
Ouka Leele – Un dimanche matin, 1981 – Rencontres Arles 2019 – Salle 5

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