gethan&myles au Studio Fotokino – Marseille

Jusqu’au 22 septembre 2019, gethan&myles et Les Excursionnistes marseillais présentent avec « Lines / The distance between us » une exposition incontournable au Studio Fotokino à Marseille.

On a plusieurs fois apprécié ici la démarche singulière de l’irlandaise Gethan Dick et de  l’anglais Myles Quin et leur pratique artistique où la participation et la collaboration avec les personnes et les paysages rencontrées sont essentielles.
On se souvient de leur récent « Besoin de Vélo » à La Cartine pendant le printemps de l’art contemporain.
On sait que les deux artistes sont de fabuleux collecteurs et conteurs d’histoire. Comment oublier les émouvants récits des diptyques de la série « Lazare / The Space Between How Things Are And How We Want Them To Be Cyanotypes » qu’ils avaient créée pour l’exposition « OR » au Mucem, en 2018.

On attendait donc impatience de découvrir ce nouveau projet autour des Calanques, construit avec Les Excursionnistes marseillais.

Chroniquer cette exposition s’avère plus difficile que prévu…

  • Comment évoquer la richesse et l’inspiration d’un propos qui m’a captivé et renvoyé à de nombreux souvenirs ?
  • Comment rendre compte de cette conversation avec Myles, peu après le vernissage, alors qu’il rajoutait avec soin quelques grains de gravier à une des installations ?
  • Comment transcrire son discours sur la liminarité, son clin d’œil sur l’entrée et la sortie, ses interrogations sur l’ambiguïté de l’or ?
  • Comment évoquer son rêve de « Bondage rocks », la figure d’Orion et cette voie impossible sur la falaise des Toits, les blessures de la roche, les cartes postales de Callelongue, Sormiou, Bestouan, Saména, Port Miou et des Goudes envoyées à Papi et Mamie ?
  • Comment parler de cette étrange lueur d’un vert phosphorescent émise par la perle des Calanques ?
  • Comment raconter l’intervention d’une visiteuse alors que nous échangions sur les reflets argentés à la surface de l’eau… Elle nous expliqua que lorsque ces miroitements se transforment en irisations dorées, les falaises semblent mystérieusement se soulever au-dessus de la mer ?
  • Comment écrire après avoir lu le texte que gethan&myles publié sur leur blog : « (…)sometimes critics are full of shit. To decide whether we are also full of shit – and for the chance to win a free, limited-edition artisanal quiditch racket – get yourself down to Fotokino before 22nd September » ?

On se contentera de donc de dire :

Courez vite voir « Lines / The distance between us » au Studio Fotokino !!!
C’est incontournable, indispensable, et essentiel !!!
Peut-être en reviendrez-vous avec une raquette de quiditch en édition limitée ?

On suggère aussi à celles et à ceux qui seront à Marseille de rencontrer gethan&myles le samedi 21 septembre 2019 de 18h00 à 20h30 au Studio Fotokino.

gethan&myles - Floating Island the sky begins the rock ends #2 - Lines / The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Floating Island the sky begins the rock ends #2 – Lines / The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Néanmoins, on se permet de reproduire ici ces quelques lignes extraites du texte d’intention qui décrivent la démarche de gethan&myles pour ce projet :

« Lines / The distance between us est une résidence de recherche croisée : chez Fotokino, avec les Excursionnistes et dans les Calanques. Depuis le début de l’année 2019, et à travers plusieurs lignes d’enquête, gethan&myles ont exploré les interfaces entre les quatre acteurs principaux sur ce terrain : la pierre, la mer, le ciel et les humains.

Pendant le mois d’août 2019, gethan&myles ont occupé le Studio Fotokino (situé dans l’ancien siège social des Excursionnistes Marseillais) et s’en sont servi comme base d’exploration et de création. Au mois de septembre ils exposent les résultats de leurs enquêtes, dans le cadre de Des marches, démarches et de la Rentrée de l’art contemporain ».

On ajoutera aussi que l’exposition est construite avec beaucoup de soin et de rigueur.

L’économie des moyens mis en œuvre par les deux artistes est d’une étonnante efficacité.
Les 17 pièces exposées ont été produites à partir de quelques archives des Excursionnistes marseillais, de feuilles de papier déchirées, de pierres ramassées dans les calanques, de deux cordes et quelques « spits » d’escalade, de fils de couture, de cartes postales, de plaques d’acier gravées, d’un petit écran vidéo…

gethan&myles - Explosion fixe Fissure; sommet de Béouveyre - Lines The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Explosion fixe Fissure; sommet de Béouveyre – Lines The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Un cyanotype masque partiellement la verrière de la grande salle et quelques feuilles d’or ont été utilisées pour dessiner au milieu des murs un long trait continu. Il enchaîne lignes de crêtes et tracés de voies d’escalade ou de sentiers de randonnées… Parfois, selon le jeu de la lumière, Myles raconte que l’espace semble se fracturer en deux…

gethan&myles Lines / the distance between us au Stodio Fotokino - Marseille - Le ciel était plus bleu - Hybrid horizon
gethan&myles Lines / the distance between us au Studio Fotokino – Marseille – Le ciel était plus bleu – Hybrid horizon

L’accrochage est à la fois très original, d’une grande simplicité et d’une étonnante lisibilité.

Dans l’accueil du studio Fotokino et dans le couloir qui conduit à la salle d’exposition, gethan&myles ont utilisé assez classiquement les murs jouant cependant avec invention d’un des angles.

gethan&myles - Impossible mountain - Lines / The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles 05
gethan&myles – Impossible mountain – Lines / The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Dans la salle d’exposition, les parois sont vierges à l’exception de la longue ligne d’or qui les fragmente et de quelques « spits » pour d’impossibles voies d’escalade.

gethan&myles - Free climb - Lines / The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Free climb – Lines / The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Avec habileté et pertinence, les deux artistes ont installé au sol des socles blancs de format rectangulaire qui évoquent des feuilles de papier. Ils y ont mis en page avec beaucoup de goût les objets avec lesquels ils nous racontent leurs histoires à propos de leurs fascinations, de leurs explorations et de leurs indignations pour les calanques, celles de leur rencontre avec les « Excurs ». Ces huit étapes (on pourrait écrire chapitres) se lisent avec curiosité et intérêt.

Dans un espace d’exposition où des arts graphiques sont souvent mis en valeur, cette scénographie apparaît comme une évidence et une marque de considération pour ceux qui les accueillent. On doit aussi souligner le soin du détail que gethan&myles ont apporté à leur accrochage. Le choix d’une typographie (Sainte-Baume de Formes Vives) inspirée de l’enseigne en fer forgé du Studio Fotokino, ex local des Excursionnistes marseillais, au 33 allée Gambetta en est la plus éclatante expression !

L’exposition est accompagnée par un texte d’introduction rédigé avec élégance, sincérité et quelques touches d’un humour délicieux que signent les deux artistes. Il se poursuit par un « Topo expo » que l’on ne peut s’empêcher de reproduire ci-dessous

On pourrait percevoir dans la « mise en page » raffinée et minutieuse avec laquelle est construite « Lines / The distance between us » l’envie que cette exposition se prolonge prochainement par une édition ? On ne peut que le souhaiter !

« Lines / The distance between us » s’inscrit dans le cadre de Des marches, démarches, une manifestation culturelle à l’échelle du territoire de la région coordonnée par le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En savoir plus :
Sur le site du Studio Fotokino
Suivre l’actualité du Studio Fotokino sur Facebook
Sur le site de gethan&myles
Des marches, démarches sur le site du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

« Lines / The distance between us » : une présentation par gethan&myles

Quand Fotokino nous a proposé de créer un projet sur les Calanques et les Excursionnistes Marseillais, il nous a fallu une demi-seconde pour dire oui. Peut-être un peu moins. Les Calanques, ce tsunami de calcaire figé qui vient s’écraser sur la ville de Marseille, nous fascinent. Et plus on explore, on creuse, on se – les – questionne, plus cette fascination grandit. Il s’agit d’un foyer d’histoire(s) et de paradoxes; et entre ses éléments naturels – mer, climat, flore, géologie -et ses mythologies bien humaines, le terrain est riche. Et les Excurs ? Qui mieux pour nous guider que cette merveilleuse «Association pour l’Essor Provençal», fondée il y a 122 ans, et à qui on doit non seulement les premières cartes des Calanques, la création et le maintien de la plupart de ses sentiers, les premières actions pour protéger le site (manif de deux mille personnes en 1910, s’il vous plaît!), mais aussi l’ouverture, la valorisation et la démocratisation de cet espace sauvage et jadis méconnu aux portes de la ville de Marseille.

Alors bienvenue à Lines / the distance between us – petite présentation de quelques pistes, sentiers et champs des (im)possibles; le fruit de nos recherches menées ces derniers mois, et plus particulièrement en août au Studio Fotokino… On vous encourage à vous balader dans l’expo comme dans une belle calanque – avec curiosité et sans se presser. Et puisque, pour tout bon excurs, «Il ne s’agit pas de se promener idiot » (comme dit Jean Contrucci dans son superbe livre sur Dominique Piazza, psemier président des Excurs et inventeur de la carte postale photographique), on laisse ci-dessous quelques repères pour vous guider. Sans doute il y a là trop d’informations, mais vu l’ampleur du sujet et la générosité des Excurs, on ne se retient pas trop.

TOPO EXPO

liminarité

Concept forgé par l’ethnologue français Arnold Van Gennep dans ses études sur le rite du passage. La liminarité (du latin limen – «seuil») existe dans toutes les cultures humaines; elle est la phase cruciale du rituel : un temps – et un espace – intense, ambigu et déroutant où l’individu n’a plus son ancien, ni encore son nouveau statut. Il est «entre deux», libre, en-dehors des règles et des contraintes de sa société. Des espaces liminaires peuvent être des frontières, no-man’s-land, grottes, côtes, cols, carrefours, fjords, ponts… Ils sont des lisières; des failles où d’autres possibles, d’autres façons de penser et de vivre s’ouvrent. Un site de rencontre et de tension : ville/nature; sauvage/ contrôlé; ciel/terre; terre/mer… Welcome to the Calanques !

Communitas

Plus tard tes britanniques Victor et Edith Turner ont approfondi les recherches sur ta liminarité et conçu l’idée de communitas. Quand un groupe (au lieu d’un individu) vit une expérience liminaire ensemble, il ressent une sensation aiguë de connexion, d’égalité, de communauté. Les structures de la société sont provisoirement suspendues et les membres du groupe deviennent des égaux – soudés par une expérience fluide et spontanée de synchronisme et d’immersion totale… Bienvenue chez les Excurs – n’oubliez pas d’apporter votre eau, et votre âme !

Palette

Quelles couleurs pour dépeindre les Calanques? Blanc et bleu ? Bien, mais contraignant. Tout le spectre ? D’accord, mais un peu excessif. Pour les Excurs – et pour nous – cinq suffiront. Rouge Madras, Bleu Radieux, Vert Lutèce, Chamois Flandre et Jaune Lumière. Ou Valentine N° 41290, 41227, 41240, 41278 et 41262 si vous préférez. Plus noir et blanc (point de chichis nominatifs pour ces deux-là). Avec ces couleurs, ils ont dessiné leurs cartes et surtout leurs sentiers à travers les Calanques. En France le balisage des chemins de randonnée est fait uniquement avec du rouge et blanc, et du jaune. Et pourtant aux Calanques on utilise ces cinq couleurs. Pourquoi ? Parce que les Excurs ont eu une dérogation. Mais pourquoi ? Parce que les Excurs étaient parmi les premiers – et ils sont toujours là. Parce que les balisages étaient en place depuis si longtemps. Et puis, bien sûr, parce que… Marseille.

Just rocks

Une fois en Nouvelle Zélande, j’ai été pris en stop par un jeune pêcheur «vedette» – qui avait un blog pêche très suivi et qui vivait un peu de sa passion. Why not ? Pendant quelques jours on a traversé South Island ensemble. Chaque fois qu’il croisait un courant d’eau, il arrêtait son 4×4 – et fixait l’eau. Longtemps. Très longtemps. Moi je ne voyais que de l’eau, lui voyait les courants, les tourbillons, les abris, tous les chemins possibles pour les poissons. Pour le pêcheur l’eau, pour le grimpeur la pierre. On y voit tes possibilités et des dangers. La connexion est très forte. Toucher la pierre chatouille nos neurones. Comme si on touchait à une peau. On touche à une peau.

Freedom and Control

Quand on pense aux cartes des Calanques – et surtout à leurs chemins – on pense aux sentiers. Mais si on change de perspective de go degrés, on voit bien d’autres lignes. Il y a plus de 3500 voies d’escalade dans tes Calanques. Depuis sa naissance dans les années 1970 te Free Climbing (escalade libre) a révolutionné te monde de l’escalade. La difficulté technique des plus dures voies actuelles était impensable il y a cinquante ans. À l’opposé du Aid Climbing (escalade artificielle) où l’on insère des pitons dans la paroi et l’on s’en sert pour se hisser vers te haut, le grimpeur utilise uniquement les fissures et textures de la pierre pour monter.

C’est une ascension «pure» – et sans agression (sauf à son propre corps !). Par contre, pour éviter les risques de chute (et de mort) du solo, on est assuré avec une corde qu’en général on clipse à des plaquettes au fur et à mesure qu’on monte. Quand on vient des pays anglophones où ces spits sont beaucoup moins présents, la violence du perçage de la pierre pour les fixer est assez choquante. Malgré cette violence, tes ouvreurs qui posent et maintiennent ces points d’ancrage nous sauvent la vie. Avec le classement des Calanques comme Parc National, l’équipement de nouvelles voies est soumise à une «autorisation de travaux». Mais l’esprit libre du free climb s’adapte mat à ta paperasse : quatre ouvreurs ont été convoqué au commissariat en 2018. Freedom lias its price…

Orion

gethan&myles Lines / the distance between us au Studio Fotokino - Marseille - Orion - projet d’œuvre in-situ - voie impossible sur la Falaise des Toits
gethan&myles Lines / the distance between us au Studio Fotokino – Marseille – Orion – projet d’œuvre in-situ – voie impossible sur la Falaise des Toits

Orion was a hunter, un chasseur. Il était très fort. Trop fort. Et il avait la grosse tête – il se vantait de pouvoir tuer n’importe quelle bête. Les dieux se sont fâchés. Pour changer. Gaia la déesse mère, l’a fait tuer par un scorpion et il fut ensuite installé dans ta voûte étoilée (pour des raisons un peu floues).

Bondage rocks

gethan&myles - Grounded / bondage rocks - Lines / The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Grounded / bondage rocks – Lines / The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

J’ai rêvé de pierres bondage. Je m’assoupis, pensant au calcaire et aux lignes – faites par le temps et le mouvement, eau vent géologie; faites par la structure chimique, liens fragiles et puissants, faiblesses et forces. Et aux lignes sur cette pierre faites par les hommes à travers les millénaires. Pour chasser, cultiver, pêcher, marcher, maîtriser, divertir… J’ai rêvé de pierres bondage. Le sol emballé, contenu. Perçu et contrôlé de cette façon si humaine, si futile. J’ai rêvé de pierres bondage.

Pollution

Qui dit «révolution industrielle» dit «pollution industrielle», et pendant te XIX° siècle Marseille a connu les deux. Notre vision de la nature comme un lieu pur et purifiant est très moderne – pendant longtemps la nature sauvage (the wilderness) était un espace de loups et de froid, de peur et d’oubli. Même à Éden y avait des putains de bestioles qui mordaient. Du coup, quand les industriels ont découvert que leur usines empoisonnaient tes villes, ils ont balancé tout ça clans cette terre ingrate qu’on appelle aujourd’hui Parc National des Calanques.

gethan&myles Lines / the distance between us au Stodio Fotokino - Marseille - Chers Pépé et Mamie
gethan&myles Lines / the distance between us au Studio Fotokino – Marseille – Chers Pépé et Mamie

Arsenic, plomb, acides hydrochlorique et sulfurique, soude, baryum, cadmium… tout y est – et en quantités sidérantes (et, paradoxalement, souvent dû à la production pas-si-propre de savon). Le saturnisme sonne tellement mieux que son cousin anglophone «lead poisoning» n’est ce pas ? Pour un magnifique livre d’horreur sur ce sujet très complet, Les Calanques industrielles de Marseille et leurs pollutions (Daumalin et Laffont-Schwoh) est le compagnon indispensable de tous vos cauchemars. Pollué, pollué, pollué. Et pourtant on n’y pense peu et en parle presque pas. Pourquoi ? Ignorance is bliss. Confort du déni… Et puis, sans nos Calanques, Marseille c’est quoi ?

Structure

gethan&myles - Floating Island the sky begins the rock ends #2 - Lines / The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Floating Island the sky begins the rock ends #2 – Lines / The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Toute carte est une histoire – sinon une fiction, sans doute un petit mensonge bienveillant («a white lie » comme on dit). Comme nous l’a rappelé Guillaume-le-Roi-des-Cartes, c’est en étudiant l’infinie complexité de la côte bretonne (comment cartographier chaque rocher, chaque fissure, chaque caillou ? Et puis tout est en train de bouger !) que Benoît Mandelbrot est tombé sur des figures fractales. Fenêtres sur l’infini. Est-ce que ta seule vraie carte des Calanques ne se trouve qu’au niveau atomique ?

Fissure

gethan&myles - Explosion fixe Fissure; sommet de Béouveyre - Lines The distance between us au Studio Fotokino - Marseille - photo © gethan&myles
gethan&myles – Explosion fixe Fissure; sommet de Béouveyre – Lines The distance between us au Studio Fotokino – Marseille – photo © gethan&myles

Toute fissure est une explosion. Faudrait juste trouver le temps d’assister au spectacle.

Vertige

Il y a quelques mois on grimpait dans le Vallon des Aiguilles, cirque de calcaire en-dessus de la Grotte Roland et Montredon. Assis sur un rocher j’avais l’impression que si je tombais, j’atterrirais au milieu la Canebière. On est sur une falaise, parmi pierre et pins; et on voit, on entend, toute la ville. Vertige.

gethan&myles août 2019

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