Estrid Lutz, Caroline Achaintre et Ambera Wellmann au MOCO Panacée

Après « La Rue. Où le monde se crée », l’accablante adaptation du projet conçu au MAXXI de Rome et sur laquelle on évitera de revenir, La Panacée, deuxième tête de l’hydre MOCO, accueille Estrid Lutz, Caroline Achaintre et Ambera Wellmann.

Jusqu’au 5 janvier 2020, ces trois artistes émergentes présentent leurs premières expositions monographiques dans une institution publique.
La Panacée inaugure ainsi son rôle de « laboratoire » en direction des jeunes plasticiens dans le dispositif imaginé par Nicolas Bourriaud

Le communiqué de presse souligne que « rien ne relie apparemment les trois expositions personnelles de cet automne 2019 au MO.CO. Panacée, sinon de subtiles lignes de fuite, une commune précision dans l’expression, et sans doute un identique questionnement des rapports entre volume et surface, image et matière »…

On attendait avec intérêt et une certaine impatience de découvrir les « trois univers distincts, trois domaines de recherche, trois approches de la production et de ses outils, mais trois pistes majeures pour l’art d’aujourd’hui » qui nous sont proposées au MOCO Panacée.

Sans conteste, on peut affirmer que cette rentrée 2019 à La Panacée est une exceptionnelle réussite. Les trois expositions sont riches et passionnantes.
Scénographie, éclairage et accrochage sont parfaitement maîtrisés.

Vincent Honoré et Estrid Lutz - Body of Tears - MOCO Panacée - Montpellier
Vincent Honoré et Estrid Lutz – Body of Tears – MOCO Panacée – Montpellier

Merci aux trois artistes pour leur engagement et aux commissaires pour la subtilité et l’efficacité avec lesquelles ils ont su accompagner ces trois magnifiques propositions.

Chronique et compte rendu de visite ici à propos de The Body of Tears de Estrid Lutz

À lire ci-dessous, la présentation des projets de Estrid Lutz, Caroline Achaintre et Ambera Wellmann et quelques repères biographiques.

En savoir plus :
Sur le site de MOCO
Suivre l’actualité du MOCO sur Facebook, Twitter et Instagram
Sur les sites de Caroline Achaintre et Ambera Wellmann

Tapisserie, aquarelle, vannerie, céramique : autant de techniques traditionnelles dont Caroline Achaintre s’empare pour constituer un carnaval de l’absurde. Son exposition au MOCO Panacée révèle l’ampleur de sa production avec un ensemble d’œuvres inédit, ainsi que des productions spécifiques pour Montpellier. Elle crée une scénographie particulière et produit avec des artisans de la région trois nouvelles sculptures en osier.

Née en 1969 à Toulouse (France). Vit et travaille à Londres (Royaume-Uni).

Elle a participé à plusieurs expositions, notamment Making & Unmaking à Camden Arts Centre, Londres en 2016, et à la 13e Triennale des pays baltes en 2018. Ses exposition personnelles incluent Caroline Achaintre, Art Now à Tate Britain, Londres en 2015 et Duo Infernal à Art:Concept, Paris en 2018.

À l’occasion de sa première exposition personnelle dans une institution publique, le MOCO invite Estrid Lutz pour une résidence de production de deux mois. A cette occasion, l’artiste a réalisé un ensemble de nouvelles œuvres pour créer une installation immersive. A partir de ses dernières recherches autour de la puissance des vagues de Puerto Escondido au Mexique, et des entités invisibles constitutives de l’océan pacifique, Estrid Lutz mêle, fidèle à ce qu’elle appelle son « techno-bricolage », collages, pigmentations et reliefs en matières composites et des dessins à l’encre hydrochromique dont la couleur change lorsqu’elle est mouillée.

Née en 1989. Vit et travaille au Mexique.

Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris et de l’Ecole des Beaux-Arts de Sète, elle a participé à plusieurs expositions, notamment Crash Test en 2018 au MOCO Panacée, Montpellier et plus récemment Transnatura à la galerie 22,48m², Paris en 2019. Ses expositions personnelles incluent Should I Resist à Jelato Love, Palma de Mallorca et Toxins à Future Gallery, Berlin en 2018.

La sensualité des surfaces peintes, les doux effets de brillance, la sensation de vitesse d’exécution alliée à un grand sens du détail, témoignent d’une grande maîtrise technique. Le rendu des chairs n’est pas sans suggérer le Saturne dévorant ses enfants de Goya ou les toiles de Francis Bacon. Par ce tour de force pictural, Ambera Wellmann parvient à renouveler avec puissance et originalité les représentations du désir humain. Pour sa première exposition mo­nographique dans une institution publique, le MOCO Panacée pré­sente un ensemble d’une dizaine de tableaux récents de l’artiste, dont plusieurs réalisés pour l’occasion.

Née en 1982 à Lunenberg (Canada). Vit et travaille à Berlin (Allemagne).

Diplômée de l’université de Guelph (Canada), elle a remporté en 2017 le prix canadien de peinture de RBC. Son travail a été notamment présenté au Musée des Beaux-Arts du Canada, au Musée Marta Herford en Allemagne, à l’Australian Centre for Contemporary Art de Melbourne et à la Biennale d’Istanbul 2019.

Articles récents

Partagez
Tweetez
Enregistrer