Après la Maison des Arts de Créteil (MAC) dans le cadre du festival Exit et la gare Saint-Sauveur à Lille (Lille 3000), Martigues accueille du 14 au 25 mai 2015, « Micro Macro », une exposition d’arts numériques qui affirme aborder « la question de l’infini, grand ou petit, dans un parcours à la fois technique, scientifique, humoristique et poétique ».
https://vimeo.com/87086155
Philippe Decouflé est l’invité spécial de cette exposition qui rassemble des oeuvres numériques créées par une vingtaine d’artistes internationaux venant des USA, du Japon, des Pays-Bas, d’Allemagne, de Belgique et de France :
Philippe Decouflé – Cie Dca (invité spécial) Nouvelle collection d’Opticons • Olivier Ratsi [Antivj] Onion Skin** • Heather Dewey-Hagborg Stranger Visions • Hiroto Ikeuchi Fantasy captured in plastic model : A desk diorama • Tom Kok & Britt Hatzius Micro Events • Alain Josseau Time Surface 4 : Collateral Murder / Al-Amin, Al-Thaniyah District (Collateral Murder) Coordonnees : 33° 18’48.524 » N, 4°30’43.17 » E • Ryoichi Kurokawa Oscillating Continuum • Charlotte Léouzon Pataphysique Du Rien Et Du Tout (Une Sélection De Films) • Mshr Solar Helix / Ceremonial Chamber • Terreform One Bio City Map Of 11 Billion • Bernd Oppl Flock, Delay Room • Boris Petrovsky Das Vergerät / Quel Vocabulaire ! • Anne Roquigny 111oozoo111 • Candas Sisman Makromikro / Cycl • Mini Cinéma Mariano Pensotti
« Micro-Macro » s’installe dans tout le théâtre des Salins, mais aussi au musée Ziem, à l’ancien Conservatoire, à la salle du Grès et à la cinémathèque Gnidzaz.
Le programme est particulièrement séduisant et mérite sans doute un déplacement à Martigues !
Attention cet événement se déroule à peine plus d’une semaine !
On revient éventuellement sur cette exposition. En attendant, on lira avec intérêt, ci-dessous, les éléments extraits du dossier de presse.
En savoir plus :
Sur le site du théâtre des Salins à Martigues
Sur la page Facebook du théâtre des Salins à Martigues
Sur le site de la Maison des Arts de Créteil
Sur le site des artistes (liens ci-dessous)
Infos pratiques :
L’exposition est ouverte tous les jours du 14 au 25 mai, les lundis, mardis, mercredis, jeudis et dimanches de 14h00 à 19h00,les vendredis et samedis, de 14h00 à 21h00.
Pour la nuit Européenne des musées, samedi 16 mai, nocturne jusqu’à 22h00
Extraits du dossier de presse :
Philippe Decouflé – Compagnie Dca
Aux Salins – Grand Plateau
Depuis le spectacle Shazam !, Philippe Decouflé et la compagnie DCA ont développé des effets scéniques basés sur des illusions optiques à partir d’une technologie simple mais astucieuse : jeux de perspective, travail sur les ombres, video en live, images en miroir… Au fil des tournées, ils ont eu l’idée de concevoir des installations ludiques que le public serait amené à expérimenter lui-même. Simple jeu de lentilles ou installation monumentale, entre art contemporain et entresort forain, cette collection numérotée en constante évolution appelée «Les Opticons» se transforme et se multiplie…
Opticon est un projet collectif développé d’après une idée originale de Patrice Besombes, Philippe Decouflé, Aurélia Michelin, Laurent Radanovic, Christophe Salengro, Olivier Simola, Guillaume Troublé, Pierre-Jean Verbraeken.
L’hexaboite : Les spectateurs rentrent dans un kaléidoscope géant et contrôlent ses facettes.
Germaine, Simone & Rita : Un cabinet de curiosités composé d’optiques et de jeux d’échelles en trompe-l’œil.
Kronofoto :Un écran démultiplie notre image à l’infini, une mise en abîme de notre propre reflet.
La Grosse Tête : Dans l’espace d’exposition, le spectateur peut se voir avec une tête gigantesque.
Olivier Ratsi Thomas Vaquié [Antivj], Onion Skin.
Salle Du Grès – Quartier Ferrières
Onion Skin est une zone de déconstruction visuelle et sonore qui suggère l’éventualité d’un espace fictif tridimensionnel, contribuant ainsi à modifier la perception spatio-temporelle du spectateur. L’installation se base sur un vocabulaire géométrique appelé «Pelure» utilisant la technique de l’anamorphose et diffusé sur via un dispositif spatial. Le côte immersif est amplifié via une création sonore qui se conçoit comme la bande originale de l’oeuvre visuelle.
Heather Dewey-Hagborg, Stranger Visions
Aux Salins – Salon Rouge
Dans Stranger Visions, l’artiste Heather Dewey-Hagborg crée les sculptures de portraits tirés d’analyses de matériaux génétiques collectés dans les espaces publics. En travaillant sur les traces que des étrangers ont involontairement laissées derrière eux, Dewey-Hagborg attire l’attention sur le déterminisme génétique et la potentialité d’une culture de surveillance génétique.
Hiroto Ikeuchi Fantasy Captured In Plastic Model : A Desk Diorama
Ancien Conservatoire – Quartier De L’île
Ces 3 dioramas présentent ce qui ressemble à des bases militaires miniatures. Il s’agit de PC dont les composants ont été transformés en buildings gardés par des soldats en plastique. Les câblages, l’équipement et les circuits sont intacts, l’équipement peut donc toujours fonctionner. Ce sont des «bases de stockage», des PC remplis de données personnelles et de souvenirs de leur propriétaire. Les armées de soldats sont là pour protéger la mémoire de leur auteur contre le piratage et la réglementation des systèmes informatiques. tous les éléments du PC et du bureau, transformés en espace habités de figurines continuent de constituer les organes vitaux du PC et d’assurer leurs fonctions d’origine. Le clavier par exemple, peut être considéré comme une oeuvre d’art à part entière mais il sert également d’interface pour le contrôle de la webcam utilisée pour filmer. Le dispositif qui semble «interactif» est conçu pour troubler la relation entre l’œuvre et le spectateur. Hiroto Ikeuchi réalise des sculptures en apportant ses propres modifications à des figurines, des accessoires informatiques et des éléments de maquettes professionnelles appartenant à la culture populaire nippone. Ses œuvres, des dioramas, sont inspirés par le «case modding», une technique qui consiste à personnaliser l’enveloppe ou le caisson d’un ordinateur souvent de façon fantaisiste. L’artiste utilise ses modèles pour articuler sa notion extravagante de la réalité et centre son travail autour d’une matérialisation de l’imagination à travers des modèles plastiques.
www.ikeuchi-products.tumblr.com
Tom Kok & Britt Hatzius Micro Events
Musée Ziem -Quartier De Ferrières
Micro Events est une série d’expériences cinématographiques pour une personne à la fois, chacune comprenant une table, un microscope et une petite scène mécanique. Chaque table a une bande son différente qui accompagne la vue partielle de petits fragments, restes et pièces cassées, vous guidant à travers un labyrinthe de descriptions détaillées, de questions et de vérifications instables. En tant qu’expérience, elle ressemble au tournage d’un film intime, sauf que l’image n’est pas une image projetée mais une petite scène mécanique en mouvement. Regarder dans la lentille le mouvement de cette scène et ses pauses, ses accélérations et parfois ses secousses, évoque un sens de la vie en opposition avec sa nature préprogrammée.
Alain Josseau Time Surface 4 : Collateral Murder Al-Amin, Al-Thaniyah District (Collateral Murder) Coordonnees : 33° 18’48.524’’ N, 4°30’43.17’’ E
Ancien Conservatoire – Quartier De L’île
Cette œuvre s’inspire de la vidéo collateral murder postée sur le site de Wikileaks et dévoilée en avril 2010. Cette vidéo militaire relate le massacre de civils dont deux journalistes de l’agence de presse Reuters perpétré depuis un hélicoptère Apache américain le 12 juillet 2007 dans le quartier de Al-Amin de New Bagdad à Bagdad. Pris pour des combattants par des soldats américains qui ont confondu leurs caméras avec des fusils AK47, les deux journalistes ont été abattus sans pitié depuis un hélicoptère, tout comme une dizaine de personnes qui se trouvaient près d’eux. Une camionnette, dont les occupants étaient venus secourir les blessés, a essuyé le feu de la même manière, blessant très gravement deux enfants… Bien que la bande son soit l’enregistrement des pilotes depuis le cockpit, nous avons ici une simulation de la scène originale, obtenue par reconstruction, manipulation et traitement. Nous sommes pour ainsi dire confrontés à un faux document… qui bien évidemment n’est pas parfait, n’est pas entièrement « réaliste » (du fait principalement d’une post-production réalisée ici en temps réel).
En convoquant tous les moyens de reproduction, de reconstitution et de « fictionnalisation » du réel, cette installation multiplie, croise et empile les médiations, jouant sur tous les registres du faux. Elle expose en somme les subterfuges du processus même de la production de l’image, de l’information visuelle. Cette installation questionne la problématique du visible, lorsque sa visualisation est régie par d’autres règles que celles du regard humain, et en particulier par les interfaces électroniques utilisées par les armées.
www.claire-gastaud.com/artist/Alain-Josseau2
Ryoichi Kurokawa Oscillating Continuum
Musée Ziem – Quartier De Ferrières
Oscillating Continuum se présente comme une sculpture multimédia minimaliste, articulée autour de deux pupitres moniteurs, en position précaire et inversée. L’instabilité physique de la structure interfère directement avec un contenu audiovisuel fluctuant mais apte à régir ces nouveaux équilibres. Cette création graphique, met en scène des algorithmes, représentations de forces invisibles, complexes et puissantes. Artiste aux live audiovisuels abrasifs, en format multi- écrans notamment, Ryoichi Kurokawa sait traduire également sous forme plus plastique son attirance pour les rapports dynamiques universels entre ordre et désordre.
Charlotte Léouzon Pataphysique du rien et du tout
Cinémathèque Prosper Gnidzaz – Quartier De Ferrières
Du Grand Monde au Petit Monde, du cosmos aux vies minuscules, faire de ce voyage vidéo un moment dont le Tout serait supérieur à l’ensemble des parties. Et laisser monter ce frisson délicieusement ontologique de notre condition humaine, à la fois vulgaire et sublime, éternellement flanquée entre un infiniment grand insondable et un petit ridiculement subtil et trivial. Voici donc une compilation butineuse, profonde et amusée qui tente, comme Orphée, de tisser un «fil d’or» entre les choses… Faire correspondre des oeuvres miniatures ou magistrales, visiter des géosphères numériques fluos, des cyberespaces interstitiels, assister à des micro performances domestiques, tester la gravité ascensionnelle en bureaucratie ou encore caresser un berger allemand avec la main de Dieu.
Mshr Solar Helix / Ceremonial Chamber
Aux Salins – Studio
Ceremonial Chamber est un écosystème cybernétique qui utilise la technique digitale et l’électronique analogique pour produire des sculptures fractales réactives. Le travail de MSHR place le corps humain au cœur d’une relation dynamique entre musique et lumière, générant de multiples expériences sensorielles. Dérivés de formes hybrides de synthétiseurs, les installations présentées ici déclinent la répétition de motifs modélisés à l’infini sur des supports physiques grâce aux impressions 3D, découpes lasers, et compositions infographiques, mêlés à des organismes naturelles. MSHR est un collectif de Portland fondé par Birch Cooper et Brenna Murphy. Ce duo d’artistes travaille sur les croisements entre espace physique et virtuel, explorant les connexions entre la cyber-matière et les circuits analogiques
Terreform One Bio City Map Of 11 Billion
Ancien Conservatoire – Quartier De L’île
La carte du monde Bio City est une prévision de l’évolution de la densité de la population mondiale au cours des cent prochaines années. Elle a été modélisée par Buckminster Fuller et combine toutes les villes du monde ensemble comme un système de croissance continue. Les formes de Bio City Map ont été transformées avec de l’ADN qui code des protéines fluorescentes trouvées dans les anémones de mer et les méduses. Cela permet aux bactéries d’émettre de la lumière colorée par des ampoules à UV. En fin de compte, les photos des bactéries révèlent des variantes de modèles de transformation biologique dans les régions urbaines. Les bactéries présentes sous cette forme contrôlée et dans de bonnes conditions, se comportent de façon presque identique aux modèles de population urbaine. En outre, l’étude de modèles de villes d’origine biologique va changer avec ces variables plus nuancées. Dans de nombreux cas, ils sont aussi bons que les versions informatiques dont ils sont la source avec des algorithmes dérivés. Avec le temps, l’installation de la cartographie peut illustrer les modèles non encore observés dans les modèles numériques typiques. C’est cette carte de la population, émergente et sans entrave, que nous souhaitons mettre en scène. En utilisant les matériaux de base de laboratoires biologiques, nous nous attendons à réduire l’écart entre les interprétations mathématiques idéalisées et les événements observables dans la nature.
Bernd Oppl
Aux Salins – Proscenuim
Delay Room
Dans ses installations vidéo, Bernd Oppl travaille avec les images de phénomènes créés dans des chambres. Dans Delay Room, l’artiste transpose l’origine de scènes de films dans des maquettes en mouvement en y installant une caméra vidéo à l’intérieur et rejouant l’image en temps réel. La pièce vide n’est pas qu’une toile de fond, c’est le protagoniste qui persiste dans une séquence de mouvement perpétuel et chorégraphié. Les frontières de la pièce – et qui plus est la pièce elle-même – semblent se dissoudre et irriter la perception de l’observateur, qui ne parvient plus à repérer l’origine du mouvement. L’artiste produit des situations dans lesquelles l’image en mouvement est comprise et perçue comme un art architectural. La pièce devient l’action et finalement la base potentielle d’une narration.
Flock
L’angle de vue est dirigé sur un intérieur. Il y a une fenêtre, un radiateur,des escaliers qui ne mènent ni à l’étage ni au sous-sol. Vous voyez une porte, elle s’ouvre parfois, et vous remarquez le coin vide de la pièce. Vous ne voyez personne. La pièce semble calme et pourtant il y a du mouvement. Il y a des traces d’action, comme si la pièce possédait une mémoire, comme si elle pouvait se souvenir de ceux qui sont partis depuis longtemps alors que leur esprit est toujours resté présent. Des ombres obscures, composées d’innombrables pixels, accumulées dans les coins, glissent le long des murs, semblent s’échapper par les escaliers. Ces images sont produites par une caméra numérique. La maquette de la pièce décrite tourne autour de la lentille de la caméra grâce à un moteur. Un projecteur montre la pièce miniaturisée à l’échelle d’une vraie pièce sur un écran. La perspective changeante de la caméra modifie le mode de la projection de la même façon. L’atmosphère peut vous rappeler les panic-rooms cinématographiques d’Alfred Hitchcock. Les effets effrayants dans l’œuvre de Bernd Oppl sont essentiellement dus au mouvement. L’étrangeté ne se dissout pas lorsqu’on en reconnaît la cause. L’artiste montre la translation numérique, le saut médial de la maquette animée aux images en mouvement laisse un goût d’incertain, l’observateur perd prise avec la réalité. L’oeil de la caméra de Bernd Oppl montre à quel point l’expérience humaine
Anne Roquigny 111oozoo111 Prononcer «Moozoom»
Aux Salins – Galerie
Aujourd’hui, les créations «en ligne», de la simple vidéo, au site internet plus complexe, échappent à leur producteur et font facilement le tour du monde en quelques heures. Ces nouveaux créateurs contribuent sans le savoir à l’accroissement des flux de données en ligne, devenues incontrôlables et auto-générant de nouvelles formes d’infinis et d’inspiration pour les artistes…Un mini réseau d’ordinateurs, tous connectés à Internet, rend compte d’une activité artistique en ligne foisonnante et débridée. Le surf – une activité généralement intime et individuelle – devient ici une expérience partagée et collective, où le spectateur est convié. Les ordinateurs sont pilotés en temps réel par le programme Webjays, conçu par Anne Roquigny et développé par James Hudson. Webjays permet de surfer dans une sélection d’oeuvres créées spécifiquement avec et pour le réseau. Ici, la navigation sur internet est automatisée et le surf en temps réel se fait automatiquement sur plusieurs écrans simultanément. Internet est un laboratoire d’expérimentation et de création, un territoire investi par les artistes pour exposer leurs oeuvres virtuelles et produire des formes hybrides qui questionnent l’informatique et ses spécificités. Avec impertinence, humour et ironie, les «Netartistes» détournent les paysages du web 2.0 et les réseaux sociaux (Google, Facebook, réseau de vidéosurveillance…). Les artistes tordent le cou au médium, parodient ses usages, triturent ses limites. Le spectateur est invité à une navigation dans les méandres de la toile. Il doit se laisser porter par le flux pour voir surgir dans ses interstices des «Mèmes», des «Glitches», des «Gifs animés», des «Lolcats» et autres créations digitales pixélisées et acidulées.
Kris Verdonck Monster
Aux Salins – Petite Salle
Le public entre dans un espace. Au centre est installé un grand bac rectangulaire au sol recouvert de tissu blanc. Les lampes accrochées au-dessus du bac touchent presque la surface blanche, comme s’il s’agissait d’un couvoir à poussins. Le bac contient environ trois cents petits chiens en peluche dans les fronts desquels une caméra optique a été installée. Chaque fois que cet «oeil » perçoit un changement de la luminosité (c’est-à-dire chaque fois qu’un mouvement se produit dans leur champ de vision), les chiens se roulent par terre tandis que leur queue tourne sur son axe, et ils produisent une espèce de « rire aboyé ». La réaction d’un premier chien déclenche celle d’un deuxième, ces deux chiens communiquent leur comportement à plusieurs autres, et ainsi de suite. Le bac se remplit progressivement d’un enchevêtrement de chiens se roulant par terre en riant, d’une masse incontrôlable, impossible à réduire au silence et à immobiliser.
Candas Sisman, Makromikro
Musée Ziem – Quartier Ferrières
Ce que nous avons appris du passé récent, spirituel ou physique, c’est que tout tend à montrer que l’univers est connecté. Pour cette raison, nous sortons des distinctions évidentes, telles que « macro » et « micro ». Nous regardons tout comme un ensemble. Candas Sisman a créé une œuvre à partir de formes pixélisées issues du monde numérique. Les environnements micro-imprimés et très détaillés qu’on y trouve montrent au public la complexité d’une structure de formes simples utilisant l’atome du monde numérique, le pixel. Chaque élément, que l’on découvre à l’aide des lentilles, est connectée aux autres et rendue visible grâce à la propriété remarquable des structures fractales.
Mariano Pensotti, El Paraiso
Certaines histoires ne seront jamais racontées. Pensez simplement à toutes ces oeuvres qui ont traversé l’esprit de l’artiste mais n’ont jamais été réalisées. Que nous disent ces histoires non dites sur l’artiste ou sur une société qui, elle, n’a jamais eu l’occasion de les vivre ? Le metteur en scène Mariano Pensotti est fasciné par la manière dont les histoires influencent notre quotidien. Dans le même esprit, il a travaillé sur l’installation El Paraiso (Le Paradis) en partenariat avec la créatrice Mariana Tirantte. El Paraiso est un musée de films inachevés et il réunit des maquettes de cinémas, pensées par des architectes de renom (comme Frank Lloyd Wright et Oscar Niemeyer) mais qui n’ont jamais été construits. Dans ces cinémas sont projetés des scripts, jamais adaptés, inspirés par des scénaristes comme Ingmar Bergman et Michael Haneke. Le spectateur peut errer entre ces oeuvres inachevées et, par sa présence, leur donner un souffle de vie.
Un projet de Mariano Pensotti en collaboration avec Mariana Tirantte Textes : Mariano Pensotti • Scénographie et maquettes : Mariana Tirantte • Musique : Diego Vainer Accompagnement du projet : Ligne Directe / Judith Martin – www.lignedirecte.net