Le musée Fabre s’enrichit… Nouvelles acquisitions

Musée Fabre Nouvelles Acquisitions - Jean Raoux,Pierre Buraglio et Sébastien Bourdon
Musée Fabre Nouvelles Acquisitions - Jean Raoux,Pierre Buraglio et Sébastien Bourdon

Depuis le 2 avril et jusqu’au 19 juin 2016, le musée Fabre présente les dernières acquisitions venues enrichir ses collections.

L’ensemble de ces œuvres, acquises pour la plupart  en 2015, est présentée  dans la salle Subleyras, après la Galerie des Colonnes. Cette présentation montre le dynamisme, la cohérence et la diversité de la politique menée par le musée dans ce domaine des acquisitions.

La collection caravagesque

L’accrochage rapproche  sur une même cimaise deux tableaux qui viennent enrichir la collection caravagesque, un domaine où le musée conduit depuis plusieurs années une active politique d’achat et en particulier depuis l’exposition Corps et Ombres : Caravage et le caravagisme européen, en 2012.

La Mort de saint Joseph par Bernardo Cavallino, peintre napolitain du XVIIe siècle est daté de la fin des années 1630. Elle côtoie une Diseuse de bonne aventure peinte entre 1645 et 1650 par le peintre français Jean Tassel.

Les artistes d’origine montpelliéraine

La politique d’acquisition assure également une place majeure aux artistes d’origine montpelliéraine de renommée internationale.

Entre deux vues sur l’Esplanade, on peut apprécier une œuvre de Joseph-Marie Vien, Sarah présentant Agar à Abraham, datée de 1749, pendant les années romaines de l’artiste, élève à l’Académie de France à Rome.  Cette toile a été préempté par le Musée Fabre lors d’une vente en novembre dernier.

Joseph-Marie Vien, Sarah présentant Agar à Abraham, 1749 - Musée Fabre Nouvelles Acquisitions
Joseph-Marie Vien, Sarah présentant Agar à Abraham, 1749 – Musée Fabre Nouvelles Acquisitions

L’esquisse de La Guérison du démoniaque (vers 1653) de Sébastien Bourdon ne pouvait échapper au musée qui conserve le tableau final, présenté dans la Galerie des griffons.

Sébastien Bourdon, Esquisse de La Guérison du démoniaque (vers 1653) - Musée Fabre Nouvelles Acquisitions
Sébastien Bourdon, Esquisse de La Guérison du démoniaque (vers 1653) – Musée Fabre Nouvelles Acquisitions

Sur la même cimaise, on retrouve avec plaisir une œuvre de Jean Raoux,  Diane au bain (1721), don de l’association des Amis du musée Fabre, 2009 que l’on avait pu découvrir  lors de la très belle exposition Jean Raoux, un peintre sous la Régence, en 2009/2010.

Jean Raoux, Diane au bain (1721) - Musée Fabre Nouvelles Acquisitions
Jean Raoux, Diane au bain (1721) – Musée Fabre Nouvelles Acquisitions

L’accrochage fait dialoguer cette toile à la sensualité raffinée avec un tableau d’Auguste Glaize, dont les deux baigneuses à Palavas illustrent les débuts des bains de mer au XIXe siècle, tout en conservant « un esprit facétieux digne du XVIIIe ». Cette toile de Glaize rappelle le chef-d’œuvre de Courbet (Le Bord de mer à Palavas, 1854), mais aussi la figure de Bruyas,  personnage essentiel dans l’histoire du musée.

Auguste Glaize, Deux baigneuses à Palavas , 1749 - Musée Fabre Nouvelles Acquisitions
Auguste Glaize, Deux baigneuses à Palavas , 1749 – Musée Fabre Nouvelles Acquisitions

Une même cimaise rassemble deux œuvres d’Alexandre Cabanel qui viennent d’entrer dans les collections du musée. Le Portrait d’un jeune artiste (1842) est une toile des années d’études de Cabanel, alors qu’il préparait le Prix de Rome. Michel-Ange dans son atelier (1856) ne pouvait échapper au musée tant cette œuvre fait un écho extraordinaire avec le tableau de Delacroix que l’on peut voir dans la salle 32, qui traite le même sujet et qui porte le même titre.

La collection contemporaine

Dernière œuvre de cette présentation, une peinture sur contreplaqué de Pierre Buraglio, Embellie I, datée de 2013 et montrée lors de l’exposition à tenon et mortaise, à la Galerie Jean Fournier en 2014. À propos de cette série des grandes Embellies, la galerie Fournier écrivait : « Dans ces dernières, Pierre Buraglio aborde la question du paysage en épurant à la fois les matériaux, les couleurs et les gestes. Les Embellies peuvent être interprétées comme des hommages à la peinture hollandaise du 17ème siècle, sublimes de silence et de respiration ».

Pierre Buraglio, Embellie I, 2013. Peinture sur contreplaqué — 130 × 195 cm. Courtesy of the artist & Galerie Jean Fournier, Paris — Photo © Alberto Ricci
Pierre Buraglio, Embellie I, 2013. Peinture sur contreplaqué — 130 × 195 cm. Courtesy of the artist & Galerie Jean Fournier, Paris — Photo © Alberto Ricci

Exposé ici entre le Sébastien Bourdon et le Jean Raoux, le tableau de Buraglio fait un contraste saisissant qui montre la diversité de la politique d’acquisition du musée. Pierre Buraglio  est un peintre lié depuis longtemps au musée Fabre. Cette œuvre vient avec pertinence enrichir la collection contemporaine et plus particulièrement l’ensemble consacré au mouvement Supports / Surfaces.

Musée Fabre Nouvelles Acquisitions - Jean Raoux,Pierre Buraglio et Sébastien Bourdon
Musée Fabre Nouvelles Acquisitions – Jean Raoux,Pierre Buraglio et Sébastien Bourdon

Si cet accrochage est une démonstration de la richesse et la cohérence de la politique menée par le musée dans ce domaine des acquisitions, c’est aussi une occasion de souligner l’engagement de la collectivité et de l’État et de remercier les mécènes du musée, les Amis du Musée Fabre et  la Fondation d’entreprise du musée Fabre.

Il faut saluer cette volonté  du musée de faire partager avec le public les résultats récents de sa politique d’acquisitions. C’est en effet une nouveauté que l’on apprécie ; ces dernières années, il fallait lire les billets de La Tribune de l’Art pour connaître les acquisitions récentes du musée.

L’éclairage comme l’accrochage est parfait à l’exception peut-être du tableau de Jean Raoux, placé face à la lumière du jour et dont les reflets sur les vernis sont un peu gênants.

Un livret de visite est disponible gratuitement à l’accueil. Il couvre également la présentation d’œuvres graphiques d’Antoine Castellan montrées dans le Cabinet Bonnet-Mel et dans la Salon Bruyas.

Cette initiative démontre une  volonté plus affirmée de faire « vivre » les parcours dans les collections permanentes avec des accrochages renouvelés, liés à l’actualité du musée.

Ainsi, en écho à l’exposition Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme, le Musée Fabre proposera cet été un nouveau regard sur ses collections permettant de contextualiser la vie et l’œuvre de Bazille.  D’autres initiatives devraient suivre cet automne

En savoir plus :
Sur le site du Musée Fabre
Sur la page Facebook du Musée Fabre

2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    J’ai une peinture signée « Fabre », d’un peintre publicitaire français pour un projet de la maison Pathé Marconi datant de 1954.
    Vu le nom de votre musée, je me suis dit que, peut-être, vous pourriez m’aider à en connaître la provenance.
    Dans l’attente d’une réponse, je vous envoie mes salutations.

    Jean-Paul Agnard

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