La Scène d’été de Frédéric Bazille rejoint l’exposition au Musée Fabre

Frédéric Bazille - Scène d'été 1869, huile sur toile, 161 x 161 cm - Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge
Frédéric Bazille - Scène d'été 1869, huile sur toile, 161 x 161 cm - Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge

Quelle heureuse surprise ce communiqué de presse de Montpellier Méditerranée Métropole qui annonce le 13 juillet, au musée Fabre, l’accrochage de la Scène d’été peinte par Frédéric Bazille, en 1869, au domaine de Méric.

Frédéric Bazille - Scène d'été 1869, huile sur toile, 161 x 161 cm - Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge
Frédéric Bazille – Scène d’été 1869, huile sur toile, 161 x 161 cm – Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge

Dans la chronique en cours de rédaction, je regrettais l’absence de cette toile à Montpellier. En effet, c’est un tableau majeur dans l’œuvre du peintre et elle manquait terriblement dans la section  « Le nu moderne ».

On percevait un certain déséquilibre dans le rapprochement que l’exposition proposait entre le Pêcheur à l’épervier de l’été 1868 et les Baigneurs (1890) de Cézanne, prêté par le Musée d’Orsay.

Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme au musée Fabre - Le nu moderne. Frédéric Bazille, Pêcheur à l’épervier, été 1868 et Paul Cézanne, Baigneurs, 1890.
Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme au musée Fabre – Le nu moderne. Frédéric Bazille, Pêcheur à l’épervier, été 1868 et Paul Cézanne, Baigneurs, 1890.

Les lettres P,W du catalogue (Paris, Washington) confirmaient l’absence du tableau au musée Fabre.
C’était assez incompréhensible dans la mesure où la Scène d’été était annoncé à Paris… Les problèmes de conservation et les risques liés à un voyage transatlantique pouvaient difficilement être avancés…

C’est avec plaisir que l’on retournera au musée pour contempler cette œuvre incontournable, conservée au Fogg Art Museum de Cambridge aux États-Unis.

A propos de Scène d’été, 1869 de Frédéric Bazille

Paul Perrin, Conservateur des peintures au musée d’Orsay, consacre une importante notice à l’œuvre dans le catalogue qui accompagne l’exposition. Le communiqué de presse de la métropole en résume ainsi quelques éléments :

Une œuvre incontournable

Bazille projette dès février 1869 une composition ambitieuse qu’il compte réaliser l’été au domaine familial de Méric : « Je dessine d’avance mes personnages pour le tableau d’hommes nus », écrit-il à son père le 2 mai. Au premier plan, il campe ses personnages en tenue de bain ou à demi-vêtus se délassant autour d’un point d’eau, à l’ombre d’une chaude journée d’été. À l’arrière-plan baigné de lumière, d’autres jeunes hommes pratiquent la lutte. C’est la première fois dans l’histoire de la peinture française que le thème de la baignade masculine fait l’objet d’un tableau de tel format.

Le nu moderne : Bazille avant-gardiste

Loin des nus héroïques des peintres académiques, Bazille rend ici les corps dans toute leur réalité et leur précision tout en recherchant la vibration chromatique. Bazille incarne dès lors aux yeux des critiques une force vive de l’avant-garde artistique. Cézanne a sans aucun doute admiré la qualité plastique et la modernité de cette œuvre : ses scènes de baignades en portent l’influence.

La chronique de cette exposition majeure sera donc modifiée et mise en ligne un peu plus tard au cours de l’été.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.