NO PROHIBIDA à la N5 Galerie – Montpellier


Du 13 mai au 18 juillet 2020, Ludovic Allabert, directeur de la N5 galerie et commissaire de « NO PROHIBIDA » promet « une vision subtile, plurielle et décloisonnée du sexe, des fantasmes et du désir à travers le regard de 26 artistes, soit de plus d’une centaine d’œuvres sublimant les corps, les sexualités et l’érotisme ».

L’exposition rassemble des œuvres de Juli About, Æ, François Benard, Laure Boin, Corine Borgnet, Charlotte Caragliu, Axelle Carruzzo, André Cervera, Stéphanie Chardon, Marie-Cécile Conilh de Beyssac, Claudie Dadu, Julie Dalmon, Karine Debouzie, Léo Dorfner, Matthieu Faury, Yves Helbert, Cécile Hug, Amélie Joos, Cendres Lavy, Stéphanie Lobry, Michèle Mascherpa, Florence Mirol, Gilles Olry, Julie Perin, Mme S., Bénédict Vallas.

L’accrochage est construit à partir des contraintes imposées par certaines œuvres. Les dimensions de la toile d’André Cervera (Les voyeurs, 2013), la lumière émise par la pièce de Karine Debouzie (XX, rouge de plaisir, 2013) et la volonté du galeriste d’accueillir son visiteur avec la sculpture en fonte d’aluminium de Matthieu Faury (H+ Autoportrait, 2012).

Les habitués de la N5 Galerie retrouveront plusieurs des artistes qui ont déjà été exposés.

La mise en espace joue habillement avec les contraintes du lieu et Ludovic Allabert présente un parcours à la fois très cohérent et subtile qui sait valoriser chaque proposition artistique sans fausse note. Ce qui n’était très évident avec 26 univers plastiques singuliers et un peu plus d’une centaine de pièces à accrocher. La cohabitation comme les conversations entre les œuvres semblent naturelles, souvent inspirées, parfois poétiques…
La sensualité, mais aussi l’humour et à l’occasion la dérision accompagne le vagabondage de l’œil parmi les multiples visions « du sexe, des fantasmes et du désir » qu’offre la centaine d’œuvres rassemblées pour « NO PROHIBIDA ».

Outre les trois pièces déjà citées, on peut signaler également :

Dans l’entrée : Les Cœurs Ex-Voto et les Pieds de Juli About mais aussi les pièces à la fois provocantes et humoristiques de Charlotte Caragliu (Golden Shower Tresor, Je brûle pour vous, Death Fuck, Lord’s cock et Love cake) ou encore les Sacs à malice de Bénédict Vallas et les Entres jambe et Boite à téton de Cécile Hug.

Les dessins sur omoplates de veau et coquilles d’huître de Julie Dalmon encadrent la toile d’André Cervera. Les énigmatiques enveloppes postées par Michèle Mascherpa attendent leur ouverture par de futurs acquéreurs…

Stéphanie Lobry joue à Cache-cache ou à Chat perché dans ses canevas à la fois kitch et espiègles avant de passer la main à Corine Borgnet dont les trois dessins à l’encre sur cire de cierges consumés (Xvotos 1, 2 et 3) conduisent le visiteur dans la deuxième salle…

Dans la salle à croisée d’ogives : On retrouve avec plaisir trois dessins érotiques de Claudie Dadu de sa série « Les érotifs » dont « Le tracé [est] secrété avec la finesse et la légèreté du cheveu »…

Un peu plus loin, la photographie de Florence Mirol (Secrets Pigalle, 2019) voisine naturellement avec le clitoris lumineux de Karine Debouzie (XX, rouge de plaisir, 2013).

Florence Mairol - Secrets Pigalle, 2019 et Karine Debouzie - XX, rouge de plaisir, 2013 - NO PROHIBIDA à la N5 galerie - Vue de l'exposition - Photo En revenant de l'expo !
Florence Mairol – Secrets Pigalle, 2019 et Karine Debouzie – XX, rouge de plaisir, 2013 – NO PROHIBIDA à la N5 galerie – Vue de l’exposition – Photo En revenant de l’expo !

On remarque également les deux Œilletons et le Tourbillon sur papier brûlé de Mme S., la série « Nous sommes, chacun, une multitude » d’Axelle Carruzzo, l’Autoportrait sur popeline de Cendres Lavy ou encore les étranges collages à l’aquarelle de Léo Dorfner

Suspendue à la voûte, une installation de François Bénard composée de cinq œuvres issues de la série « Les lutteurs »…

François Bénard – série « Les lutteurs » – NO PROHIBIDA à la N5 galerie – Vue de l’exposition – Photo En revenant de l’expo !

À lire ci-dessous le communiqué de presse de la N5 Galerie

À noter : Le Lieu Multiple partenaire de la N5 Galerie rouvre l’exposition « Affoler le décor» qui réunit Paul Dubois et Alain Leonesi du 15 au 23 mai les vendredis et samedis de 15h30 à 19h, et sur rendez-vous.

En savoir plus :
Sur le site de la N5 Galerie
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NO PROHIBIDA : Communiqué de presse de la N5 Galerie

Depuis l’Antiquité les artistes ne cessent d’interpréter le désir amoureux, de saisir une pulsion charnelle : c’est l’instinct le plus universel dans l’histoire de l’homme à travers l’art. L’érotisme a inspiré quelques-unes des plus belles créations de l’histoire de l’art (des peintures de Botticelli, des sculptures de Michel-Ange, Rodin ou Louise Bourgeois pour ne citer qu’eux). Mais voilà, ce qui est considéré comme beau et sensuel par l’un, est jugé lascif et obscène par l’autre. De nombreux artistes, en leur temps, en ont d’ailleurs fait les frais (Courbet et L’origine du monde, Rembrantd et Le lit à la Française, ou plus proche de nous des artistes comme Nan Goldin, Mapplethorpe,…).

L’érotisme et la sexualité dans l’histoire de l’art ne s’expriment pas de la même façon au fil des siècles. La création suit l’évolution de la société, se faisant plus explicite aux périodes libérées. … Et ce n’est pas sans poser problème ! Hier, aujourd’hui et inévitablement demain. Faisant fi de la montée en puissance de la critique morale et de la censure actuelle, nous vous proposons une vision subtile, plurielle et décloisonnée du sexe, des fantasmes et du désir à travers le regard de 26 artistes, soit une sélection de plus d’une centaine d’œuvres sublimant les corps, les sexualités et l’érotisme.

Ici, une peinture d’André Cervera évoque un libertinage réjouissant représenté par une généreuse variété d’instruments de plaisir , là, Julie Dalmon dessine des étreintes sur des omoplates de veau. Puis, une sculpture de Matthieu Faury nous donne à découvrir un homme enceinte (qui s’inspire de l’histoire vraie de Thomas Beatie, transgenre). En regardant de plus près cette autre œuvre signée Claudie Dadu, on distingue des scènes X dessinées au cheveu. Là, une fiole en verre remplie de l’urine de Charlotte Caragliu au titre évocateur de Golden shower trésor. Des dessins au graphite d’Yves Helbert (qui entreprend savamment le nu dans l’art du selfie) côtoient des textes débridés brodés sur des sacs à main de Benedict Vallas… : la multiplicité des représentations et des médias nous offre décidément de bien voluptueuses émotions !

Comme une invitation à une rencontre entre désir et imaginaire, cette exposition n’a pas seulement vocation à séduire le spectateur « averti », mais à le transporter…

N5G No Prohibida Visuel 01

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