Le musée Fabre de Montpellier s’est associé à la fondation Typhaine et à 5 écoles supérieures des Beaux-Arts françaises pour créer le prix « Félix Sabatier ».
Destiné à soutenir la jeune création plastique dans les écoles d’art, ce prix distingue les œuvres d’étudiants diplômés des écoles partenaires (Aix-en-Provence, Lyon, Marseille, Montpellier et Nîmes ).
Pour cette première édition, le jury était composé de : Michel Hilaire, Directeur du musée Fabre, Maître Raphaële Chalié, membre du Conseil d’Administration de la Fondation Typhaine, Vincent Bioulès, artiste peintre et Joséphine Matamoros, Conservatrice du musée d’Art moderne de Collioure et ancienne conservatrice du musée de Céret.
Le prix, d’un montant de 5 000 €, a été attribué à Nelly Monnier,de l’école des Beaux-Arts de Lyon, et Zaïnab Andalibe, de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier.
Les œuvres récompensées sont Triptyque, 2011 de Zaïnab Andalibe et Les bains, 2012 de Nelly Monnier. A propos de leur travail, Vincent Bioulès, membre du jury souligne :
«Nelly Monnier et Zaïnab Andalibe sont récompensées l’une et l’autre pour la détermination de leur travail. Le monde intérieur de Nelly Monnier se découvre au travers d’une peinture à la fois ferme et adaptée au témoignage de son univers. Les photographies de Zaïnab Andalibe s’affirment avec force, sans coquetterie inutile, nous permettant ainsi de comprendre et d’adopter son message.»
Leurs œuvres seront exposées dans les galeries contemporaines du musée Fabre après la clôture de l’exposition Geneviève Asse en mars.
Extrait du dossier de présentation de Zaïnab Andalibe
« Ce travail est constitué de 3 photographies mises les unes à côté des autres. Trois femmes aux postures différentes, toutes emballées dans un film en plastique noir. (…) La posture de la figure centrale reste contradictoire : entre prise de pouvoir et soumission. Les personnages placés aux extrémités présentent quant à eux une dynamique particulière. Ils opèrent un mouvement indéfini. Le choix du triptyque fait référence aux codes de la peinture occidentale à la Renaissance. En effet, cette représentation en 3 volets illustrait trois scènes, trois temporalités et trois espaces. Il s’agit de mettre l’accent sur l’ambiguïté du présent, ainsi que l’incertitude du devenir. »
Extrait du dossier de présentation de Nelly Monnier
« Partie d’étude du rivage faite par Alain Corbin dans son ouvrage Le Territoire du vide, et composée dans un premier temps à partir d’images extraites d’un épais livre sur les thermes slovaques, cette peinture cherche à retranscrire, d’abord, l’idée de piscine, et le sentiment de pureté qu’elle tente d’atteindre. À la fois simulacre du lieu originel, symbole de propreté et de santé, la piscine a épuré les lignes du lac, elle a calmé les eaux tumultueuses de la rivière tout en gardant sa limpidité. (…) La peinture à l’huile, travaillée en transparences, se veut semblable à la mémoire qui cherche à combler les lieux par assimilation d’éléments d’apparence disparate, voire incohérente. »
En savoir plus :
Le communiqué de presse de Montpellier Agglomération
Le site de Nelly Monnier