Après nous avoir comblé avec l’exposition Camille Descossy, Numa Hambursin nous surprend une nouvelle fois avec la présentation de la première exposition d’un universitaire montpelliérain de 90 ans, André Castagné.
L’exposition « Auguri Romani » est présentée à l’espace Bagouet, jusqu’au 2 juin 2013.
Le personnage est atypique et son œuvre semble être hors du temps.
Sur l’homme, il faut lire l’article chaleureux que signe Michel Hilaire, directeur du Musée Fabre dans le petit catalogue édité par méridianes.
Pour l’œuvre, il faut prendre le temps de savourer ses superbes dessins, principalement des vues autour du Capitole à Rome, réalisées dans les années 1970. Les quelques dessins de Montpellier (Jardin des Plantes) ou du littoral à Carnon sont plein de virtuosité. Ces œuvres, presque toujours à la pointe noire et au fusain, sont remarquablement composés et leur exécution est pleine de brio. Comme le souligne M. Hilaire, on songe « aux artistes de la Renaissance, de Léonard de Vinci à Albrecht Dürer […noms auxquels il faudrait…] ajouter ceux de Claude Lorrain, de Piranèse ou de Camille Corot ».
Ces dessins, en petit nombre, ne sont pas l’œuvre d’un artiste qui aurait suivi un parcours institutionnel, mais celle d’un professeur de Droit International et des Libertés Publiques de la faculté de Montpellier. Passionné par la question européenne, André Castagné a beaucoup œuvré au jumelage Montpellier avec Heidelberg. Il est aussi l’auteur de nombreux poèmes qu’il réservait à ses étudiants et à ses amis. Dans les années 1990, il abandonna la peinture et le dessin pour se consacrer à l’écriture et à la poésie. L’homme était également un passionné de musique, administrateur et brièvement directeur de l’Orchestre de Montpellier. Il fut également à l’initiative du colloque Mahler à Montpellier en 1996.
L’exposition présente aussi quelques toiles, majoritairement des œuvres de jeunesse.
Le catalogue reproduit les œuvres présentées à l’espace Bagouet et une sélection de poèmes d’André Castagné.
Une exposition qu’il serait regrettable de manquer. L’acquisition du catalogue (10 €) s’impose, car ces œuvres ne seront plus visibles dès le 2 juin…
En savoir plus :
Sur le site de la ville de Montpellier, la page de l’espace Bagouet
La page Facebook de l’espace Bagouet