« Moving Norman Foster On Art » au Carré d’Art, Nîmes

MovingPour ses 20 ans, Carré d’Art invite Norman Foster à être le commissaire de l’exposition anniversaire « Moving » du 3 mai au 15 septembre 2013

Exposition exceptionnelle par le fait que Norman Foster sera pour la première fois le commissaire d’une exposition et ce dans le bâtiment qu’il a lui-même construit il y a 20 ans, mais aussi parce que la sélection  des œuvres présentées est composée en grande partie d’œuvres d’artistes  qu’il collectionne et avec  lesquelles il vit au quotidien.

Jean-Marc Prévot, qui a accompagné Norman Foster dans e projet,  présente  ainsi l’expocsition :

« L’exposition investit totalement Carré d’art avec la présence dans le hall et l’escalier central d’installations de Nuno Ramos, Olafur Eliasson et Bill Fontana conçues spécifiquement pour le lieu. Qu’elles soient sculpturales ou sonores, elles dialoguent avec l’architecture mais aussi l’histoire du lieu. L’œuvre de Bill Fontana convoque les sons générés par le bâtiment mais aussi les fantômes du grand Théâtre de Nîmes, haut lieu de l’art lyrique en France, qui a brûlé en 1952.

Formes  uniques de  continuité  dans l’espace d’Umberto Boccioni est une œuvre particulièrement paradigmatique. Cette sculpture, œuvre majeure de la Modernité, dessine plusieurs perspectives révélant les lignes de fuite, visibles ou invisibles, de l’exposition. La puissance iconique de cette œuvre fait très souvent oublier son titre qui est un descriptif éminemment technique laissant peu de place à l’imaginaire. L’emploi du pluriel nous oblige à penser des constructions de relations complexes entre des forces et des formes que l’artiste a synthétisées dans sa proposition plastique. Nous ne sommes pas loin de la complexité que doit résoudre l’architecte dans tout projet architectural en prenant en compte l’hétérogénéité des données qui lui sont imposées.

UMBERTO BOCCIONI  Formes uniques de continuité dans l’espace , 1913, bronze, 111 x 88 x 40 cm Collection particulière / Private collection Photo Filippo Simonetti. © Collection particulière / Private collection
UMBERTO BOCCIONI
Formes uniques de continuité dans l’espace , 1913, bronze, 111 x 88 x 40 cm
Collection particulière / Private collection
Photo Filippo Simonetti. © Collection particulière / Private collection

Si cette œuvre rompt avec la tradition de la sculpture, c’est par sa pensée des limites, le rapport à l’espace, l’intégration d’un objet à ce qui l’entoure qui sont aussi des problématiques que l’on peut retrouver dans l’architecture. S’il est question du visible, il est aussi question de ce qui est du domaine de l’invisible.

La passion pour le mouvement et la vitesse des Futuristes est partagée par Norman Foster, d’où MOVING le titre de l’exposition, mais aussi visible dans son intérêt pour les formes du design et plus particulièrement celles des automobiles ou des avions. Dans ce champ spécifique, il s’agit de penser la forme d’un objet en relation avec les contingences qui lui sont extérieures, mais aussi faire en sorte que la forme suive la fonction qui lui est assignée. En dernière instance, il ne faudrait pas oublier la dimension politique du projet Futuriste qui par la destruction des formes classiques voulait que l’art soit un des vecteurs de la création d’un monde nouveau.

HANS JOSEPHSOHN  Untitled (Miriam),  1953, laiton / brass, 161 x 33 x 21 cm. Collection particulière / Private Collection. Courtesy Hauser & Wirth. Photo Stefan Altenburger, Zürich. © H. Josephsohn
HANS JOSEPHSOHN
Untitled (Miriam),
1953, laiton / brass, 161 x 33 x 21 cm.
Collection particulière / Private Collection. Courtesy Hauser & Wirth.
Photo Stefan Altenburger, Zürich. © H. Josephsohn

Hans Josephsohn est une autre figure importante très bien représentée dans l’exposition. Cet artiste né en 1920 a un travail particulièrement  singulier. Son sujet de prédilection est la figure humaine, mais une figure humaine éminemment mystérieuse, calme et silencieuse. Il travaille le plâtre qui lui confère une grande liberté et lui donne la possibilité de laisser présentes les traces du processus de création, de suggérer comment la forme prend vie dans la matière. Coulées par la suite en cuivre ces figures ont une dimension tellurique, énigmatique qui rappelle les formes des civilisations anciennes ou plus encore la sculpture romane. Elles sont à la fois fragiles et héroïques dans leur volonté d’être présentes au monde. Josephsohn est bien trop souvent comparé à Alberto Giacometti mais sa relation à l’espace et à la matière est radicalement différente par sa technique qui procède de l’agrégation alors que Giacometti procède par soustraction. Chez ces deux artistes, il y a toutefois la même puissance dans l’expression d’une force vitale et la prise en compte de la phénoménologie de l’espace et des formes que l’on trouve chez Umberto Boccioni ou d’une toute autre façon dans l’Art Minimal.

Les formes de l’abstraction  sont très représentées dans l’exposition  mais ne doivent pas occulter la présence de la figure humaine aussi bien chez Giacometti, Josephsohn ou des artistes plus contemporains. La présence de l’abstraction géométrique répond à une abstraction beaucoup plus sensible d’un Ettore Spalletti ou Gotthard Graubner pour aller jusqu’aux digressions Pop de Philippe Decrauzat.

L’abstraction  géométrique a forcément à voir avec l’architecture  dans son questionnement de l’organisation de l’espace même si elle opère dans l’espace restreint du champ pictural. L’approche formelle est concomitante à une recherche de clarté, de pureté géométrique que Cézanne avait très tôt entrevue comme un des accomplissements possibles de ses recherches. L’art Abstrait c’est aussi l’engagement esthétique, moral et politique des pionniers  que sont Kandinsky, Malevitch et Mondrian. Il y est question du spirituel dans l’art mais aussi d’applications concrètes des données abstraites dans le champ de l’architecture ou du design qui seront essentielles pour De Stijl et les Constructivistes. La dimension décorative de l’art abstrait a aussi partie liée avec son intégration dans des projets architecturaux.

Gotthard Graubner fait un usage atmosphérique de la couleur qui le positionne comme un héritier de Caspar David Friedrich et William Turner. Les formes s’estompent et nous nous trouvons dans un espace sensible. Ettore Spalletti questionne les volumes et la transparence. Depuis le milieu des années soixante-dix, il recouvre des surfaces de plusieurs couches de pigments monochromes dans une technique qui s’apparente à la fresque. On y retrouve le silence des peintures de Morandi et l’ouverture à l’infini de l’espace.

L’abstraction dans l’exposition répond à une logique relevant de principes rationnels et structurels appliqués à l’espace mais aussi à des phénomènes de transformation phénoménologique de la surface picturale par la couleur et la lumière. Dan Flavin travaillant la lumière est une figure essentielle qui cristallise  plusieurs de ces approches et en particulier l’extrême tension entre matérialité et immatérialité, immanence et transcendance.

Certains artistes ouvrent d’autres perspectives dans l’exposition comme l’artiste argentin Miguel Ángel Ríos qui dans la vidéo Love met en scène deux toupies, l’une noire et l’autre blanche, symbolisant le positif et le négatif. Elles entreprennent une danse à la fois hypnotique, sensuelle et violente sur la voix de Maria Callas interprétant le personnage romantique et tragique de La Wally d’Alfredo Catalani. Cette danse d’amour finira forcément mal, l’une des toupies s’arrêtant avant l’autre. Elle fait un lointain écho à Clock de Félix Gonzales Torres, deux horloges en parfaite synchronie mais seulement pour un temps toujours trop court. Dans cette œuvre de Ríos, comme dans beaucoup d’autres dans l’exposition, il est aussi question d’espace, de masse, de gravité, de mouvement.

Rios
MIGUEL ÁNGEL RIOS Love, 2005, vidéo 4:3, DVD Projection / video 4:3, DVD projection, 2’09”, en boucle / loop
Collection particulière / Private collection © Miguel Ángel Ríos

4000 Shots de l’artiste brésilien Jonathas de Andrade est composée de visages d’hommes anonymes pris dans les rues de Buenos Aires. La vidéo est en boucle, le son devenant de plus en plus fort prenant en compte l’urgence du présent et le travail de mémoire. Cet artiste né en 1982 est d’une génération qui remet en cause la vision utopique du Modernisme Tropical. Dans d’autres projets, il a particulièrement réfléchi sur les échecs des présupposés de l’architecture moderniste au Brésil qui a trop souvent sacrifié l’expression du corps et de l’individu à la monumentalité des projets architecturaux et urbanistiques.

AI WEIWEI Untitled, 2010, bois d’huali / huali wood, Ø 70 cm Collection particulière / Private collection. Courtesy Ivorypress © A. Weiwei
AI WEIWEI Untitled, 2010, bois d’huali / huali wood, Ø 70 cm
Collection particulière / Private collection. Courtesy Ivorypress
© A. Weiwei

Untitled (Wooden Ball) d’Ai Weiwei reprend une forme géométrique – un polyèdre – de Léonard de Vinci publié dans le livre de Lucas Pacioli au début du 16ème siècle. Elle est aussi une référence à une technique artisanale ancienne d’assemblage connue à l’époque des Ming et des Qing pour la construction d’objets. C’est l’évocation de la Dymaxion Map (dynamic maximum tension) de Richard Buckminster Fuller qui dans ses recherches expérimentales a pensé la façon de représenter la terre sur une surface plane en donnant une alternative à notre représentation du monde. Cette projection présente moins de déformations et surtout une absence de hiérarchisation entre le Nord le Sud mais malgré ces avantages, nous vivons toujours dans la projection cartographique classique de Peters. C’est aussi le rappel du dôme géodésique exploré par Buckminster Fuller qui connaît bien des applications  dans l’architecture,  des habitats nomades aux architectures  utopiques des années soixante-dix jusqu’aux propositions plastiques d’artistes contemporains comme Tomás Saraceno réinterrogeant les potentialités de la forme pour créer de nouveaux espaces utopiques.
Cette forme simple, reprise par Ai Weiwei, que l’on retrouve à travers les siècles dans de nombreuses cultures à travers le monde est à la fois une forme abstraite, mathématique et un objet spirituel et contemplatif.

Mouvement, vitesse, masse, fluidité, abstraction, figuration, espace, immanence, transcendance, gravité, légèreté, matérialité, spiritualité sont quelques clés pour trouver le fil d’Ariane de l’exposition. Les choix de Norman Foster se sont portés sur des œuvres qui définissent un espace poétique, résistent parfois à l’interprétation, mais existent essentiellement dans un rapport au monde ». Extrait du dossier de presse.

Sélection d’œuvres présentées dans l’exposition : Cliquez sur une oeuvre pour lancer un diaporama

En savoir plus :
Sur le site de la ville de Nîmes

À propos de Norman Foster :

Norman Foster est né à Manchester en 1935. Diplômé, en 1961 de l’École d’architecture et d’urbanisme de l’Université de Manchester, il remporte par la suite la bourse Henry de l’Université Yale, où il obtient une maîtrise en architecture.

Il est fondateur et président du conseil de Foster and Partners. Fondé à Londres en 1967, ce cabinet d’envergure mondiale compte aujourd’hui des bâtiments sur les six continents. Au cours des quarante  dernières années, leur pratique s’est illustrée dans une gamme impressionnante de travaux tous plus variés les uns que les autres : plans directeurs d’urbanisme, infrastructure publique, aéroports, édifices municipaux  et culturels, bureaux et lieux de  travail, maisons  de  particuliers et conceptions de produit.

Foster s’est forgé une réputation internationale  grâce à des projets aussi divers que le nouveau parlement allemand dans le palais du Reichstag à Berlin, l’aéroport international de Chek Lap Kok et la Hongkong and Shanghai Bank à Hong-Kong, le siège social de Commerzbank à Francfort, le siège social de Willis Faber and Dumas à Ipswich et le Sainsbury Centre for Visual Arts à Norwich. Depuis ses débuts, le cabinet a reçu plus de 600 récompenses et prix d’excellence et a remporté plus de 100 concours nationaux et internationaux.

Au nombre de ses dernières réalisations,  citons le plus important projet de travaux au monde, l’aéroport de Beijing, le Viaduc Millau en France, la tour Swiss Re et la Great Court du British Museum à Londres, la tour du siège social de Hearst à New York, le Museum of Fine Arts de Boston, les centres de recherche de l’Université Stanford en Californie, le plan de développement durable de Masdar City à Abu Dhabi et Carré d’Art à Nîmes.

En 1999, il devient le 21e lauréat du Pritzker Architecture Prize. En 2002, il se voit remettre le prix Praemium Imperiale en architecture. Il a également été récompensé de la médaille d’or en architecture de l’American Institute of Architects (1994), de la Royal Gold Medal for Architecture (1983) et de la Grande médaille d’or de l’Académie d’architecture française (1991). En 1990, il est fait chevalier à l’occasion de l’anniversaire de la reine et en 1999, il est créé pair du Royaume-Uni, endossant le titre de Baron Foster of Thames Bank. Il s’est récemment vu remettre le Prix Solaire Mondial 2005 d’inauguration par l’Agence Solaire Suisse.

En 2009, il est devenu le lauréat du 29ème Prix Prince des Asturies pour les Arts.

À propos des artistes exposés :

Joseph ALBERS : 1888, Bottrop (Allemagne) – 1976, New Haven (Etats-Unis)

Jonathas de ANDRADE : 1982, Maceió (Brésil). Vit et travaille à Recife (Brésil)

Birgir ANDRÉSSON : 1955, Westmans Island (Islande) – 2007

Michael ANDREWS : 1928, Norwich (Angleterre) – 1995, Londres

Sur le site de la galerie Elvira Gonzalez

Miguel BARCELÓ : 1957, Felanitz (Espagne). Vit et travaille à Palma de Majorque et à Paris

Max BILL : 1908, Wintherthur (Suisse) – 1994, Berlin

Umberto BOCCIONI : 1882, Reggio de Calabre (Italie) – 1916, Vérone

Mayo BUCHER : 1963, Zurich (Suisse)

Alexandre CALDER : 1898, Philadelphie – 1976, New York

LOS CARPINTEROS : Collectif  fondé  en 1991 à La  Havane  (Cuba).  Vivent  et  travaillent  à la Havane  (Cuba)  et  Madrid (Espagne).  Marco Antonio Castillo  Valdés  (Camaguey,  Cuba, 1971) ; Dagoberto  Rodríguez  Sánchez (Caibarién, Las Villas, Cuba, 1969)  & Alexandre Arrechea  Jesus Zambrano  (Trinidad, Las Villas, Cuba, 1970), jusqu’en 2003

Philippe DECRAUZAT : 1974, Lausanne (Suisse). Vit et travaille à Lausanne

Marcel DUCHAMP 1887, Blainville-Crevon – 1968, Neuilly-sur-Seine

Olafur ELIASSON : 1967, Copenhague. Vit et travaille à Copenhague et Berlin

EQUIPO 57 : Collectif fondé à Paris en 1957 par Jorge Oteiza, Ángel Duarte, José Duarte, Juan Serrano et Agustín Ibarrola ; rejoint  plus tard par de nouveaux  membres, dont Juan Cuenca, Néstor  BasterretxeaLuis Aguilera et Francisco Aguilera Amate ; et dissous à la fin de l’année 1961

Dan FLAVIN : 1933, New York – 1996, New York

Bill FONTANA : 1947, Cleveland (Etats-Unis). Vit et travaille à Berkeley (Etats-Unis) et à Cologne

Corsin FONTANA : 1944, Domat/Ems (Suisse). Vit et travaille à Bâle

John GERRARD : 1974, Dublin. Vit et travaille à Dublin et Vienne

Alberto GIACOMETTI : 1968, St Ampa (Suisse) – 1966, Coire (Suisse)

Gotthard GRAUBNER : 1930, Erlbach (Allemagne). Vit et travaille à Düsseldorf et Berlin

Andreas GURSKY : 1955, Leipzig (République démocratique allemande). Vit et travaille à Düsseldorf

Terence HAGGERTY : 1970, Londres. Vit et travaille à Berlin

David HOCKNEY : 1937, Bradford

YOON Hee Chang

Lluís HORTALÀ : 1959, Girone

Callum INNES : 1962, Edimbourg (Royaume-Uni)

Prudencio IRAZABAL : 1954, Puentelarrá, Alava (Espagne). Vit et travaille à Madrid

Hans JOSEPHSOHN : 1920, Königsberg, aujourd’hui Kaliningrad (Russie) – 2012, Zurich

Donald JUDD : 1928, Excelsior Springs (Etats-Unis) – 1994, New York

Luisa LAMBRI : 1969, Côme (Italie). Vit et travaille à Los Angeles

Daniel LERGON : 1978, Bonn (Allemagne). Vit et travaille à Berlin

Sur le site artnews.org

Sol LeWITT : 1928, Hartford (Etats-Unis) – 2007, New York

David MAISEL : 1961, New York. Vit et travaille à San Francisco

Iñigo MANGLANO-OVALLE : 1961, Madrid. Vit et travaille à Chicago

Jason MARTIN : 1970, Channel Islands (Angleterre). Vit et travaille à Londres

Henry MOORE : 1898, Castelford (Royaume-Uni) – 1986, Much Hadlam (Royaume-Uni)

Juan MUÑOZ : 1953, Madrid (Espagne) – 2001, Ibiza (Espagne)

Barbara MUNGENAST : 1960, Imst (Autriche). Vit et travaille à Vienne

Nuno RAMOS : 1960, São Paulo (Brésil). Vit et travaille à São Paulo

César PATERNOSTO : 1931, La Plata (Argentine). Vit et travaille à Ségovie (Espagne)

Gerhard RICHTER : 1932, Dresde (Allemagne). Vit et travaille à Cologne

George RICKEY : 1907, South Bend (Etats-Unis) – 2002, Saint-Paul (Etats-Unis)

Bridget RILEY : 1931, Londres (Royaume-Uni). Vit et travaille à Londres

Miguel Ángel RÍOS : 1943, San Jose Norte Catamarca (Argentine). Vit et travaille  à Mexico et New York

Michal ROVNER : 1957, Tel-Aviv (Israël)

Mark ROTHKO : 1903, Dvinsk (Lettonie) – 1970, New York

Tomás SARACENO : 1973, San Miguel de Tucumán (Argentine). Vit et travaille à Francfort

Richard  SERRA : 1939, San Francisco (Etats-Unis). Vit et travaille à New York

Ettore  SPALLETTI : 1940, Cappelle Sul Tavo (Italie). Vit et travaille à Cappelle Sul Tavo (Italie)

Pierre SOULAGES : 1919, Rodez (France). Vit et travaille à Sète et à Paris

Matias SPESCHA : 1925, Trun (Suisse) – 2008

William TURNER : 1775, Londres (Royaume-Uni) – 1851, Chelsea (Royaume-Uni)

Marc VAUX : 1932, Swindon, Wiltshire (Royaume -Uni)

Not VITAL : 1948, Sent (Suisse). Vit et travaille à Agadez (Niger) et New York

Ai WEIWEI : 1957, Pékin (République Populaire de Chine). Vit et travaille à Pékin

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