Jeanne Vicerial et Pierre Soulages – « Avant de voir le jour » au Musée du Vieux Nîmes


Contemporaine de Nîmes - 1er édition de la triennale de création contemporaine


Jusqu’au 24 novembre 2024, Jeanne Vicerial présente « Avant de voir le jour », un exceptionnel duo posthume avec Pierre Soulages au Musée du Vieux Nîmes. C’est sans aucun doute la proposition la plus aboutie et la plus remarquable parmi les douze projets de « La Fleur et la Force », la grande exposition imaginée par Anna Labouze et Keimis Henni pour la Contemporaine de Nîmes.

Des douze « binômes intergénérationnels composés d’un artiste émergent et d’un artiste établi ou historique » proposés par les deux commissaires, l’invitation faite à Jeanne Vicerial de concevoir un projet en dialogue avec Soulages était attendue avec une certaine fébrilité et un peu d’inquiétude. En effet, la confrontation avec le monument que représente le peintre disparu l’an dernier à Nîmes constituait un enjeu et un risque considérable.

Le texte d’introduction d’« Avant de voir le jour » souligne que la découverte des œuvres de Soulages a joué un rôle essentiel dans le parcours de Jeanne Vicerial, et notamment la compréhension que le noir associé à un geste répétitif pouvait lui ouvrir de multiples perspectives. Dans sa présentation du projet lors de la visite de presse, elle a longuement évoqué cette « dette » envers le peintre et les nombreuses proximités qu’elle avait perçues dans leur travail respectif en particulier dans la nécessité de produire l’un et l’autre leurs propres outils.

La réussite incontestable de « Avant de voir le jour » tient beaucoup à l’engagement de l’artiste, à des préparatifs minutieux et à sa présence pendant un mois au Musée du Vieux Nîmes avec son équipe et des étudiantes et étudiants en métiers d’art et design mention mode du Lycée Ernest Hemingway de Nîmes.

Avec ce projet, Jeanne Vicerial rend un subtil hommage au peintre dans la ville où il est mort avec un dialogue à la fois respectueux, perspicace, sincère et engagé entre leurs œuvres notamment dans une installation multisensorielle créée sur place.

Le parcours de « Avant de voir le jour » se développe à gauche du vestibule, dans l’enfilade des pièces consacrées aux collections textiles du musée.

Jeanne Vicerial - Catula, Présence, 2022 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Catula, Présence, 2022. Cordes, fils travail à la main. 260 × 90 × 70 cm – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Au centre d’une antichambre du palais épiscopal, Jeanne Vicerial a installé une des Présences (Catula, Présence, 2022) qu’elle avait exposées dans « Gisant.e.s une Re-Naissance », à la basilique Saint-Denis, en 2022. Avec sa taille majestueuse et sa couleur immaculée, elle impose aussitôt le respect. On ne sait trop si cette Présence est une femme, un homme, ou un esprit… Cette première pièce fait écho aux collections textiles du musée, aux esprits qui ont habité ces lieux, à ceux qui ont disparu. Elle montre aussi l’intérêt que l’artiste accorde au vêtement et à son histoire, à ses rapports aux corps, à la manière dont ceux-ci incarnent ou non les surfaces textiles… On remarque d’emblée la précision avec laquelle l’œuvre est installée, épousant à la perfection le motif central du sol en terrazzo…

Jeanne Vicerial - Entité n°3, 2022 et Puppa n°4, 2022 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Entité n°3, 2022. Cordes, fils, tricotissage, travail à la main. 154 × 38 × 23 cm et Puppa n°4, 2022. Cordes, fils travail à la main. 170 × 28 × 17 cm – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Dans la salle suivante, entre soieries, châles en cachemire négligemment posés sur une duchesse capitonnée d’indienne et boutis sagement rangés dans une armoire estampillée Pillot, deux autres pièces opalines de Jeanne Vicerial dialoguent avec les collections textiles. Sur un podium, les lignes sévères d’Entité n° 3 (2022), une pièce androgyne où se combinent travail à la main et tricotissage, voisine avec une élégante robe du soir noire…

Jeanne Vicerial - Entité n°3, 2022 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Entité n°3, 2022. Cordes, fils, tricotissage, travail à la main. 154 × 38 × 23 cm – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Dans la niche au-dessus de la cheminée, Puppa n°4 (2022) semble observer avec curiosité cette éventuelle conversation… On reste interdit devant la présence totémique et impersonnelle de ces dames blanches, entités protectrices, déesses, esprits, ombres ou visions surréelles… Sur qui, ou sur quoi, veillent-elles ? Sont-elles héritières des trois parques ?

Il faut traverser l’inamovible salle consacrée au denim pour rejoindre la suite du parcours de « Avant de voir le jour » de aller du blanc vers le noir.

C’est dans l’ancienne bibliothèque épiscopale, que commence alors le dialogue entre les œuvres de Pierre Soulages et celles de Jeanne Vicerial.

Jeanne Vicerial – Avant de voir le jour, Contemporaines de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett
Jeanne Vicerial – Présence, 2021. Textile, fils tricotissés et technique de cordes artisanale. Templon, Paris-Bruxelles-New-York – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett

Celui-ci paraît être orchestré par une sombre Présence qui avait été montrée dans « Faut-il une raison ? », une exposition collective aux Grandes Serres de Pantin en 2021, puis à la galerie Templon en 2022. Cette imposante et mystérieuse figure fait de tout évidence écho à celle immaculée qui accueille les visiteuses et les visiteurs.

Jeanne Vicerial - Écorcé (Sex voto), 2024 et Pierre Soulages - Brou de noix sur papier 56,8 x 40,8 cm, 1953 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Écorcé (Sex voto), 2024. Cordes, fils, samares d’érables vernies-travail à la main. Templon, Paris-Bruxelles-New-York et Pierre Soulages – Brou de noix sur papier 56,8 x 40,8 cm, 1953. Brou de noix sur papier marouflé sur toile. Collection Musée Soulages, Rodez. Donation au musée Soulages, Rodez en 2005 – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Le premier échange se construit dans un coin de la salle entre un brou de noix de 1953 (Brou de noix sur papier 56,8 x 40,8 cm, 1953) prêté par le Musée Soulages de Rodez et un Écorcé (Sex voto), de Jeanne Vicerial. Cette pièce récente semble prolonger celles réalisées lors d’une résidence à l’été 2023 à la Maison du Directeur au sein d’une ancienne cartonnerie, dans le Jura. L’artiste y a poursuivi une recherche autour de pièces textiles et végétales, les Écorcé.es. Elle en donne la définition suivante : « Espèce en voie de développement, ensemble d’individus alliant le monde végétal et animal, vivants ou fossiles, à la fois semblables par leurs formes adultes et embryonnaires et par leur génotype, vivant au contact les uns des autres, s’accouplant exclusivement les uns aux autres et demeurant indéfiniment féconds entre elles et eux ».

Jeanne Vicerial - Écorcé (Sex voto), 2024 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Écorcé (Sex voto), 2024. Cordes, fils, samares d’érables vernies-travail à la main. Templon, Paris-Bruxelles-New-York – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Ici, elle associe à sa création textile des samares d’érables vernies dont les couleurs s’accordent parfaitement aux bruns-ocre du dessin de Soulages.
Le brou est souvent considéré comme un marqueur de son œuvre. À propos de ceux réalisés dans les années 1950, Yann Hendgen écrit : « (…) deux procédés se superposent : sur une structure travaillée par amincissement de la matière apparaît une seconde, plus opaque. La grande fluidité du médium, désormais appliqué avec des lames de caoutchouc, permet l’étalement, le raclage de la matière, créant des jeux de lumière ».

Pierre Soulages - Peinture 202 x 143 cm, 14 septembre 2004 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Pierre Soulages – Peinture 202 x 143 cm, 14 septembre 2004. Acrylique sur toile. Collection Colette Soulages en dépôt au Musée Fabre – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Sur la gauche, on découvre Peinture 202 x 143 cm, 14 septembre 2004, une toile de la collection Colette Soulages en dépôt au Musée Fabre. Les traces et les sillons laissés par le passage du pinceau et des lames utilisées par Soulages semblent prolongés par un entrelacs de mèches qui s’« écoulent » sur le sol… On retrouve des mèches semblables au pied de Présence. D’autres paraissent s’échapper du foyer de la cheminée.

Jeanne Vicerial - Étude anatomique fibre musculaire d'une Présence, 2024 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Étude anatomique fibre musculaire d’une Présence, 2024. 1 fil de 10,9 km tricotissé autour d’épingles en acier, à l’aide d’un robot et de la main. Templon, Paris-Bruxelles-New-York – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

Face à la peinture de Soulages, l’accrochage présente en écho une œuvre récente de Jeanne Vicerial intitulée Étude anatomique : fibre musculaire d’une Présence (2024). Le cartel précise qu’elle est réalisée à partir d’un fil de 10,9 km tricotissé autour d’épingles en acier, à l’aide d’un robot et de la main…

Jeanne Vicerial - Bouclier greffe, 2021 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Jeanne Vicerial – Bouclier greffe, 2021. Textile, une corde drisse et 1 fil recycié de 100 mètres tricotissé d’après le tissage musculaire humain. Collection privée – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

L’ensemble est complété par deux pièces de la série Bouclier greffe (2021). Elles ont sans doute été produites à l’occasion de l’exposition-résidence « Clinique vestimentaire » aux Magasins Généraux à Pantin, à l’automne 2021, sous le commissariat de Anna Labouze et Keimis Henni. L’événement s’inscrivait alors dans le cadre de la restitution des recherches menées par Jeanne Vicerial pour sa thèse de doctorat sacre-psl (Sciences, Arts, Création, Recherche) qu’elle a soutenue en 2019 à l’EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École des Arts Décoratifs de Paris et à l’École doctorale transdisciplinaire Lettres/Sciences de l’École normale supérieure, dans le groupe de recherche Soft Matters, mais aussi au cours de sa résidence à la Villa Médicis en 2019-2020.

Dans le cabinet d’hiver de l’évêque, sous le plafond peint, Jeanne Vicerial propose la première partie d’une installation intitulée Nymphose que l’on peut voir comme son interprétation de l’Outrenoir où le fil se substitue à la peinture.

Jeanne Vicerial – Avant de voir le jour, Contemporaines de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett
Jeanne Vicerial – Installation de mèches au sol in situ réalisée avec 466 km de fil – Armor n°5, 2016-2024.Textile, fils, cordes, tricotissage. Templon, Paris-Bruxelles-New-York et Étude des fibres musculaires d’une armor réalisée à partir de 5 fils de 25 km tricotissés autour d’épingles en acier, à la main (technique déposée) durant un mois de résidence au sein du Musée du Vieux-Nimes
Commande et coproduction : Contemporaine de Nimes – Ville de Nimes et Musée du Vieux-Nîmes – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes. Photo © JC Lett

Au sol, des mèches de tissus réalisées in situ avec 466 km de fil couvrent en grande partie le parquet.

Devant la cheminée, une des Armors (Armor n°5, 2016-2024), exposée par la galerie Tempon au début le l’année 2023, se tient face aux vistieur·euse·s. À l’occasion de leur présentation au 28 de la rue du Grenier Saint-Lazare, Jeanne Vicerial en faisait la description suivante : « Telle une armée, ces présences se redressent et exposent leurs cicatrices de fils suturés. Parées de leurs “armors”, elles marchent fièrement vers l’avenir et dessinent les contours d’une histoire de la féminité. »

Jeanne Vicerial – Avant de voir le jour, Contemporaines de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett
Jeanne Vicerial – Armor n°5, 2016-2024. Textile, fils, cordes, tricotissage. Templon, Paris-Bruxelles-New-York – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes. Photo © JC Lett

Au mur, on découvre une fascinante Étude des fibres musculaires d’une armor. Commandée pour la Contemporaine de Nîmes et coproduite par la Ville de Nîmes et le Musée du Vieux-Nîmes, l’œuvre a été réalisée à partir de 5 fils de 25 km tricotissés autour d’épingles en acier durant un mois de résidence au sein du Musée.

Les deux Bouclier greffe de la salle précédente commandent l’accès à un petit espace plongé dans la pénombre. Dans cette troublante « chapelle », les fragrances subtiles d’Armoressence (2023), une œuvre olfactive créée en collaboration avec le parfumeur Nicolas Beaulieu, imprègnent l’atmosphère. On perçoit également les sons d’« Avant de voir le jour », une composition originale de Louis Vicerial, membre du groupe de jazz Potlatch.

Il fallait pas mal d’audace pour exposer deux outrenoirs de Soulages dans l’obscurité.

Jeanne Vicerial – Avant de voir le jour, Contemporaines de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett
Jeanne Vicerial – Gisante (Amnios), 2022. Cordes, fils, roses vernies-travail à la main. 220 × 70 × 50 cm. Templon, Paris-Bruxelles-New-York et Pierre Soulages – Peinture 166 x 230 cm, 17 janvier 1980. Huile sur toile. Collection Frac Occitanie Montpellier – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes 2024. Photo © JC Lett

Habilement éclairé, Peinture 166 x 230 cm, 17 janvier 1980, une huile sur toile prêtée par le Frac Occitanie Montpellier est accrochée au-dessus d’une des « Gisantes » de Jeanne Vicerial (Gisante (Amnios), 2022). Cette grande sculpture noire encapuchonnée ordonne recueillement et solennité. Son ventre cache des roses vernies à la main… À la lecture de Wikipédia, on comprend que l’amnios est l’enveloppe du sac amniotique qui maintient autour de l’embryon, puis du fœtus, le liquide qui le protège… Une question s’impose alors : les sculptures peuvent-elles aussi être enceintes ?

À propos de Peinture 162 x 230, 17 janvier 1980, Isabelle et Thierry Verdier remarquent dans la notice de l’œuvre : « Ici tout est noir, mais sans uniformité. Sculptée, agressée, violentée, comme une matière vivante, la pâte épaisse se combine en une multitude de sillons. Les outils qu’ils soient pinceau, couteau, revers de main, boîte de cigares, semelle, etc., ont tous laissé leur empreinte sur la surface monochrome de cette toile. La mémoire des gestes de l’artiste a comme imprimé à cette œuvre la force d’une sculpture ».

La gisante est veillée par une figure de la série des « Mues » (Mue n° 1, 2022) dont l’abdomen recèle des estampes de roses en cuivre et laiton…

Jeanne VicerialMue n°1, 2022.Textile, fils, cordes, trico Cordes, fils, estampes de roses en cuivre et laiton-travail à la main. Templon, Paris-Bruxelles-New-York – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes

À gauche de l’entrée, il faut s’habituer à la pénombre et un peu de temps pour découvrir toute la richesse de Peinture 324 x 181 cm, 19 janvier 1997, un des chefs-d’œuvre conservés à Rodez. Ce polyptyque vertical en quatre châssis, don du galeriste Karsten Greve en 2020, appartient à une série dont Pierre Encrevé, le biographe du peintre, soulignait : « Soulages utilise dans chacun de ces tableaux la variation entre deux sortes de stries les unes d’écartement moyen, les autres d’une extrême finesse (ayant exigé un très grand nombre de passages de la brosse)… »

Jeanne Vicerial – Avant de voir le jour, Contemporaines de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett
Jeanne VicerialMue n°1, 2022.Textile, fils, cordes, trico Cordes, fils, estampes de roses en cuivre et laiton-travail à la main. Templon, Paris-Bruxelles-New-York et Pierre Soulages – Peinture 324 x 181 cm, 19 janvier 1997. Huile sur toile. Collection Musée Soulages, Rodez. Don de M. Karsten Greve en 2020 – Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes. Contemporaine de Nîmes, 2024. Photo © JC Lett

Benoît Decron, directeur du musée Soulages, ajoutait « Ces stries très fines installent comme une profondeur dans la composition, particulièrement en haut et en bas, tandis que l’effet du noir se fait plus “suave” dans la partie centrale, offre un champ plu apaisé. Cette œuvre de Soulages est l’exemple remarquable des délicates variations des noirs, dans les plis et dans les aplats, des jeux consubstantiels de la lumière… »

Pierre Soulages - Peinture 324 x 181 cm, 19 janvier 1997 - Avant de voir le jour au Musée du Vieux Nîmes
Pierre Soulages – Peinture 324 x 181 cm, 19 janvier 1997. Huile sur toile. Collection Musée Soulages, Rodez. Don de M. Karsten Greve en 2020

Le titre choisi pour le projet « Avant de voir le jour » fait référence à un texte de Pierre Soulages de 2005, intitulé « Du noir à l’outrenoir » qui commence ainsi :

« Le noir est antérieur à la lumière. Avant la lumière, le monde et les choses étaient dans la plus totale obscurité. Avec la lumière sont nées les couleurs. Le noir leur est antérieur. Antérieur aussi pour chacun de nous, avant de naître, “avant d’avoir vu le jour”. Ces notions d’origine sont profondément enfouies en nous. Est-ce pour ces raisons que le noir nous atteint si puissamment ? ».

Faut-il ajouter qu’un ou plusieurs passage par le Musée du Vieux-Nîmes s’imposent avant la fin du mois de novembre ?
Nul doute que « Avant de voir le jour » est la proposition majeure et incontournable de cette première triennale de création contemporaine. Ce projet attirera certainement amateurs et grand public au cours des prochains mois.

« Avant de voir le jour » est présenté en coproduction avec le Musée du Vieux Nîmes, avec le soutien de la galerie Templon, Paris-Bruxelles-New-York. Le projet a bébéficié de l’accompagnement de l’IFF (International Flavor & Fragrances inc.) et du Lycée Ernest Hemingway.

Commissariat : Anna Labouze et Keimis Henni
Équipe de Jeanne Vicerial : Charlotte Delrieu (directrice de production coordination studio, Nîmes/Paris) – Chloé Stindel et Happi Dayawa ( assistantes de production coordination studio Paris ) – Lorene Lardy, Emma Briand-Seurat, Lola Benedit, Lucas Portal Mourniac (stagiaires assistant.e.s de production, Nîmes) – Ninon Brutschi et Aglaé Wautier (stagiaires assistants de production, Paris).
Au musée du Vieux-Nîmes : Lisa Laborie-Barrière, conservatrice en chef (coordination), Gilles Raoux (suivi des prêts), Rémi Dauce et Jacques Allain (montage).

Le 18 juin, Jeanne Vicerial était l’invitée de l’émission Les Midis de Culture sur France Culture :

Du 30 mai au 3 novembre 2024, la rencontre se poursuit au musée Soulages à Rodez, avec la présentation de quatre œuvres de Jeanne Vicerial dans la salle Outrenoir et dans le hall d’entrée, sous un commissariat d’Anna Labouze et Keimis Henni.

Jeanne Vicerial au musée Soulages, 10 ans du musée, Musée Soulages Rodez, 2024. Photo © Charlotte Delrieu

En savoir plus :
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