Jacqueline Salmon, « Détentions 1993-2013 » à La Fenêtre, Montpellier

Le Centre d’art La Fenêtre présente du 18 avril  au 31 mai 2014, l’exposition Détentions 1993-2013 de la photographe Jacqueline Salmon.

Affiche

Dans le communiqué de presse, Jacqueline Salmon présente ainsi ce projet :

« Si je suis devenue photographe, c’est pour témoigner d’un état de notre société et particulièrement en montrant ces lieux dont on parle beaucoup sans savoir à quoi ils ressemblent. Ces lieux assemblant sous la contrainte des personnes qui n’avaient pas choisi de vivre ensemble. Ce peut-être le camp de Sangatte, les chambres du Samu Social de Paris, ou les maisons de détention. Maison d’arrêt de la Santé, Maison centrale de Clairvaux.

Pour la première fois, un choix de photographies s’étalant sur 10 années sera présenté à la Fenêtre. On verra également les images réalisées par les détenus de Clairvaux au cours d’un workshop, mené avec eux en 2011-2012.

C’est une longue histoire de l’incarcération qui est ainsi évoquée par l’exposition. De l’abbaye de Clairvaux aménagée en prison à la prison de la Santé avec son plan panoptique, les espaces évoluent et leur représentation devrait permettre de réfléchir à ce que signifie une peine de privation de la liberté.»

Nous avions évoqué le travail de la photographe à l’occasion de la récente exposition Architexture du corps d’Aline Ribière, à La Fenêtre. Une collaboration étroite lie les deux femmes depuis 1981. Le film « 2 empreintes », réalisé par Jacqueline Salmon avec Aline Ribière, lors de leur résidence partagée à la Maison des arts d’Évreux, était un élément fort qui donnait des clés pour comprendre l’évolution de son travail de la plasticienne.
L’été dernier, dans la superbe exposition Nuage présentée par le musée Réattu,  à Arles, la photographe nous avait proposé la « seule vraie partition céleste de l’exposition» avec  sa Carte des vents.

Nous attendons avec intérêt cette exposition de  Jacqueline Salmon à La Fenêtre, qui participe a la section « Hors les murs » des Boutographies 2014.

Chronique à suivre après le vernissage.

Vernissage le jeudi 17 avril 2014 à 18 h.
Entrée libre du mercredi au samedi de 15 h à 19 h et sur rendez-vous.

En savoir plus :
Sur le site du Centre d’art La Fenêtre
Sur la page Facebook du Centre d’art La Fenêtre
Sur le site de Jacqueline Salmon :
à propos de sa série « Clairveaux »
à propos de sa série « La Prison »

Repères biographiques extraitsdu dossier de presse :

Jacqueline Salmon est née en 1943 à Lyon, elle vit aujourd’hui à Paris. Son Saint-Jean le temps d’un échafaudage (1981) présenté à Bordeaux, à Montpellier et à Lyon, est le début d’un longue série sur les chantiers d’architecture utilisés comme métaphore autobiographique.

En 1984, la Mission du patrimoine photographique lui passe au sein de

la campagne Objectif – Monuments, une commande sur le couvent de Le Corbusier.Celle-ci sera exposée au Palais de Tokyo pour le centenaire de l’architecte en 1988.

En 1987, elle fonde avec Jean Jacques Romagnoli, l’association Photographie d’Auteur au sein de laquelle elle est responsable des éditions et des commissariats d’exposition.

Traboules Blues grand spectacle urbain de projections (1989) est sa première recherche sur la relation entre le portrait et l’architecture. Cette relation est aussi le sujet du projet Entre centre et absence, pour lequel elle a obtenu le prix de la Villa Médicis Hors les murs en 1993.

En 1989 elle entre dans l’agence Archipress, créée par Françoise Morin et Stéphane Couturier au moment de sa fondation. De ce fait, son fond photographique architecture et portraits est aujourd’hui diffusé par Artedia, et elle fait partie du groupe de photographes de Ville ouverte qui lui succède.

De 1986 à 2008 elle a eu de nombreux projets au Canada : expositions, publications, interventions universitaires et conférences. Ces événements se déroulent plus particulièrement au Banff Center for the Art en Alberta en 1994, et au centre d’art Vu à Québec, en 2007.

De 2004 à 2008 elle assure, avec Françoise Morin, la direction artistique et la programmation du festival Urbi & Orbi de Sedan. Jacqueline Salmon a enseigné sa pratique : à l’université Paris VIII, ponctuellement dans des écoles d’art, régulièrement aux écoles d’architecture de Saint-Étienne et de Lyon.

En 1979, Jacqueline Salmon a participé, à Lyon, au 1er festival organisé par le Collectif lyonnais d’action photographique, présidé par Robert Luc. À partir de ce moment, la photographie est devenue pour Jacqueline Salmon une manière de vivre, d’écrire, de s’intéresser aux autres, une manière de prendre la parole et de déplacer les questions sociales dans le champ de l’art.

Une manière de creuser la question de la représentation du monde géographique et politique avec un outil qui la passionne parce qu’il ne cesse d’élargir ses possibles. Les relations qu’entretiennent l’histoire, l’architecture, et l’art en général avec la philosophie sont au centre de ses préoccupations. La galerie Michèle Chomette représente son travail à Paris.

Jacqueline Salmon a publié plus de 60 ouvrages concernant son travail de photographe, et a été nommée chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 1998.

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