Julien Gardair, Camera Locus au Musée Henri Prades à Lattes

camera-locus-julien-gardair_1400504845335 (1)_1Du 24 mai au 20 octobre 2014, le Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades  à Lattes (Montpellier Agglomération) présente Camera Locus, une très intéressante installation de Julien Gardair.

C’est la septième année que le musée archéologique accueille une exposition d’art contemporain au sein de ses collections permanentes. Des années précédentes, on se souvient des propositions d’Hubert Duprat (2013), Mehdi Melhaoui (2011), Emmanuelle Etienne (2010) ou encore Johan Creten (2008).

Accueilli en résidence du 28 avril au 23 mai 2014, Julien Gardair a mis en place un dispositif original qui lui permet de projeter ses images dans tout un espace du musée, à l’aide d’un unique projecteur. Des Camera Locus avait été déjà conçues dans d’autres contextes : aux Galeries Nationales de la Tapisserie de Beauvais (2012), à Barcelone (Homesesion, 2011), à New York (Invisible Dog Art Center, Brooklyn, 2011) et  à La Graineterie, Houilles (2010).

Julien Gardair, Camera Locus, Site archéologique Lattara (c)Luc Jennepin
Julien Gardair, Camera Locus, Site archéologique Lattara (c) Luc Jennepin 2014

Le dispositif offre au visiteur une étonnante expérience sensorielle dans laquelle il est entièrement immergé. L’installation visuelle et sonore donne une dimension nouvelle à l’espace de présentation des collections jouant avec intelligence sur l’architecture du bâtiment et la muséographie en place.

L’artiste propose ses propres représentations de Lattara à partir de « l’histoire du lieu, [des]rencontres et [des] actualités durant les semaines de sa création sur place ».

On lira avec intérêt ces propos de Julien Gardair, extraits du communiqué de presse :Julien Gardair, Site archéologique Lattara_1

« Étant à la fois source de lumière et d’images, Camera Locus est liée à l’espace autant qu’au contexte qu’elle éclaire. L’histoire du lieu ainsi que les rencontres et les actualités durant les semaines de sa création sur place sont autant d’éléments qui la constituent.

Ayant un grand pouvoir de transformation sans engager de destruction, le dispositif est particulièrement adapté à l’invasion d’une collection. J’en éprouvais le désir et c’est la première fois que l’on m’en offre l’opportunité.

Ici, la situation est particulièrement riche. Depuis la géographie qui encouragea l’installation d’un port par les Étrusques, à la découverte du site par le groupe Painlevé dans les années 60, l’état actuel des fouilles, le bâtiment, où a grandi et peint Frédéric Bazille, accueille une collection d’œuvres et d’objets qui ont été créés sur une période de plus de 2 500 ans. C’est entre autre à partir de tout cela que je travaille.

La projection est à la fois dans l’espace, sur les pièces, par-dessus et entre elles. L’architecture du bâtiment me permet de projeter avec un seul appareil sur deux niveaux différents. Chaque vitrine, chaque section du musée est associée soit à une période, soit à une activité.

De par son côté immersif, la pièce est certainement spectaculaire, mais c’est un spectacle qui ne trompe pas et dévoile ses secrets de fabrication. En utilisant un seul projecteur, j’offre à penser autant au dispositif mis en œuvre qu’aux effets qu’il produit. »

Une visite au Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades  à Lattes s’impose sans aucun doute. On en profitera pour (re)voir les très intéressantes pièces de la collection permanente et découvrir « Les Iapodes, peuple méconnu » et  le simulateur Simulex’Archéo qui permet au cœur de l’exposition, d’expérimenter de façon ludique et collaborative la conduite d’une mission archéologique sur un terrain virtuel.

Commissariat Isabelle Grasset, Directrice adjointe du Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades de Montpellier Agglomération

En savoir plus :
Sur le site du Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades
Sur la page Facebook du Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades
Sur le site de Julien Gardair.

À propos de Julien Gardair :

On garde le souvenir de la présence de plusieurs de ses œuvres dans la collection de Jacques Arnaudiès qui étaient présentées dans le cadre de l’exposition l’Œil et le Cœur #2 au Carré Sainte Anne, en début d’année.

Les éléments biographiques ce dessous sont issus du dossier de presse :

Après une première année à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier, Julien Gardair, né en 1976, suit ses études à l’Ecole Nationale d’Art de Cergy Pontoise dont il sort diplômé en 1999. Artiste foisonnant, il développe un travail protéiforme, entre peintures, dessins, installations et vidéos, qui lui permettent de renouveler en d’incessants télescopages de formes et de couleurs, l’expression de son univers graphique et pictural, abstrait ou figuratif.

Représenté par la galerie parisienne Jean Fournier de 2004 à 2007, il est à noter qu’une de ses peintures a été exposée au musée Fabre de Montpellier Agglomération lors de sa réouverture en 2007, dans le cadre de l’exposition La couleur toujours recommencée, hommage à Jean Fournier, marchand à Paris.

Installé à New York depuis 2007, Julien Gardair poursuit son travail de peinture, de dessin au ruban adhésif ou d’installation monumentale en feutre découpé par lesquels il instaure de nouvelles perceptions des divers espaces d’exposition qui l’accueillent.
Dès 2010, il exploite un dispositif de projection visuel et sonore in situ nommé Caméra Locus, qui immerge le spectateur dans un environnement recomposé entre fiction et réalité.
Il a exposé en France, New York, Barcelone, Abu Dhabi, Mexico…
Entre 2007 et 2012, Le Mobilier National a également fait réaliser dans les ateliers de la Savonnerie de Lodève un tapis d’après l’une de ses feutrines noires décolorées à l’eau de javel.

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