Christian Lhopital, Vues d’ici-bas à la Galerie Les ChantiersBoîteNoire

Du 17 octobre au 13 décembre 2014, la Galerie Les ChantiersBoîteNoire présente  Vues d’ici-bas, une exposition de Christian Lhopital.
Présenté récemment par Christian Laune dans le cadre de Paréidolie, le salon du dessin contemporain de Marseille, son travail a été particulièrement apprécié et remarqué.

Christian Lhopital - chantiersBoîteNoire -  Pareidolie 2014
Christian Lhopital – Les chantiersBoîteNoire – Pareidolie, salon international du dessin contemporain, Marseille 2014

Après lecture de la présentation du projet (lire ci-dessous), on attend avec intérêt l’exposition que lui consacre la Galerie Les ChantiersBoîteNoire.
Chronique à venir,  après le vernissage le jeudi 16 octobre à partir de 18h30.

Christian Lhopital, Vue d’ici-bas VII, 23 x 64cm, 2014
Christian Lhopital, Vue d’ici-bas VII, 23 x 64cm, 2014

En savoir plus :
Sur le site de la Galerie Les ChantiersBoîteNoire
Sur la page Facebook de la Galerie Les ChantiersBoîteNoire
Christian Lhopital sur le site du Musée d’art moderne de Saint-Étienne,  sur le site de la Galerie Polaris, sur le site de documents d’artistes Rhône Alpes.

Présentation de l’exposition par Les ChantiersBoîteNoire (extrait du communiqué de presse) :

 « Entre fantômes et caprices, les séries sur papier, collages et dessins muraux à la poudre de graphite de Christian Lhopital représentent un important corpus qui place sa pratique du dessin au-delà de la question du médium, pour une esthétique de l’apparition.»[1]

Christian Lhopital, Vue d’ici-bas I, 50 x 195cm, 2014
Christian Lhopital, Vue d’ici-bas I, 50 x 195cm, 2014

Un dessin de Christian Lhopital se reconnaît par la force de ses compositions et la puissance de ses traits qui happent notre regard. Ce qui l’intéresse particulièrement, ce sont les passages entre ordre et désordre, forme et informe, utilisant les répétitions, les doubles, les déclinaisons et les recouvrements.
Parallèlement à son travail de dessins de narrations aux traits précis et élégants, il recouvre certains dessins de lavis d’encre de chine puis de gesso jusqu’à disparition du dessin sous jacent par liquéfaction comme peuvent le faire la neige, la glace ou la boue.
C’est dans une même peinture blanche qu’il plonge ses peluches pour les figer en sculptures.

Pour l’exposition «Vues d’ici-bas » à la galerie Les ChantiersBoîteNoire, Christian Lhopital présente trois ensembles de dessins.

Vue d’ici-bas est le point de vue au raz du sol, sur de grands espaces d’où émerge la crête d’un paysage, alors que tout gronde dans l’atmosphère. Le paysage est vu à contre jour, de telle sorte que même en forçant notre regard nous ne pouvons pas percevoir au-delà. Le lointain nous échappe, les éléments se métamorphosent en bestioles issues d’une zoologie imaginaire. Au-dessus de la densité forte du premier plan et de l’extrême noirceur de la terre, s’ouvrent dans un ciel tumultueux des zébrures de lumière.
« Où le pied ne va pas, le regard peut atteindre, où le regard s’arrête, l’esprit peut continuer.» [2]

Christian Lhopital, Vue d’ici-bas IX, 30 x 95cm, 2014
Christian Lhopital, Vue d’ici-bas IX, 30 x 95cm, 2014

Chaos de glaces et Débâcle procèdent de la même technique : des superpositions de couches fines de graphite et de gesso. Il y a mixtion et migration du blanc dans le noir. Le dessin imperceptible résiste, il est pétrifié, glacé, finement givré. Givré ? Le mot au sens figuré n’est pas pour lui déplaire. Il reprend le thème des métamorphoses de la nature en devenir déjà abordé avec les papillons délités de Splendeur et désolation, et se remémore une photo de 1871 de la Seine charriant des glaces brisées, qui illustrait l’article « Débâcle » où Michel Leiris évoque le dégel « des eaux de nos coeurs, de nos muscles, de notre peau.» [3]

Christian Lhopital, Fixe face seule, 45 x 32 cm, 2012
Christian Lhopital, Fixe face seule, 45 x 32 cm, 2012

Les Fixe face silence sont des miniatures travaillées sur des portraits photographiques en noir et blanc extraits de journaux quotidiens. Après le recouvrement au gesso, il redessine le regard au graphite détourant les orbites et retrouvant l’éclat de la pupille. Puis, il renforce au crayon les zones les plus denses, épargnant les formes aléatoires laissées par l’enduit blanc. Aussi célèbre soit-il, le personnage disparaît lentement et devient fantomatique.
«… L’intention première vient de loin. Le vagabondage est dans ma tête… Un dessin ne doit jamais être lourd ou besogneux. Au fil du temps, l’habileté de la pratique nourrit cette entière liberté, cette puissance de possibilités de ce qui se passe sur l’espace blanc de la feuille de papier. Plus je dessine, plus je suis libre »

1 Marie de Brugerolle, Ces rires et ces bruits bizarres, 2014, éditions Analogues, Arles.
2 Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, 1866, éditions GF Flammarion.
3 Michel Leiris, revue Documents, 1929 n°7, in Georges Didi-Huberman, La ressemblance informe, 1995,édition Macula.

Christian Lhopital, Flaques, 77x 112cm, 2012
Christian Lhopital, Flaques, 77x 112cm, 2012

Sélection d’expositions personnelles et collectives récentes :

Éditions :

  • Ces rires et ces bruits bizarres, monographie, éditions Analogues, 2014.
  • Splendeur et désolation, éditions Musée d’art moderne de Saint-Étienne, Silvana Editoriale, Milan, 2013.
  • L’aventure d’être en vie, Dream Drame, éditions Fage, 2007.

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