FOMO à la Friche la belle de mai, Marseille

Jusqu’au 2 août, Sextant &+ présente,  sur trois étages de la Tour Panorama, une importante exposition intitulée FOMO, en référence à l’acronyme de l’anglais Fear Of Missing Out, cette peur de manquer quelque chose dont la presse s’est fait régulièrement l’écho depuis l’article « Never heard of Fomo? You’re so missing out » d’Hephzibah Anderson, en 2011.

Jean-Baptiste Sauvage : « A.P 43° 11′ 55″ N - 5° 13′ 49″ E », 2015 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Jean-Baptiste Sauvage : « A.P 43° 11′ 55″ N – 5° 13′ 49″ E », 2015 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Au-delà de cette angoisse sociale, à laquelle on est tous plus ou mois confronté selon notre dépendance aux appareils mobiles et aux réseaux sociaux, et de ces divers symptômes,  l’exposition se propose d’interroger « les notions désormais brouillées de direct et de différé, de moment capital et de banalité du quotidien, d’instantanéité et de temps suspendu ».

Tacita Dean : « The Green Ray », 2001 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Tacita Dean : « The Green Ray », 2001 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

FOMO veut aussi nous questionner sur cette « incroyable puissance de dédoublement :  » être partout « , partagé mais aussi omniscient et compilant en quelques millisecondes les traditionnelles 15 minutes de gloire du XX° siècle », et sur « ces sensations [qui] sont le fait de millions d’internautes connectés aux multiples réseaux et qui (…) font de leur  » présent un futur passé » ».

Tacita Dean : « The Russian Ending », 2001 & Melanie Smith : « Xilitla: Dismantled 1 », 2010 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Tacita Dean : « The Russian Ending », 2001 & Melanie Smith : « Xilitla: Dismantled 1 », 2010 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Événement majeur de la programmation du Printemps de l’Art Contemporain 2015, dont le fil conducteur est la carte postale, FOMO souhaite montrer « cette forme d’échanges (…) comme un ancêtre de nos multiples partages de données pris dans un flux d’images et de correspondances ininterrompus ».

Penelope Umbrico : « Sunset Portraits from 27,7000,711 Sunset Pictures on Flickr on May 4 », 2015 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Penelope Umbrico : « Sunset Portraits from 27,7000,711 Sunset Pictures on Flickr on May 4 », 2015 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Pour atteindre ces objectifs, les commissaires (Véronique Collard Bovy, Léo Guy-Denarcy, Caroline Hancock et Natalie Kovacs) ont sélectionné une série d’œuvres historiques et commander la production de pièces pour l’exposition.

Anita Molinero : « Titre à venir », 2015 & Mounir Fatmi : « Mondes parallèles », 1999 - 2008 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Anita Molinero : « Titre à venir », 2015 & Mounir Fatmi : « Mondes parallèles », 1999 – 2008 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Le parcours est construit comme une déambulation sur trois plateaux de 600 m² chacun, dans une  longue traversée journalière, séquencée en trois moments ascendants depuis le crépuscule jusqu’à l’aube en passant par le zénith… Selon les commissaires, « le crépuscule pourrait se fondre aux utopies passées, le soleil tapant de midi à un ancrage dans le réel et le lever du jour à une capacité à se projeter dans le futur »

Random International : « Self Portrait », 2010 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Random International : « Self Portrait », 2010 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Une visite attentive de l’exposition montre que si les objectifs de FOMO sont ambitieux, ils sont largement atteints.
Le parcours offre un voyage passionnant. Dans un enchaînement d’atmosphères jamais factices, se succèdent surprises, interrogations, instants poétiques, moments enchantés ou perturbants.  Le propos reste toujours cohérent et lisible. La mise en espace assure des rapprochements pertinents entre les œuvres qui suscitent des dialogues enrichissants. Toujours relancée, l’attention du visiteur ne fléchit jamais.

Daniel Steegmann Mangrané : « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster : « Old Dream (Small Edition) », 2012 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Daniel Steegmann Mangrané : « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster : « Old Dream (Small Edition) », 2012 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Cette exposition est indispensable ! Attention, vous risquez de manquer quelque chose…
Compte rendu de visite ci-dessous.

En savoir plus :
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Sextant &+ G
sur Twitter et Flickr
Textes de salle disponibles sur le site de Sextant &+

Compte rendu de visite

Les trois niveaux sont introduits avec pertinence par « A.P 43° 11′ 55′′ N – 5° 13′ 49′′ E » de Jean-Baptiste Sauvage et reliés avec  « Dawn Stairs » une pièce originale de Stéphane Protic.

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Jean-Baptiste Sauvage : « A.P 43° 11′ 55″ N – 5° 13′ 49″ E », 2015

La pièce de Jean-Baptiste Sauvage, produite pour l’exposition, reproduit en introduction des trois étages un diaporama en fondu d’horizons factices créés par un programme qui utilise de manière aléatoire une banque d’images. L’installation évoque les écrans de veille d’ordinateur, mais aussi les papiers peints qui décoraient des halls d’entrée des immeubles dans les années 70. La projection, les murs noirs, la plante verte et le banc invitent à la contemplation et agissent comme un sas avant de pénétrer dans chaque moment du jour que propose FOMO

Le Crépuscule

Le crépuscule débute avec l’indispensable «The Green Ray» de Tacita Dean. Magie et mystère se poursuivent avec  les étonnants mouvements de miroirs dans le film « Xilitla » de Melanie Smith auquel le visiteur doit accorder du temps pour en apprécier la magie et la poésie.

Le perturbant « Talk Show » d’Omer Fast prolonge les amorces narratives de Tacita Dean dans sa série de photogravures «The Russian Ending » et la troublante possession/dépossession qu’évoque  Pierre Huyghe avec « Blanche Neige Lucie ».

 

L’installation d’Omer Fast ne fait sens que si l’on prend le temps de la regarder…  Le parcours offre l’espace et le confort pour cela.

Avec l’enchaînement de ces trois œuvres, on perçoit peu à peu que la place du récit s’évanouit…

Elisa Pône, « Rocking Spectrum » - Penelope Umbrico, (« Sunset Portraits from 27,7000,711 Sunset Pictures on Flickr on May 4, 2015 » et Stéphane Protic, « Dawn Stairs »
Elisa Pône, « Rocking Spectrum » – Penelope Umbrico, (« Sunset Portraits from 27,7000,711 Sunset Pictures on Flickr on May 4, 2015 » et Stéphane Protic, « Dawn Stairs »

Dans la deuxième partie du plateau, un dialogue chromatique et formel semble se construire entre les cubes de Plexiglas de « Rocking Spectrum » d’Elisa Pône qui capturent les traces colorées de fumigènes et l’invraisemblable mosaïque de clichés kitch, portraits anonymes d’amoureux, en contre-jour,  avec soleil couchant que Penelope Umbrico a récupérés sur Flickr (« Sunset Portraits from 27,7000,711 Sunset Pictures on Flickr on May 4, 2015 »).

En écho, le rai de lumière dans la « Peinture de chambre 1 » de Fabrice Samyn vient aussi questionner les notions de création, d’appartenance, de temps et le caractère « sacré » des œuvres.

Attention, à ne pas oublier, dans son espace de projection un peu (trop) isolé, «Save Manhattan», le montage poétique de Mounir Fatmi. Une autre forme d’interrogation sur le souvenir et le fantôme de ce qui était… Cette œuvre vient, d’une certaine manière, résonner avec les horizons factices de Jean-Baptiste Sauvage.

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Sextant et plus – Photo : Jean-Christophe Lett

Cette étape crépusculaire s’achève avec  la première volée de marches de « Dawn Stairs » de Stéphane Protic et « Day’s End », film qui retrace un célèbre découpage de Gordon Matta-Clark, en 1975. Dans cette fin du jour, ses découpes dans les murs, la charpente et le sol d’un hangar sur un quai new-yorkais permettent au soleil d’éclairer la pénombre…

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Sextant et plus – Photo : Jean-Christophe Lett

Le Zénith

L’« ancrage dans le réel » annoncé par les commissaires pour « le soleil tapant de midi » commence avec  l’installation de Ryder Ripps « Flash or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb », dispositif immersif produit pour l’exposition. Une pièce aux murs noirs, un graffiti « XOXO » orange, la musique de la série « Gossip Girl », des flashs qui crépitent et six appareils photo… Un programme qui détecte les visages…   On les découvre, plutôt flous, en mosaïque, sur un écran à la sortie… et bien entendu sur internet. Évidemment, un tel dispositif ne peut être qu’hyper FOMO !!!!

Un peu plus loin, un présentoir propose une collection de cartes postales des performances dans l’espace public d’Alexandra Pirici  ( «If you don’t want us, we want you»)
Le contraste et l’opposition avec l’installation de Ryder Ripps, comme ce rappel de la thématique du PAC 2015, sont peut-être un peu trop évidents, le trait paraît un peu trop forcé…


On retrouve Omer Fast avec « CNN Concatenated », remix du flux continu d’informations diffusé par CNN… dont seul un mot est conservé, pour chaque nouvelle.

Tout le reste du plateau est magistralement occupé par un ensemble d’installations qui entretiennent de multiples échanges.

FOMO

Pour passer de la nuit au jour, les multiples capteurs des « 100 Suns » de Stefan Eichhorn interagissent avec la présence et le déplacement des visiteurs…

Stefan Eichhorn, 100 Suns, 2013
Stefan Eichhorn, 100 Suns, 2013

 

Les soleils de Stefan Eichhorn se reflètent dans l’or du « Golden Calf » d’Anne Valérie Gasc… tant que les visiteurs n’auront pas entièrement gratter cette pellicule dorée pour révéler l’image qu’elle dissimule.

Anne-Valérie Gasc, Golden Calf (1ère partie), 2015
Anne-Valérie Gasc, Golden Calf (1ère partie), 2015

Une lumière éblouissante masque aussi les images dans l’installation de Rémi Dal Negro, « Icare ou l’inversion du dolby surround ». De cette pièce produite pour l’exposition, l’artiste écrit : « Ce fascinant dispositif de révélation du son m’a donné l’idée de cette pièce. J’ai voulu produire une installation qui serait un miroir de ce dispositif. Mon idée est d’immerger une oeuvre cinématographique dans elle-même, d’immerger le son dans l’image en retournant le procédé. En inversant le 5.1, je délivre des canaux audios, une variation lumineuse qui vient discuter avec la variation lumineuse de la projection du film à l’écran. Le son et l’image viennent se parasiter, se brouiller l’une l’autre, allant jusqu’à s’annuler parfois. Le film se révèle par à-coups, par bribes diluées dans une lumière incandescente. Le spectateur, immergé dans ce flux éblouissant, cherche à identifier et à reconstituer les résidus de la narration ».

Rémi Dal Negro, Icare ou l’inversion du dolby surround, 2015
Rémi Dal Negro, Icare ou l’inversion du dolby surround, 2015

Le dispositif scénique imaginé par Dal Negro est particulièrement réussi et il s’enchaîne très logiquement avec les pièces précédentes.

Le récit qui commençait à se disloquer dans le crépuscule n’est plus ici que « résidu de narration»

Si la lumière aveuglante du Zénith trouble la perception des images… Son incandescence vient brûler les paysages de polystyrène d’Anita Molinero qui offre avec ce vaste mur, « Titre à venir », la pièce la plus spectaculaire et probablement une des plus fascinante de l’exposition.

Anita Molinero, Titre à venir, 2015
Anita Molinero, Titre à venir, 2015

Doit-on  voir dans « Sans titre (Le Terril) » de Stéphane Thidet les résidus du cataclysme qu’Anita Molinero a provoqué avec son lance flamme ?… La « fragilité » et la « légèreté » de ces deux tonnes de confettis noirs n’évoquent elles pas plutôt la fin dérisoire d’une fête trop ardente ?

Stéphane Thidet, Sans titre (Le Terril), 2008
Stéphane Thidet, Sans titre (Le Terril), 2008

Connectant ces différentes oeuvres, les 12 mètres de câble coaxial des « Mondes parallèles » de Mounir Fatmi courent sur le sol. Peut-être l’émergence de la tripaille des réseaux qui nous rendent FOMO…

Mounir Fatmi, Mondes parallèles, 1999-2008
Mounir Fatmi, Mondes parallèles, 1999-2008

En fin de parcours, on retrouve l’escalier de Stéphane Protic. Derrière « Dawn Stairs », avant de rejoindre l’aube, une surprise… « Self-Portrait » de Random International, extraordinaire installation qui proposait, en 2010, ce dispositif à selfies collectifs dont les images éphémères préfiguraient Snapchat… L’impression avec une encre photosensible sur une toile de coton est le principal composant de « Self-Portrait » qui combine également appareil-photo et logiciels de reconnaissance des visages.

Random International : « Self Portrait », 2010 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Random International : « Self Portrait », 2010 & Stéphane Protic : « Dawn Stairs », 2015 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett

Évidemment, l’installation répond  à celle de Ryder Ripps qui ouvre le parcours de cet étage. Il y a dans ce dispositif qui restitue de manière analogique une image, par ailleurs saisie puis traitée par des technologies numériques, quelque chose d’insaisissable qui fascine les spectateurs…

Natalie Kovacs, une des quatre commissaires, confie l’importance de cette pièce dans l’émergence du projet de l’exposition, ainsi que l’engouement complètement FOMO des New-yorkais pour une autre pièce de Random International, présentée, en 2012, au MoMA (« Rain Room »).

À la fin de cet étage, le récit est complètement disloquée et des rapports sensoriels aux pièces et entre les œuvres se sont imposés…

L’Aube

Le parcours dans ce troisième niveau débute avec la lumière irréelle d’« Azul Entrado », une pièce de Daniel Steegmann Mangrané, dont il faut aller chercher le bleu du côté des voies ferrées… L’installation trouble étrangement notre perception de l’espace de l’exposition.

Daniel Steegmann Mangrané : « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster : « Old Dream (Small Edition) », 2012 - Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille - Photo : Jean-Christophe Lett
Daniel Steegmann Mangrané : « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster : « Old Dream (Small Edition) », 2012 – Vue de l’exposition FOMO, Sextant et plus, Friche la Belle de Mai, Marseille – Photo : Jean-Christophe Lett
Daniel Steegmann Mangrané  « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster  « Old Dream (Small Edition) », 2012 - Detail
Daniel Steegmann Mangrané « Azul Entrado », 2014 & Dominique Gonzalez-Foerster « Old Dream (Small Edition) », 2012 – Detail

Après ces premiers lueurs safranées de l’aube, on accède au plateau…  Au centre, un vaste espace libre impose une sensation de vide et de calme incertain qui contraste avec le tumulte des niveaux précédents. Première rencontre « Oeil pour œil, dent pour dent », une production de Norma Jeane pour l’exposition… Dans ce mètre carré de trèfle prélevé à quelques dizaines de kilomètres, il existe probablement quelques individus à quatre feuilles… À l’inverse de l’usage courant, le projet est de cueillir les trèfles ordinaires à trois feuilles…

Norma Jeane, Oeil pour oeil, dent pour dent, 2015
Norma Jeane, Oeil pour oeil, dent pour dent, 2015

« Floating Wall », une cimaise motorisée de Robert Breer  se déplace lentement au centre du plateau, en suivant une trajectoire aléatoire. Imperceptiblement l’espace du spectateur se modifie…

Robert Breer, Floating Wall, 2009-2010
Robert Breer, Floating Wall, 2009-2010

Dans un coin, le ballon lumineux de 2 mètres de diamètre et gonflé à l’hélium d’Ann Veronica Janssens (« Sans titre »), produit une source d’éblouissement instable qui répond aux lueurs ambrées, irréelles mais invariables de Daniel Steegmann Mangrané.

Ann Veronica Janssens, Sans titre, 2003
Ann Veronica Janssens, Sans titre, 2003

Instabilité encore de la sensation visuelle, avec les effets de moiré dans les « Raindrops Carpet » de Scoli Acosta. Moments suspendus dans la contemplation de l’effet des  gouttes de pluie sur la moquette récupérée par Ascota

Scoli Acosta, Raindrops Carpet, 2010
Scoli Acosta, Raindrops Carpet, 2010

Espaces encore figés dans le studio de télévision photographié par Marina Gadonneix dans sa série « Remote Control », avant le flux des images quotidiennes…

Marina Gadonneix, Mire#19, série Remote Control, 2007
Marina Gadonneix, Mire#19, série Remote Control, 2007

Temps suspendu et inquiétant  avec le texte de  Dominique Gonzalez-Foerster  « Old Dream (Small Edition) », extrait des sous-titres de « Noreturn », un film qu’elle a réalisé juste avant la fin de l’exposition «TH.2058», dans leTurbine Hall de la Tate Modern, en 2008. Des enfants, fuyant un orage effroyable, trouvent refuge dans le centre d’art qui semble abandonné…

Dominique Gonzalez-Foerster, Old dream (Small Edition), 2012
Dominique Gonzalez-Foerster, Old dream (Small Edition), 2012

Le parcours s’achève avec la dernière volée de marches de « Dawn Stairs ». Avec le rai de lumière, Stéphane Protic semble laisser entrevoir un autre espace, au-delà de celui de l’exposition, vers l’aube…

Stéphane Protic, Dawn Stairs, 2015
Stéphane Protic, Dawn Stairs, 2015

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