Drawing room 015, à La Panacée

Du 7 au 11 octobre 2015, La Panacée accueille Drawing room 015, salon du dessin contemporain de Montpellier.

Pour cette la 6e édition, ce salon réunit douze galeries : cinq de Montpellier (AL/MA, Aperto, chantiersBoîteNoire, Iconoscope et  Vasistas) , deux parisiennes (Bernard Jordan et Olivier Robert) et cinq du Grand Sud (Gourvennec  Ogor  de Marseille), Le 22 de Nice, Le Lieu Commun de Toulouse, L’Isba de Perpignan et Snap Projects de Lyon.  Parmi ces dernières, trois seront présentes pour la première fois : Le 22 (Nice), Olivier Robert (Paris) et Snap Projects (Lyon).

Sur un ensemble de projets curatoriaux, les galeries ont été sélectionnées par un jury, composé de Franck Bauchard, directeur artistique de La Panacée, Emmanuel Latreille, directeur du FRAC Languedoc-Roussillon, et des directeurs des galeries AL/MA, Aperto, chantiersBoiteNoire et Iconoscope.

Drawing Room 015

On lira ci-dessous les 12 projets curatoriaux des galeries, tels qu’ils  sont présentés  par le dossier de presse.

Le salon est accompagnée d’expositions collectives :

  • Pendant le salon, à La Panacée, Ça charge  et du 8 au 22 octobre, à l’École supérieure des Beaux-Arts, Thanks Esbama ! , deux projets autour du dessin, du numérique et de la vidéo,sous le commissariat de Judicaël Lavrador.
  • À l’École nationale supérieure d’architecture, Dessins au Cube propose « quelques directions actuelles de l’art de dessiner », avec des œuvres de la collection du FRAC, sous le commissariat d’Emmanuel Latreille, du 7 au 28 octobre.
  • De son côté, Le FRAC Languedoc-Roussillon présente  Daniel Dezeuze – Dessins, un ensemble de 50 grands formats, du 8 octobre au 5 décembre.

Plusieurs conférences, soirées et  projections complètent la programmation.

Créé en 2009, sur l’initiative de  l’association « Les galeries de Montpellier – art contemporain », composée d’AL/MA, Aperto, chantiersBoîteNoire, Iconoscope et Galerie Vasistas, Drawing Room n’a pas connu d’édition 2014. On se souvient des épisodes houleux qui ont émaillé l’automne et l’hiver dernier, autour de la politique culturelle de la Ville de Montpellier et de la place de La Panacée. Après les Boutographies, ce centre de culture contemporaine accueille donc ce salon du dessin contemporain de Montpellier. On espère qu’il ne s’agira pas d’une simple occupation des locaux et que ce que promet le dossier de presse, une « programmation qui s’inscrit dans la perspective d’une vision élargie du dessin, en développant des évènements visuels autour des nouvelles technologies, en accord avec la programmation de La Panacée », ne sera pas à une simple formule de circonstance…

On en reparle dans un prochain compte rendu, après le vernissage du salon. Des chroniques particulières suivront éventuellement les visites des expositions qui accompagnent Drawing Room 015.

En savoir plus :
Sur le site de Drawing Room
Sur la page Facebook de Drawing Room

Les projets des galeries qui participent à Drawing Room 015

AL/MA (Montpellier)

Artiste invité : Arnaud Vasseux

Arnaud Vasseux, Empreinte, 2015, goudron sur papier, 50x 80 cm
Arnaud Vasseux, Empreinte, 2015, goudron sur papier, 50x 80 cm

L’œuvre d’Arnaud Vasseux s’est développé autour de plusieurs questions, celle des matériaux et de la surface, celle du geste, et plus précisément celle du protocole de production de la forme et de la trace, en volume et en dessin. Les questions du contact, de l’adhérence, de l’écart et de la distance, ont généré un travail protéiforme mêlant le plâtre, la résine, le verre et récemment la terre cuite. En dessin, ces expériences se sont développées de plusieurs façon, mais toujours en gardant la main à distance du support. Ainsi les Empreintes sont devenues le mode de captation d’une forme et d’une couleur, les Spray, les Bulles sont autant de traces de ces expériences qui témoignent d’une emprise et d’une durée. Ce sont ces derniers travaux, Spray et Empreintes qui sont présentés à Drawing room 015.

Aperto (Montpellier)

Artistes invités : David Bioules, Julien Borrel, Floriana Marty, Pierre Neyrand, José Sales Albella, Camille Abbé Sonnet, Cédric Torne, Florian Vanderdonckt

Aperto présente huit artistes dont le travail a croisé un jour la question de la représentation de l’architecture. Huit regards singuliers posés sur des structures bâties, des constructions vernaculaires, des lieux en déshérence, des projets dystopiques ou tout simplement des espaces urbains traversés. Dessiner l’architecture ; recomposer des épures pour des constructions sans architectes. Interroger le plan et ses profondeurs successives ; redéfinir un espace parfait, mathématique ou utopique ? Leurs outils graphiques sont variés et mis au service d’intentions parfois radicalement opposées. Un aperçu de l’état de ces lieux.

chantiersBoîteNoire (Montpellier)

Artistes invités : Valérie du Chéné, Mïrka Lugosi, Nina Roussière

ChantiersBoîteNoire propose un projet curatorial intitulé La quatrième dimension, avec Valérie du Chéné, Mïrka Lugosi et Nina Roussière. Les trois artistes explorent, selon des approches plastiques très différentes, les mutations qui transforment et affectent notre environnement mental, physique et subtil.
Dessins : Valérie du Chéné analyse le langage et ses articulations entre texte, dessin et construction. Ses dessins énigmatiques et illusionnistes nous invitent à échafauder une construction mentale en décalage, sans temporalité, ni hiérarchie.Autoportraits et dessins : Mïrka Lugosi dessine depuis l’image de la nature prise au piège d’un miroir sans tain. L’artiste nous convie à un voyage où le minuscule, l’inhabituel et le fugace prennent la place du répertoire classique de l’observation objective. Elle remue des sensations contradictoires, du merveilleux au monstrueux, comme autant de manifestations climatiques.Photogrammes : Source de fascination et de réflexions métaphysiques, les œuvres de Nina Roussière nous projettent dans un univers intemporel où dialoguent corps subtils et signaux numériques. Ce dialogue alimente un métalangage singulier, une matière hybride peuplée d’interférences (un espace quantique ?), qui nous invite à observer les vibrations infinies du dessin.

Galerie Gourvennec Ogor (Marseille)

Artistes invités : Mara Fortunatovic, Martine Feipel & Jean Bechameil, Nøne Futbol Club, Timothée Talard

Le projet curatorial se développe autour des contrastes entre quasi-absences et présences fortes dans le dessin. Sont présentés les dessins minimalistes de Mara Fortunatovic où les traits sont à peines visibles, si l’on n’y prête pas une véritable attention, mêlés aux dessins découpages blancs d’architectures s’affaissant de Martine Feipel & Jean Bechameil. Puis on découvre les dessins noirs des Nøne Futbol Club reprenant plusieurs de leurs oeuvres ironiques en 3D, avant de terminer par des scènes de la culture urbaine de Timothée Talard.

Iconoscope (Montpellier)

Artistes invités : Toma Dutter, Hippolyte Hentgen, Alexandre Giroux, Stéphanie Majoral, Guillaume Pinard, Benoît Pype, Sigurdur Arni Sigurdsson, Lina Jabbour, Didier Trenet

Iconoscope présente le temps du paysage : l’évolution de la figuration du paysage est connexe au développement des différentes techniques de représentation. De la simple empreinte à la géolocalisation, l’homme cherche à se repérer dans l’espace. Au fil du temps le paysage est devenu un genre à part entière dans l’histoire de l’art. La photographie, le cinéma, les découvertes scientifiques sur la matière, la lumière, l’optique, le son vont induire une nouvelle approche de sa représentation par le cadrage, le point de vue, le mouvement, l’échelle… Iconoscope propose un ensemble de dessins qui aborde ces notions à travers les œuvres de Toma Dutter, Hippolyte Hentgen, Alexandre Giroux, Marc Etienne, Lina Jabbour, Stéphanie Majoral, Guillaume Pinard, Benoît Pype, Sigurdur Arni Sigurdsson, Didier Trenet. Une invitation à Philippe Munda fondateur du Salon du Salon vient enrichir cette proposition sous la forme d’une carte blanche. Ce projet curatorial satellite présente quatre artistes : Fouad Bouchoucha, Cindy Coutant, Claude Horstmann, Diane Guyot de St Michel .

Galerie Bernard Jordan (Paris)

Artistes invités : Sébastien Dartout, Alexandre Léger, Odile Maarek, Mamadou Cissé.

La Galerie Bernard Jordan présente des oeuvres de Sébastien Dartout, Alexandre Léger, Odile Maarek et Mamadou Cissé. Depuis 2001, Mamadou Cissé a entrepris un cycle autour du thème de la ville. Sous son trait, naissent des ensembles urbains, vus du « ciel », articulés autour d’axes de circulation dans un savant jeu de perspectives. Ses mégalopoles imaginées se font le reflet de projets architecturaux utopistes. La ville est au centre de ses préoccupations et l’architecture une passion. Les grands ensembles sont pour lui un lieu d’émerveillement. Fresnois, il ne se lasse pas de son environnement urbanisé, de cette concentration tant décriée par d’autres. Parmi ses lieux de prédilection, il aime à citer la Défense ou encore des ouvrages d’art comme le pont de Millau. Ses yeux s’élèvent vers les hauteurs, vers ces espaces que l’homme conquiert peu à peu. Derrière cette fascination pour les lieux construits, se dissimule une foi dans le progrès.

Le 22 (Nice)

Artistes invités : Claudie Dadu, Alexandra Guillot, Quentin Spohn

Le dessin, avant tout en tant que medium et à ce titre comme espace d’exploration spécifique, autonome, porteur d’interrogations aussi bien sur lui-même que sur des médiums contigus – la peinture, l’installation, le graphisme – amène Le 22 à proposer le choix de trois plasticiens. Ces trois artistes investissent de façon très personnelle la pratique du dessin aujourd’hui. Pour Quentin Spohn sur toile, monumentalisé, le dessin tente d’acquérir un statut qui jusque-là n’était attribué qu’à la peinture, marchant sur ses plates-bandes sans pour autant se défaire des contraintes propres à ce médium. Chez Claudie Dadu, le corps, enjeu social, politique et esthétique est présent dans l’espace pictural en tant que résidu, fourniture d’un tracé où ses propres cheveux se substituent au trait du crayon. Avec Alexandra Guillot, l’intervention de l’outil numérique questionne les possibilités d’hybridation du médium, redéfinissant ainsi la pratique du dessin. Sont présentés un dispositif sériel, la pièce Pas vu ce que nous voyons de Claudie Dadu, un dessin sur toile grand format – 390x250cm – de Quentin Spohn réalisé pour l’occasion et une sélection d’oeuvres graphiques récentes pour Alexandra Guillot.

Le Lieu Commun (Toulouse)

Artistes invités : Thomas Tudoux, Pablo Garcia, Lou Andréa Lassalle

Natures apprivoisées ? réunit Pablo Garcia, Rolino Gaspari, Lou Andréa Lassalle, Thomas Tudoux. Comme un paysage mémoriel schématique, Natures apprivoisées ? est une exposition changeante. De la peinture murale de Pablo Garcia, évocation fuyante d’un lieu historique jusqu’aux extraits de promenades de Thomas Tudoux, le dessin se fait couleurs, masse géométrique pour l’un et traits détaillés pour l’autre. Ces lieux vides deviennent les espaces de jeux plausibles des créatures étranges proposées par Rolino Gaspari et Lou Andréa Lassalle. Les processions d’un culte inconnu de l’une côtoient l’univers noir et changeant de l’autre. Natures apprivoisées ?, ce sont quatre artistes aux univers distants, qui s’entremêlent dans une ronde chaotique, contenue sur quelques mètres carrés d’exposition.

L’Isba (Perpignan)

Artiste invité : Jean-Claude Ruggirello

Jean-Claude Ruggirello, Sans titre, 2011, techniques mixtes, 50 x 80 cm
Jean-Claude Ruggirello, Sans titre, 2011, techniques mixtes, 50 x 80 cm

L’Isba consacre une exposition personnelle et rétrospective à Jean-Claude Ruggirello. Plus particulièrement connu pour son œuvre de sculpteur et pour les films qu’il a récemment montrés, Jean- Claude Ruggirello a une pratique ancienne, régulière et originale du dessin. Œuvres graphiques dans lesquelles on retrouve quelques « motifs » qui caractérisent son travail : le télescopage, l’idée en mouvement, la mise en relation des matériaux, d’idées, et le sens qui oscillent entre eux. Les recherches sur la notion d’effacement, sur le glissement des images questionnent toujours chez lui le statut de la représentation.

Galerie Olivier Robert (Paris)

Artistes invités : Dennis Rudolph, Joey Haley, Adeline Parrot

Trois artistes sont réunis autour d’une exposition : Dennis Rudolph, Joey Haley et Adeline Parrot. Dennis Rudolph a tiré les leçons de l’histoire, la politique comme l’artistique. La division du monde, il l’a matérialisée dans son oeuvre. Traversé, électrifié et illuminé, Joey Haley impose à l’histoire de l’art son propre rythme, ses divagations personnelles. Dans des dessins et peintures nervurés, il danse avec d’imposants démons créatifs. Il y a une certaine fascination mêlée de stupéfaction devant les collages d’Adeline Parrot. Des sentiments troubles qui naissent de sa capacité à contrôler l’évasion, à harmoniser les contraires. Elle ne déstructure pas notre quotidien, elle lui redonne la capacité à nous émerveiller, malgré l’inquiétude manifeste.

Snap Projects (Lyon)

Artistes invités : Jean-Baptiste Sauvage, Ludovic Lignon, Sebastian Wickeroth, Cédric Teisseire

Snap Projects présente quatre artistes dans un projet, titré L’autre dessin, impliquant l’idée génératrice de dessiner les espaces, les formes ou les supports avec des outils inattendus comme le corps, un véhicule ou des chiffres, entre autres… Cette exposition réunit Jean-Baptiste Sauvage, Ludovic Lignon, Sebastian Wickeroth, Cédric Teisseire.

Galerie Vasistas (Montpellier)

Artistes invités : Sylvain Fraysse, Michael Viala

La Galerie Vasistas dévoile deux présentations inédites de Sylvain Fraysse et de Michaël Viala, et expose Laurent Goumarre.

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