Thanks Esbama !

Présenté dans le cadre de Drawing Room 015, le salon du dessin contemporain de Montpellier, Thanks Esbama ! est un des deux projets curatoriaux de Judicaël Lavrador.

Ses propositions annonçaient  un questionnement  sur « l’usage par le dessin de l’outil numérique et, simultanément, le regard porté par le dessin sur ces nouveaux médias ». On attendait avec intérêt les projets de ce critique d’art, collaborateur de Libé et des Inrocks, dont on avait plutôt apprécié le commissariat pour l’exposition, Les établis, présentée au CRAC, en 2012

On n’a guère été convaincu par Ça charge, le projet qu’il présentait à La Panacée pendant le salon… On en était sorti avec une étrange impression de travail bâclé…

Thanks Esbama ! - Valentin Dommanget - Gerald Petit
Thanks Esbama ! – Valentin Dommanget – Gerald Petit

Un passage par la galerie de l’École supérieure des Beaux-Arts de Montpellier confirme malheureusement cette perception d’un commissariat qui n’a pas grand-chose à dire. C’est regrettable pour les artistes dont le travail est utilisé dans cet assemblage, un coq-à-l’âne revendiqué dans le texte d’intention de Judicaël Lavrador (lire ci-dessous)… qui semble écrit pour justifier la vacuité du propos.

Aucun document d’accompagnement à destination du visiteur, rien sur les artistes et les œuvres exposées… à l’exception d’un plan de salle accroché à la porte et sur un pilier de la galerie. De plus, les pièces sonores de Cédrick Eymenier, et James S. Taylor paraissaient muettes lors de notre passage.

Peut-être avons-nous été incapables de comprendre le propos du commissaire…  ce qui pourrait « expliquer » ce sentiment d’un travail « vite fait, mal fait », avec peu de considérations pour les artistes et pour les visiteurs. Les commentaires qui nous pourraient nous « éclairer » sont bien venus…

À oublier… Toutefois, plusieurs œuvres méritent attention…
Jusqu’au 22 octobre 2015

Le texte d’intention de Judicaël Lavrador, extrait du dossier de presse de Drawing Room 015 :

 « L’exposition à la galerie de l’Esbama est une image de ce qui se passe, de ce qu’on regarde, de ce qu’on fait devant nos écrans d’ordinateur : c’est-à-dire le plus souvent plusieurs choses à la fois. Les quatre wall-paintings constituent des fonds d’écran ou des fenêtres ouvertes, en partie masquées par d’autres sur lesquelles on n’aura pas entretemps résisté à la tentation de jeter un oeil. Une bande-son vient non pas relier l’ensemble, mais au contraire creuser cette schizophrénie numérique, qui fait qu’on mène de front plusieurs conversations à la fois, qu’on s’interrompt en plein travail pour regarder la bribe de vidéo qu’un ami c’est-à-dire une vague connaissance vient de nous envoyer. Le travail qu’on mène sur nos écrans d’ordinateurs obéit à une figure rhétorique : le coq-à-l’âne. L’exposition aussi. »

Liste des artistes présents :
Régine Kolle, Gerald Petit, Valentin Dommanget, Antoine Marquis, Anne Colomes, Cédrick Eymenier, James S. Taylor, Nicolas Lebrun, Christophe Sarlin, Mona Costa.

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