Du 28 au 30 septembre, le réseau PAC/Provence Art Contemporain inaugurait la douzième édition du PAC – Printemps de l’Art Contemporain qui se développe exceptionnellement jusqu’au 17 octobre 2020.

Pour cette édition « spéciale », le PAC 2020 débutait en même temps que la biennale Manifesta 13 Marseille avec laquelle il partageait de nombreux événements dans le cadre des Parallèles du Sud.

Ce week-end était aussi celui des Ouvertures d’Ateliers d’Artistes (OAA) organisées par le Château de Servières ainsi que sur les multiples initiatives d’Art-O-Rama et en particulier sur le Salon immatériel sur lequel nous reviendrons.

« La Maison : loyers, expériences, lieux » au Musée Grobet-Labadié

Un prochain billet sera également consacré à « La Maison : loyers, expériences, lieux », première exposition du programme Traits d’union. s de Manifesta 13 Marseille au Musée Grobet-Labadié.

Samia Henri - Right to Housing- Droit au logement, 2020
Samia Henri – Right to Housing- Droit au logement, 2020

Elle ne nous a franchement pas convaincue. Son commissariat bancal et brouillon donne le sentiment d’être bâclé. Le propos manque de force et il s’étiole rapidement. Si les œuvres sont parfois intéressantes, leur accrochage est sans surprise, assez convenu et renforce l’impression d’inachevé…

Samia Henri - Right to Housing- Droit au logement (Détail), 2020
Samia Henri – Right to Housing- Droit au logement (Détail), 2020

Comme le titre le Journal des Arts du 31 août, pour son week-end d’ouverture, « Manifesta [est] sauvée par la scène locale »… En effet, plusieurs des expositions programmées pour ce douzième PAC – Printemps de l’Art Contemporain sont remarquables, qu’elles soient ou non labellisées Manifesta 13 Marseille Les Parallèles du Sud. Leur existence ne doit sans doute pas grand-chose à la biennale.

Avant de publier des comptes rendus de visite détaillés dans de prochaines chroniques, quelques coups de cœur de ce premier week-end dans l’ordre chronologique des visites :

Wilfrid Almendra « So much depends upon a red wheelbarrow » chez Atlantis.

Wilfrid Almendra - Martyr, 2020 - « So much depends upon a red wheelbarrow » - Atlantis, PAC 2020 Marseille
Wilfrid Almendra – Martyr, 2020 – « So much depends upon a red wheelbarrow » – Atlantis, PAC 2020 Marseille

Wilfrid Almendra présente avec « So much depends upon a red wheelbarrow » un remarquable projet chez Atlantis. Beaucoup d’engagement personnel dans cette exposition où Wilfrid Almendra présente des œuvres spécialement produites pour l’occasion. Le commissariat est réalisé par Cédric Fauq et l’exposition reste visible jusqu’au 28 novembre 2020.

Flore Saunois à art-cade et à la Friche

Flore Saunois - « Meridional Contrast » - Friche la Belle de Mai - PAC 2020, Marseille 02
Flore Saunois – « Meridional Contrast » – Friche la Belle de Mai – PAC 2020, Marseille 02

Flore Saunois que l’on avait découverte à l’occasion de la Relève II à la galerie art-cade est sans doute une des artistes les plus intéressantes de cette rentrée marseillaise. La cohérence et la rigueur de son travail, mais aussi son étonnante maîtrise de l’espace d’exposition s’affirment dans « Meridional Contrast » à la Friche de la Belle de Mai avec Nepheli Barbas, Julien Bourgain, Louise Mervelet sous le commissariat de Tiago de Abreu Pinto (jusqu’au 1er novembre 2020) et dans « Liminal » à art-cade en compagnie de Tzu Chun Ku, Aurélien Meimaris et Kévin Cardesa (jusqu’au 31 octobre 2020).

Arina Essipowitsch et Victor del (M) Oral Rivera, « Allochronotopie » à La Compagnie, lieu de création

Arina Essipowitsch et Victor del (M) Oral Rivera proposent avec « Allochronotopie », sous le commissariat de Paul-Emmanuel Odin, une exposition singulière et sans doute une des plus réussies de ce premier week-end. Jusqu’au 31 octobre 2020 à La Compagnie, lieu de création.

« Sur pierres brûlantes » à la Friche

Nicolas Daubanes - They are the ink, 2020 - « Sur pierres brûlantes » - Friche la Belle de Mai - PAC 2020, Marseille
Nicolas Daubanes – They are the ink, 2020 – « Sur pierres brûlantes » – Friche la Belle de Mai – PAC 2020, Marseille

Dans une scénographie tout en souplesse d’Adrien Vescovi (Invisibles Forces), « Sur pierres brûlantes », avec un commissariat de Céline Kopp et Marie de Gaulejac, rassemble des œuvres d’artistes qui travaillent depuis 2 ans dans les ateliers de la ville de Marseille. Parmi ces dernières, on a particulièrement remarqué les propositions de Timothée Calame, la captivante vidéo de Caroline Mesquita (The Machine Room), l’étonnant bas-relief de Victoire Barbot (Touchée, coulée), l’émouvant hommage à Maïa Izzo-Foulquier mais surtout le cauchemardesque et fascinant mur d’exécution que présente Nicolas Daubanes dans son installation They are the ink… Jusqu’au au 25 octobre 2020 au 3e et 5e étage de la tour Panorama à la Friche la Belle de Mai.

Amandine Simonnet et Gilles Pourtier « Does the angle between two walls have a happy ending? »

Amandine Simonnet et Gilles Pourtier proposent avec « Does the angle between two walls have a happy ending? » une restitution passionnante de leurs résidences respectives chez Carta associés. La cohabitation de leurs propositions est particulièrement réussie. Il est étonnant d’entendre la manière dont l’un est capable de parler du travail de l’autre…

Si l’on a retrouvé avec plaisir et intensité le travail d’Amandine Simonnet, découvert il y a 3 ans au studio Little Dancer, on a regardé avec beaucoup d’intérêt celui de Gilles Pourtier dont on avait eu un bref aperçu dans une exposition collective à la Double V Gallery.


« Does the angle between two walls have a happy ending? » est absolument incontournable ! Jusqu’au 27 septembre 2020 au 33 et au 27 rue Saint-Jacques puis jusqu’en novembre uniquement au 27 (Sur rendez-vous).

Gilles Pourtier - Concord, 2020 - « Does the angle between two walls have a happy ending » 27 et 33 rue St Jacques - PAC 2020 - Marseille
Gilles Pourtier – Concord, 2020 – « Does the angle between two walls have a happy ending » 27 et 33 rue St Jacques – PAC 2020 – Marseille

Samuel Rousseau « Homo Faber » chez Vidéochroniques

« Homo Faber » de Samuel Rousseau chez Vidéochroniques est sans doute une des expositions majeures et obligatoires de la rentrée 2020 à Marseille. Jusqu’au 10 octobre 2020.

Valérie Jouve « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille

Valérie Jouve - « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille - PAC 2020
Valérie Jouve – « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille – PAC 2020
Valérie Jouve - « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille - PAC 2020
Valérie Jouve – « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille – PAC 2020
Valérie Jouve - « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille - PAC 2020 02
Valérie Jouve – « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille – PAC 2020
Valérie Jouve - « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille - PAC 2020 02
Valérie Jouve – « Des Architecture(s) » au Centre Photographique Marseille – PAC 2020

Inévitable également, « Des Architecture(s) » de Valérie Jouve au Centre Photographique Marseille. Personnages et arbres participent à la construction d’un « espace habité des images ». Un accrochage exceptionnel. Jusqu’au 31 octobre 2020.

Olivier Millagou « Winter A-Go-Go » au Chantier Naval Borg

« Winter A-Go-Go » que présente Olivier Millagou au Chantier Naval Borg restera sans aucun doute dans beaucoup de mémoires comme un des éventements de la douzième édition du PAC – Printemps de l’Art Contemporain. Les sculptures d’Olivier Millagou, réalisées à partir de polystyrène (puis coulées en fonte d’aluminium), et le lieu s’accordent dans un équilibre magique… Proposition de voyons voir | art contemporain et territoire avec la Double V Gallery.

Jean-françois Leroy « Sans motif apparent » à la Galerie de la Scep

Jean-françois Leroy - « Sans motif apparent », à la Galerie de la Scep - PAC 2020 - Marseille
Jean-françois Leroy – « Sans motif apparent », à la Galerie de la Scep – PAC 2020 – Marseille

On reviendra aussi sur l’exposition personnelle de Jean-françois Leroy, « Sans motif apparent », à la Galerie de la Scep, jusqu’au 22 octobre 2020.

Dans les ateliers de Ugo Schiavi et Delphine Wibaux

Merci à Ugo Schiavi et à ses invités (gethan&myles, Mathide Fages, Thomas Hauser, Sylvain Couzinet-Jacques et Thomas Teurlai) et à Delphine Wibaux pour leur accueil lors des rares ateliers visités pendant ce week-end.

« Les belles idées naissent en république – rue Potemkine »

Merci aussi à Mahalia Konhke Jehl pour son invitation à « Les belles idées naissent en république-rue Potemkine », une exposition collective sous forme éphémère, occupation et happening, dimanche après-midi, avec :
Stessie Audras – Valerie Bourdel – Remi Bragard – Gillian Brett – Antoine Carbonne – Victor Daamouche – Marc Etienne – Societe Etrange – Juliette Guerin – Mayo Irion – Jean Baptiste Janisset – Mahalia Konhke Jehl – Antoine Nessi – Paul Paillet – Caroline Schattling Villeval – Alan Schmalz – Southway Studio – Lorraine Thomas – Victor Yudaev – Christof Yvore

Chroniques à suivre sur ces expositions…

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