Jusqu’au 20 février 2021, le 3 bis f, Lieu d’arts contemporains accueille le collectif disnovation.org pour « Post Growth ».
Cette exposition s’inscrit dans la cadre de Chroniques 2020, la Biennale des Imaginaires Numériques. Elle fait suite à une résidence de création au 3 bis f, en octobre et novembre 2020, de Nicolas Maigret et Maria Roszkowska qui ont été à l’initiative de la création du collectif artistique et groupe de travail disnovation.org.
À juste titre, « Post Growth » est présenté comme un projet au croisement entre l’art, la science et l’activisme et les œuvres sont définies comme « une série de prototypes de réorientation éco-politique ». Les amateurs d’« art plastique » sont ainsi clairement prévenus, l’approche est sans ambiguïté engagée et les aspects esthétiques sont secondaires. « Post Growth » affirme l’ambition de proposer à ses visiteurs de « se décoloniser des doctrines de la croissance économique et découvrir des voi-x-es alternatives, et appréhender les conséquences radicales d’un modèle économique reconnecté avec les sources d’énergie élémentaires provenant du Soleil ».
Dans une ambiance sombre avec une lumière un peu glauque qui passe du vert au mauve, l’expérience de « Post Growth » est troublante, parfois dérangeante. Sans aucun doute, elle paraît nécessaire dans ce moment où toutes les certitudes sur le monde d’après sont chancelantes et en débat… On y découvre des concepts souvent novateurs ou peu connus qui sont déclinés dans la suite de l’exposition (Communs négatifs, néga-technologie, soleil ancestral, esclave énergétique, principe de la septième génération…).
Malheureusement, les conditions imposées par le protocole sanitaire ne permettent pas d’activer le jeu Post Growth Toolkit, une des pièces majeures du projet qui accueille les visiteurs à l’entrée du centre d’art. Il faut donc faire preuve d’imagination pour en saisir les subtilités et repartir avec les éléments du jeu (ou les télécharger) pour organiser une partie ailleurs… Toutefois, il reste une certaine frustration à ne pas pouvoir expérimenter Post Growth Toolkit dans l’exposition, dans le partage avec d’autres visiteurs, hors d’un cercle de ses connaissances…
Le long du couloir Panacoustique du 3 Bis f, on retrouve les cartes du jeu dans un format « affiche »…
La première cellule d’isolement, transformée en salle de projection, présente une série d’interviews avec des chercheurs, des théoriciens et des activistes, dont le menu est affiché à l’entrée.
Ces capsules vidéo abordent les notions de limites planétaires, d’effet rebond, de services écosystémiques ou encore le principe des sept générations. Elles alimentent une plateforme en ligne où l’on retrouve l’ensemble des entretiens.
Dans la seconde cellule, une installation explique le concept de Energy Slave Token (Unités de conversion du travail humain en énergie fossile) introduit par Richard Buckrminster Fuller. On y apprend avec une certaine stupeur que « l’Européen moyen emploie l’équivalent de 400 à 500 “esclaves énergétiques” 24 h sur 24 »…
Baignée dans une lumière crépusculaire aux teintes rose-mauve, la salle d’exposition et la mezzanine présentent Solar Share, deuxième dispositif majeur de « Post Growth ».
Solar Share (La Ferme) occupe l’espace d’exposition. Au centre, un mètre carré de culture automatisée de céréales évoque les fermes verticales. Un large écran indique les constantes de son environnement et les couts du maintien en vie de ce chétif m² de blé.
Deux panneaux illustrent l’ineptie d’un tel système de production agricole…
Sur la mezzanine, une sélection bibliographique accompagne deux installations qui suggèrent d’aller un peu au-delà du constat lucide et critique développé jusqu’alors par « Post Growth ».
Le film Solar Share (Le Récit) propose une vision de nouvelles articulations entre les humains, le vivant et le système Terre et l’éventualité d’un modèle économique « reconnecté aux sources d’énergies élémentaires provenant du Soleil, de la Terre et du Cosmos »…
Avec quelques pièces de monnaie fabriquées à partir de déchets plastiques, Solar Share (Les Pièces) s’attarde sur le concept (qualifié de controversé) d’Émergie imaginé sur une théorie de Howard T. Odum…
Exposition réalisée en coproduction avec Chroniques – Biennale des Imaginaires Numériques, le 3 bis f lieu d’arts contemporains et iMAL.
Les textes de la fiche de salle sont reproduits ci-dessous (repère biographies et cartels développés des installations de « Post Growth ».
En savoir plus :
Sur le site du 3 bis f
Suivre l’actualité du 3 bis f sur Facebook et Instagram
Sur le site de Chroniques 2020
Sur les sites disnovation.org et postgrowth.art
Disnovation.org – Post Growth au 3 bis f : Fiche de salle
disnovation.org est un collectif artistique et groupe de travail initié en 2012 par Nicolas Magret et Maria Roszkowska.
Au croisement entre art contemporain, recherche et hacking, ils développent des situations d’interférence, de débat et de spéculation visant à questionner les idéologies techno-positivistes dominantes et à stimuler l’émergence de récits post croissance.
Leurs recherches se matérialisent sous forme d’installations, de performances, de sites web et d’évènements. Ils ont récemment édité The Pirate Book, une anthologie sur le piratage de contenus culturels. En 2018, ils ont reçu le Design Trust Grant (Hong Kong) pour une recherche sur la culture chinoise du Shanzhai.
Ils sont actuellement artistes-chercheurs associés à l’Université de Californie à Irvine autour des questions de crises écopolitiques.
Leur travail a été présenté dans des expositions et festivals internationaux : Centre Pompidou (Paris), Transmediale (Berlin). le Museum of Art and Design (Mew York), Palais de Tokyo (Pons). FILE (Sao Paulo), ZKM (Karlsruhe), Strelka Institute (Moscow), ISEA (Hong Kong). Elektra (Montréal). China Museum of Digital Arts (Beijing), et le Chaos Computer Congress (Homburg)…
Leur travail a fait l’objet d’articles dans Forbes. Vice. Wired. Motherboard. Libération. Die Zeit. Arte TV, Ilext Mature, Hyperallergic, Le Temps. fleurait, Digicult. Gizmodo, Seattle Weekly, torrentfreak. com, et Filmmaker Magazine parmi d’autres.
Post Growth Toolkit (Le Jeu), 2020
Disnovation.org, Julien Maudet, Pouline Briand, Clémence Seurat & Baruch Gottlieb
installation. Plateau de jeu éclairé ; cartes à jouer ; plateforme de ressources web ; affiches à emporter
Les écosystèmes terrestres changent irrémédiablement sous l’effet du développement humain, source d’une multitude de crises dont les conséquences se mesurent à l’échelle planétaire. Repenser la manière de coexister avec notre environnement nécessite de se défaire de l’accroissement continu de nos empreintes énergétiques. La série de prototypes de jeux critiques Post Growth Toolkit invite à se décoloniser des doctrines de la croissance économique. Elle opère une mise en lumière des conditions matérielles nécessaires au maintien de notre mode de vie actuel afin de mieux saisir comment les restructurer.
Au croisement des sciences et de la fiction spéculative, le jeu Post Growth Toolkit propose de littéralement rebattre les cartes et de mettre en partage des récits, des concepts et des objets destinés à questionner et stimuler nos logiciels de pensée. Il se présente sous la forme d’un jeu de cartes tactique : constitués en petits groupes, les joueurs sont invités à mettre à l’épreuve un ensemble de notions clés. Le jeu devient une méthode de transmission et de débat collectif pour faciliter l’orientation dans une période de changements radicaux.
Partenaires du projet : iMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence), Production Intérieur Brute (Tours), ArTeC (Paris), La lobomedia (Orléans). Avec le soutien du CNC (Dicréam). Remerciements particuliers à Catherine Lenoble.
Post Growth Toolkit (Les Interviews), 2020
Disnovation.org. & Clémence Seurat
Vidéo numérique avec son
Durant la crise de la COVID-19, les appels à penser le monde d’après se sont multipliés. Nombreux.ses sont celles et ceux qui ont invité à se saisir de la situation pour opérer une transformation écologique du mode de développement capitaliste, voire à enclencher une sortie radicale de ce modèle économique, tandis que d’autres vantaient les avantages d’une société tout-numérique, automatisée et sans contact. À présent, plutôt que de réfléchir et de tirer les leçons de la mise à l’arrêt du fonctionnement « normal » de nos sociétés, nos gouvernements se hâtent de relancer la machine de production et de reprendre la même trajectoire, mettant entre parenthèses la situation inédite dont nous avons fait l’expérience collective.
Afin de décrypter les fondements des crises politiques et écologiques actuelles, le collectif d’artistes est allé à la rencontre de chercheurs, de théoriciens et d’activistes et a collecté un ensemble de récits et de concepts opératoires sous forme d’interviews vidéo. Portant sur des notions comme les limites planétaires, l’effet rebond, les services écosystémiques ou le principe des sept générations, ces capsules vidéo viennent nourrir une plateforme en ligne. L’objectif est d’y réunir des outils théoriques et narratifs qui déconstruisent la vision utilitariste d’une nature pensée comme un stock, dépassent les logiques d’optimisation des ressources et sortent du solutionnisme technologique. Mises en portage afin d’être discutées, activées et expérimentées, ces propositions invitent à ouvrir nos imaginaires à de nouveaux horizons et à élaborer des modes de vie et de relations avec nos milieux radicalement différents. Dans cette perspective, une série de rencontres durant l’exposition prendront ponctuellement la forme d’un plateau de tournage, invitant des chercheurs à contribuer à cette réflexion collective, afin d’esquisser des trajectoires vers une société qui génère des liens plus étroits avec le vivant et tient compte de la complexité de ses répercussions écosystémiques.
Partenaires du projet . University of California (Irvine), exiMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence). Avec le soutien du CNC (Dicréam). Remerciements particuliers à Geoffroy Bwkerer et Rose O’Leary. Contribution à la réalisation fubo Dong, Dasha Ilina, Macha Savykine.
Energy Slave Token (Unités de conversion du travail humain en énergie fossile), 2020
Disnovation.org, & Baruch Gottlieb
Installation. Série de 5 étalons ; poster ; vidéo 3D
En 1940, R. Buckminster Fuller a introduit le terme « d’esclave énergétique » pour décrire l’énergie requise pour alimenter le mode de vie moderne (1). Le concept d’« esclave énergétique » fait référence à l’énergie technologique ou mécanique équivalente à la capacité de travail physique d’un adulte humain. Les besoins en énergie pour tout mode de vie peuvent ainsi être calculés sous forme d’équivalent « esclave énergétique » reflétant le nombre de travailleurs humains qui seraient autrement nécessaires pour produire cette même quantité d’énergie. En 2013, il a été estimé que l’Européen moyen emploie l’équivalent de 400 à 500 « esclaves énergétiques » 24 h sur 24 (2).
L’étalon Energy Slave Token est composé d’une série de poids en bitume, qui sont les équivalents énergétiques de quantités spécifiques de temps de travail physique humain (1 heure, 1 jour, 1 semaine, 1 mois, 1 année, 1 vie). Cette série de poids étalons est conçue pour représenter les ordres de grandeur qui séparent la force de travail générée par notre corps humain de l’énergie produite principalement à partir des combustibles fossiles qui alimentent Ia technosphère. Ces étalons open source sont conçus pour être facilement reproduits et utilisés, ainsi que pour être distribués sans restriction.
(1) Richard Buckrminster Fuller (février 1940). World Energy. Fortune
(2)Jean-Marc Jancovic (aout 2005). Combien suis-je un esclavagiste ?
Partenaires du projet : iMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence), Production Intérieur Brute (Tours). Contribution à la réalisalion Clément Gasque, Raphaël Rubbens, Macha Savykine.
Solar Share (La Ferme), 2020
Disnovation.org. & Baruch Gottlieb
Installation. 1m2 de plantation automatisée ; lampe de croissance LED ; caméra ; streaming vidéo
« Dans les villes, les fermes verticales peuvent produire — de manière rentable — des légumes-feuilles, des tomates, des poivrons, des concombres et des herbes aromatiques cultivés en hydroponie, avec beaucoup moins d’eau qu’en agriculture conventionnelle. Mais ces aliments ne contiennent que quelques traces de glucides et pratiquement pas de protéines ni de graisses. Ils ne peuvent donc pas nourrir les villes, et surtout pas les mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants. Pour cela, nous avons besoin de vastes zones de terres cultivées plantées de céréales, de légumineuses, de plantes racines, et de cultures oléagineuses et sucrières, leurs produits sont consommés directement ou servent à nourrir les animaux qui produisent de la viande, du lait et des œufs. Ces cultures représentent maintenant 16 millions de kilomètres carrés, pratiquement la taille de l’Amérique du Sud, et plus de la moitié de la population humaine vit maintenant dans les villes. (…] Les fermes verticales ne peuvent pas se substituer à une proportion importante de terres agricoles, et les affirmations faites à leur sujet ont été exagérées ». Vaclav Smil (juin 2018). IEFE-Spectrum
Solar Share [La Ferme] se propose de démontrer qu’il existe un défi fondamental au projet des agro-industries de pourvoir aux besoins nutritionnels de vastes populations urbaines en période d’incertitude climatique, par le biais de chambres de culture et autres environnements artificiellement contrôlés. Cette expérience d’un mètre carré met en évidence les vastes infrastructures techniques et les flux d’énergie nécessaires à la culture d’un aliment de base tel que le blé en milieu artificiel. Dons l’économie actuelle, il est rentable de produire artificiellement des produits agricoles à forte teneur en eau tels que les légumes verts et des tomates. Toutefois, d’un point de vue systémique, cette rentabilité apparente dépend de la disponibilité d’une énergie fossile bon marché, sans compter l’extraction de ressources et la pollution générés de par le monde, induits par des processus secondaires allant de l’exploitation minière et de la fabrication de produits électroniques au transport international. Cette ferme expérimentale cherche à révéler ces nombreuses couches d’interdépendances qui restent souvent invisibles et à fournir une estimation spéculative des services écosystémiques et difficilement quantifiables qui sont rendus dons l’agriculture conventionnelle.
Partenaires du projet : iMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence). Développement web Jérôme Saint-Clair. Développement hardware Vivien Roussel, Thomas Demmer. Remerciements particuliers à Olivie Le Corre et Laurent Truffel (École des mines de Nantes).
Solar Share (Les Pièces), 2020
Disnovation.org, & Baruch Gottlieb
Installation. Cadre en plexiglas ; pièces de monnaie fabriquées à partir de déchets plastiques (Precious Plastic, PET)
Le concept controversé d’Émergie [1] propose une comptabilité approfondie des stocks et des flux énergétiques impliqués dans la reproduction de la vie et des activités humaines sur Terre. L’Émergie permet à des processus extrêmement lents et vastes d’être comptabilisés comme des contributions indispensables à la vie, que nous ne pouvons plus prendre pour acquise à une époque d’intense accélération technologique. L’énergie solaire est au cœur de la modélisation d’Émergie, elle est responsable de la plupart des sources d’énergie dont nous dépendons aujourd’hui, notamment le vent, les marées et, surtout, les combustibles fossiles.
Certaines régions du monde reçoivent plus de rayonnement solaire que d’autres, certaines en “utilisent” plus que d’autres. En Europe, nous utilisons beaucoup plus d’énergie que celle que nous recevons du ciel, grâce aux importations sous diverses formes concentrées, principalement le pétrole, le charbon et le gaz naturel.
Bruxelles est l’une des cinq villes les moins ensoleillées d’Europe, qui ne reçoit que 3 kWh/m², par jour en moyenne et seulement 1000 kWh/m2 par an [2] pourtant la consommation énergétique de Bruxelles est comparable à celle de la plupart des villes européennes.
Les pièces de monnaie Solar Share sont fabriquées en plastique PET, un sous-produit du pétrole, un concentré d’ancienne lumière du soleil en matière organique qui a mis des millions d’années à se former. Quelques grammes de PET ont la même énergie intrinsèque que 1 m² d’irradiation solaire annuelle à Bruxelles.
Comment notre compréhension de l’économie se transformerait-elle si les instruments que nous utilisons comme monnaie avaient une valeur équivalente à l’énergie solaire nécessaire pour les reproduire physiquement ? À titre de réponse spéculative, chaque pièce de monnaie Solar Share incarne l’irradiation solaire moyenne reçue dans une ville donnée.
(1) La méthodologie pour Émergy, est établie à partir d’une théorie de Howard T Odum (https://en.wikipedia.org/wiki/Emergy)
(2)Solargis, Global Horizontal Irradiation. https://solargis.com/maps-and-gis-data
Partenaires du projet : iMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence). Développement web Jérôme Saint-Clair. Développement hardware Vivien Roussel, Thomas Demmer. Remerciements particuliers à Olivie Le Corre et Laurent Truffel (École des mines de Nantes).
Disnovation.org & Baruch Gottlieb – Solar Share (Le Récit), 2020
Installation. Vidéo numérique avec son
La modernité dopée aux énergies fossiles est parvenue à normaliser l’idéologie selon laquelle l’humanité pourrait se détacher des contraintes et limitations matérielles du monde dit « naturel ». Des contraintes qui se rappellent aujourd’hui à nous, avec l’épuisement des ressources planétaires. Comment se reconnecter avec les réalités physiques, matérielles et vivantes du monde dont nous dépendons intégralement ? Les modèles économiques usuels semblent pourtant ignorer, encore aujourd’hui, à quel point toute circulation de matière et d’énergie dépend de processus physiques cruciaux, tant pour la régénération de la biosphère que des sociétés humaines.
La recherche artistique Solar Share propose d’envisager les conséquences radicales d’un modèle économique reconnecté aux sources d’énergies élémentaires provenant du Soleil, de la Terre et du Cosmos. Elle vise à réarticuler nos récits de société avec la matérialité physique de nos conditions d’existence sur la biosphère : une vision futuriste des nouvelles articulations entre les humains, le vivant et le système Terre. Les modèles de calcul et de représentation qui émergent de ce prototype artistique s’emploient à rendre visibles les ordres de grandeur énergétiques qui animent le métabolisme planétaire et à mettre en lumière la nature et l’étendue des inquantifiables, mis à l’écart par les systèmes de gouvernante dominants.
Partenaires du projet : iMAL (Bruxelles), Chroniques (Aix-en-Provence). Développement web Jérôme Saint-Clair. Remerciements particuliers à Olivier Le Corre et Laurent Truffet (École des mines de Nantes).
BIBLIOGRAPHIE
Décroissance – vocabulaire pour une nouvelle ère. Giacomo D’Alisa. Federico Demaria, 2015
Les Limites à la croissance (dans un monde fini) Le rapport Meadows, 30 ans après. Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers, Agnès El Kaïm, 2017
L’Événement Anthropocène. Christophe Bonneuil et Jean-baptiste Fressoz, 2016
Prospérité sans Croissance. Tim Jackson, 2017
Le champignon de la fin du monde. Anna Tsing, 2017
The Pirate Book Nicolas Maigret & Maria Roszkowska, 2015
The Last Hours of Ancient Sunlight. Thom Hartmann, 2004
Growth From tficroorganisms to Megacities. Vaclav Smil, 2019
Info the Extreme U.S. Environmental Systems and Politics beyond Earth. Valerie Oison, 2018
Sorting Things Out. Geoffrey Bowker, 2000
Low-Tech Magazine, Kris De Decker, 2012-2018
The Collapse of Complex Societies. Joseph Teinter. 1990