Jusqu’au 16 mai 2021, la Friche la Belle de Mai accueille au « En attendant Omar Gatlato – Regard sur l’art en Algérie et dans sa diaspora », une passionnante proposition de Natasha Marie Llorens. L’exposition est conçue et produite par Triangle France – Astérides en partenariat avec le Cnap – Centre national des arts plastiques et à l’organisation algérienne Box24.
Le parcours se développe au 3e et 4e étages de la Tour Panorama.
Avec une remarquable sélection d’œuvres de 1965 à nos jours dont certaines ont été produites pour l’occasion, «En attendant Omar Gatlato » rassemble vingt-neuf artistes d’Algérie et de la diaspora algérienne :
Mohamed Aksouh • Arezki-Aoun • Kader Attia • Louisa Babari • Baya • Fayçal Baghriche • Abdallah Benanteur • Mahjoub Ben Bella • Adel Bentounsi • Halida Boughriet • Nasser Bouzid • Fatima Chafaa • Hakima El Djoudi • Hassen Ferhani • Abdelkader Guermaz • Mohammed Khadda • Mourad Krinah • Nawel Louerrad • Amina Menia • Ahmed Merzagui • Lydia Ourahmane • Sadek Rahim • Sara Sadik • Zineb Sedira • Massinissa Selmani • Fella Tamzali Tahari • Djamel Tatah • Hellal Zoubir • Sofiane Zouggar.
Deux ans après le début du Hirak, au moment où les Algériens reprennent la rue, « En attendant Omar Gatlato » est une proposition incontournable, même si son projet a emergé bien avant février 2019. Au-delà d’un panorama sur l’art contemporain en Algérie, l’exposition pose un regard aiguisé et sensible sur la manière dont les artistes créent ou ont créé en utilisant les signes qui sont autour d’eux, à partir de récits intimes et familiaux, mais aussi du passé colonial et post colonial, et de l’histoire politique, sociale et esthétique…
« En attendant Omar Gatlato » : Origines, limites et ambitions
Une première version de l’exposition a été présentée à la Wallach Art Gallery, de la Columbia University à New York, pendant l’hiver 2019-2020. Dans l’introduction du catalogue, Natasha Marie Llorens évoque l’origine, les ambitions et les limites de son projet.
La découverte et la lecture du livre En attendant Omar Gatlato : regards sur le cinéma algérien, publié par Wassyla Tamzali en 1979, est en grande partie à l’origine de l’exposition. Avocate algérienne, journaliste engagée, militante féministe, écrivaine, Wassyla Tamzali propose dans cet ouvrage une analyse du cinéma expérimental algérien de la fin des années 60 et des années 70. Pour Wassyla Tamzali, le film Omar Gatlato de Merzak Allouache, sorti en 1976, inaugure une ère nouvelle.
Le titre de l’exposition emprunté à l’ouvrage de Wassyla Tamzali, fait référence au film culte Omar Gatlato de Merzak Allouache et à la pièce de théâtre En attendant Godot de Samuel Beckett. Ces deux œuvres sources sont des portraits d’anti-héros qui tentent de donner un sens à leur vie quotidienne…
Le film raconte l’histoire de Omar qui habite à Alger avec sa famille sur les hauteurs de Bab El-Oued, dans la cité du Climat de France. Il travaille comme employé au Service des Fraudes. Passionné par la musique chaâbi et les BO du cinéma de Bollywood, il ne quitte jamais son radiocassette, jusqu’au jour où on le lui vole. Un ami lui procure un nouvel appareil avec une cassette, où il découvre la voix d’une jeune fille parlant de sa solitude…
Devenu culte, ce portrait cinématographique de la jeunesse algérienne met fin à la prédominance des films héroïques et mythiques sur la guerre de libération. « Nous attendions Omar Gatlato. Merzak Allouache saisit la vieille momie que le film était devenu, et plonge le cinéma algérien dans un bassin de tendresse et de rébellion » écrit Wassyla Tamzali…
Pour Natasha Marie Llorens, « “En attendant Omar Gatlato” est une exposition conçue en réponse à la vision de Tamzali et au film qui l’a inspirée. Cette stratification de la pensée a fourni un cadre curatorial suffisamment ambivalent pour englober une enquête sur les œuvres d’artistes d’Algérie et de sa diaspora en Europe. Elle permet également de reconnaître pleinement l’impossibilité, tant politique qu’esthétique, de représenter un contexte artistique qui est en contradiction avec sa propre mythologie nationale »…
Son propos est alors d’« attirer l’attention du public sur les œuvres d’art liées aux contextes postcoloniaux, dont l’Algérie est un exemple, et surtout sur les artistes et leurs œuvres qui répondent avec subtilité et sensibilité socioculturelle aux contradictions qui les structurent ».
Un peu plus loin, elle affirme « “En attendant Omar Gatlato” est un projet cacophonique, poursuivi intuitivement, et basé sur les relations. Guidé par l’impératif de privilégier de longues discussions avec des artistes plutôt que la présentation d’une idée d’auteur sur l’Algérie ou sa diaspora, il est présenté sans justification absolue ».
Il est donc inutile de rechercher dans l’exposition un discours critique qui relierait les œuvres sélectionnées autour d’une représentation unifiée.
Cette exposition, écrit-elle, « C’est avouer l’impossibilité de donner une vision cohérente de l’effet de l’Algérie sur l’imaginaire des artistes qui en font partie. J’invite les lecteurs et les spectateurs à renoncer à leur désir de savoir, afin de trouver un autre mode de rencontre avec l’art et l’écriture présentés ».
Si « En attendant Omar Gatlato » n’escamote pas « l’obscurité visuelle et imaginaire qui recouvre l’Algérie » au cours de la décennie noire, Natasha Marie Llorens confie que « l’exposition a commencé à prendre forme au printemps 2016, bien avant les manifestations de masse qui ont débuté le 22 février 2019 ».
Puis elle ajoute : « Elle est conçue en réponse à quelque chose que j’ai ressenti à ce moment-là : qu’il existe aujourd’hui une Algérie nouvelle, jeune et profondément transformée, qui comprend des artistes et des cinéastes, des graphistes et des photographes, vivant entre Marseille et Mascara, Paris et Alger (…) Certains ont vécu la Décennie noire dans leur enfance et en sont sortis avec une incroyable volonté de voir leur pays réanimé, ses espaces de discours public réactivés. D’autres sont nés dans son sillage et ont atteint l’âge adulte sans craindre l’extrémisme qui a entravé l’énergie et la créativité de leurs aînés. Les générations précédentes ont étudié en URSS et aux États-Unis, choisissant de vivre et d’étudier d’un côté ou de l’autre d’une division brutale du monde, mais la génération émergente étudie à Londres, Istanbul, Beyrouth, Aix-en-Provence, Bruxelles, Paris – ou elle étudie à Alger, tout en se rendant à Hong Kong, Abu Dhabi ou Alicante pour des résidences d’artistes. En d’autres termes, ils rompent toute relation dyadique avec l’empire »…
« En attendant Omar Gatlato » : Parcours de l’exposition
Pour la version présentée à la Friche, Natasha Marie Llorens a fait le choix de construire un parcours avec en arrière pensée la logique du film de Merzak Allouache. « Les jeux de sens, la joie, la douleur de la mémoire, toutes ces émotions qui émaillent le film sont aussi présents dans l’expo, avec une organisation thématique très légère », explique-t-elle.
Au troisème étage : « Comment est-on habité par le passé ? »
« S’il y a une chose qui réunit toutes les œuvres exposée à cet étage, c’est le sentiment qu’elles sont habitées par des histoires et par des fantômes qui appartiennent à un passé colonial et post colonial, mais pas seulement… » Pour Natasha Marie Llorens, il s’agit aussi d’évoquer « un passé politique et social, mais aussi des histoires personnelles, intimes, familiales ou encore esthétiques… Toutes ces choses que l’on porte en soi, que l’on a pas choisies et qui sont là… » C’est, ajoute-elle, « à la fois les reconnaître et essayer aussi de monter comment on arrive à les porter ».
Le parcours commence par une sorte de sas. Deux cimaises en équerre construisent l’espace qui masque la suite de l’exposition. Ce dispositif que l’on retrouve au 4e étage propose un rapprochement éloquent et un raccourci saisissant entre œuvres anciennes et récentes.
Une gouache de Baya (Paysage aux oiseaux, 1966) côtoie une impression numérique sur papier peint de Nawel Louerrad (Regretter l’absence de l’astre, 2021). Les yeux des deux oiseaux de la composition imaginée par Baya envoûtent et captivent le regard. Dans le « récit » graphique de Nawel Louerrad, les relations entre l’être humain et l’oiseau intriguent et laissent entrevoir une violence brutale…
Au-delà de cette « antichambre », le parcours se déroule dans une perspective fluide qui occupe la diagonale du plateau. La scénographie, l’accrochage et la mise en lumière utilisent avec habileté les atouts et les handicaps de ce volume compliqué. L’ensemble réussit à faire oublier la « forêt » de piliers en aménageant les espaces indispensables à la projection des vidéos. Les œuvres graphiques remarquablement éclairées sont exposées loin de la lumière naturelle réduisant ainsi au mieux reflets et effets de miroirs…
Un des portraits énigmatiques solitaire et silencieux de Djamel Tatah (Sans titre, 1994) semble regarder avec mélancolie et distance le visiteur qui entre dans la salle…
En face, on découvre une installation photographique de Fatima Chafaa (My Father’s painting : Jeanne N’Soumer or Fatma d’Arc, 2019). Évoque-t-elle le souvenir d’une figure de la résistance algérienne à la colonisation française ou le portrait admiré et respecté qui trônait dans la maison familiale ?
Vue de l‘exposition En attendant Omar Gatlato. Regard sur l’art en Algérie et dans sa diaspora, Triangle – Astérides, Centre d’art contemporain, Friche la Belle de Mai, Marseille, 2021. Fatima Chafaa, My Father’s Painting: Fatma d’Arc or Jeanne N’Soumer, 2019. © Photo Aurélien Mole
Au centre de l’espace, l’installation de Adel Bentounsi (Bibliothèque arabe, 2017) paraît agir comme un carrefour et interroger les histoires intimes et familiales.
Les casseroles, la cocotte-minute, les plats à tajine, les verres à thé, et autres objets du quotidien accompagnent un coran et un manuel théologique d’interprétation des rêves… Le cartel invite celles et ceux qui le souhaitent à enrichir cette bibliothèque…
Sur la gauche, dans la pénombre d’un espace clos, on découvre un étonnant face-à-face entre le diptyque de Arezki-Aoun (Sans titre, 1988-89) où les épaisseurs de matières évoquent un mystérieux paysage et la superbe installation vidéo de Halida Boughriet (Corps de masse, 2014) où les corps se mêlent puis se séparent dans une troublante projection sur le mur et sur des panneaux de médiums…
Plus loin, l’installation de Massinissa Selmani (Unexpected Distances – Scenario #1, 2017-2020) invite à interroger l’histoire dans un récit fragmenté où s’entremêlent dessins, vidéo, papier froissé et rocher…
Derrière cette pièce énigmatique, un espace à l’abri de la lumière du jour rassemble une photographie de Zineb Sedira (The Lovers II, 2008), une encre sur papier de Mahjoub Ben Bella (Composition II, 1972) où la calligraphie arabe traditionnelle semble se déconstruire et une huile sur toile de Abdelkader Guermaz (Paysage absurde, 1976). Ces deux dernières œuvres évoquent sans doute les « héritages » des mouvements artistiques parisiens dans l’histoire des artistes algériens.
Mahjoub Ben Bella, Composition II, 1972 et Abdelkader Guermaz, Paysage absurde, 1976 – En attendant Omar Gatlato – Fiche la Belle de Mai – Marseille
Le parcours se poursuit avec plusieurs œuvres qui interrogent les traces et les problèmes laissés par les monuments de l’Algérie coloniale.
Produit pour l’exposition, le film de Fayçal Baghriche (Le bras du cardinal, 2020) pose un regard sur l’histoire du bras disparu de la statue du cardinal Lavigerie installée sur le parvis de la basilique Notre-Dame d’Afrique à Alger…
Amina Menia, propose une installation (Enclosed, 2013) qui revient sur l’histoire du monument aux morts de la Première Guerre mondiale. Enfermé dans une œuvre de M’hamed Issiakhem, celle-ci se fissure cinquante ans après la libération de l’Algérie…
Entre ces deux regards sur le monument colonial, Sofiane Zouggar questionne avec In and Out (2016) les « ruines » des constructions issues de la décennie noire. Les images de camps d’entraînement des groupes islamistes dans les montagnes répondent à celles des postes d’observation abandonnés par l’armée algérienne.
Le parcours se termine ici par une très émouvante installation de Hassen Ferhani. Elle fait écho au tournage de son film 143 rue du Désert. La sortie de ce « road-movie inversé », plusieurs fois primé, était annoncée en France pour le mois de février 2021.
Hassen Ferhani qui vit et travaille à Marseille propose, avec cette installation où se mêlent vidéo, photo et diaporama, une carte postale adressée à Malika, patronne d’un petit relais routier en plein désert algérien. 143 rue du Désert pose aussi un regard critique sur l’image toujours fantasmée du Sahara.
Au quatrième étage : « Comment construire avec les signes qui sont autour de nous dans le présent ? »
Au milieu des années 70 à Alger, Omar construit sa vie et ses relations avec les choses qui sont autour de lui : les fringues, les casettes, la musique châbbi, celle des films de Bollywood, les matchs de foot…
Avec distance et retenue, les œuvres rassemblées dans cette seconde partie de l’exposition font écho avec l’histoire du personnage imaginé par Merzak Allouache.
Pour Natasha Marie Llorens, après avoir évoqué la question du passé, il s’agit ici de montrer « comment on arrive à construire quelque chose avec les signes qui sont autour de nous dans le présent ».
Le parcours débute par un vestibule similaire à celui mis en place au troisième étage, avec toutefois une inversion de l’accrochage entre le tableau historique et l’œuvre contemporaine.
Face à l’entrée, une imposante impression numérique sur papier peint de Mourad Krinah agit comme un décor mural de zelliges… Il faut s’en approcher en comprendre le titre (NON AU GAZ DE SCHISTE, 2020) et découvrir comment il superpose les images de manifestants sahraouis et urbains qui s’opposent depuis 2015 à l’exploitation des ressources gazières non conventionnelles.
Sur la droite, une toile abstraite de Mohammed Khadda (Sans titre, vers 1960), fondateur du mouvement de l’École du signe qui questionnait la rencontre entre abstraction et calligraphie… On perçoit ce qui, à soixante ans de distance, peut rapprocher les deux œuvres… Elles illustrent aussi pleinement l’interrogation de la commissaire : « Comment construire avec les signes qui sont autour de nous dans le présent ? »
L’introduction au catalogue de l’exposition américaine se termine par un paragraphe dans lequel Natasha Marie Llorens raconte sa proximité avec cette toile de Mohammed Khadda achetée à l’artiste par son grand-père paternel dont elle était très proche : « [Le tableau] était accroché en face de la place que j’occupais enfant à la table de la salle à manger de mon grand-père »…
Elle y évoque aussi la personnalité du poète Jean Sénac, fondateur de l’éphémère Galerie 54, meilleur ami de son grand-père et parrain de son père. L’homme était proche de Mohammed Khadda et de nombreux artistes dont deux sont exposées un peu plus loin (Mohamed Aksouh et Abdallah Benanteur)…
Au-delà de cette passionnante et enrichissante séquence d’introduction, la scénographie et l’accrochage mis en place sont sensiblement différents de ce qui est développé à l’étage inférieur.
Au fond du plateau, une longue cimaise couverte du papier peint de Mourad Krinah sépare l’espace central ouvert sur l’extérieur de deux salles où la lumière est entièrement contrôlée.
Dans la première, on découvre une installation de Kader Attia (Femmes, Hommes, Fétiches de la série Photostories, 1997-2001).
Elle est précédée par une délicate gravure à l’aquatinte de Abdallah Benanteur et un superbe assemblage de Sadek Rahim (Made in the USSR, 2019) où une pompe à injection soviétique empêche un tapis de s’envoler…
La seconde salle est consacrée à la projection du film de Sara Sadik (Khtobtogone, 2020-2021) commande du Cnap en partenariat avec Triangle – Astérides dans le cadre de l’exposition.
On y découvre, dans un format inspiré du jeu vidéo, le portrait de Zine qui se prépare à demander sa copine en mariage…
L’espace central en forme de « L » s’organise autour d’une installation minimaliste de Nasser Bouzid (Sans titre, septembre 1990). Avec ses huit éléments posés au sol, dans « une “apologie du peu”, Sans titre met au centre l’idée de circulation : celle de l’air qui circule dans des formes vides, et celle de la déambulation des personnes » souligne le cartel…
Autour de cette œuvre sont suspendues cinq élégantes cimaises métalliques. D’une certaine manière, elles prolongent cette « apologie du peu ».
Elles permettent un accrochage subtil pour les toiles qui y sont présentées : Mohamed Aksouh, Peinture, 1979 ; Fella Tamzali Tahari, Mare Nostrum, 2019 ; Baya, Paysages aux maisons et collines, 1966 et Hellal Zoubir, Icare, 1978.
Ce dispositif qui rappelle en partie celui qui était en place en 2017 pour l’exposition « Claire Tabouret + Cash for Gold like smoke for mirrors, and land for sea ». Il offre une étonnante fluidité au parcours et des perspectives audacieuses. Il autorise aussi des rapprochements inédits qui font sens.
C’est notamment le cas pour le paysage de Baya qui résonne avec la vidéo de Lydia Ourahmane (Boudjima, 2021). Cette dernière prolonge l’installation Oskar and Ola, 2019 où l’artiste questionne la mise sous scellés de la propriété de sa famille.
Lydia Ourahmane, Boudjima, 2021 et Oskar and Ola, 2019 – En attendant Omar Gatlato – Fiche la Belle de Mai – Marseille
Le parcours se termine avec la troublante projection de L’ennui au bout des lèvres (2008) de Hakima El Djoudi et l’œuvre multimédia Occidental Sahara Between Homunculus and Reality (2019) de Ahmed Abdelaali Merzagui présenté avec Box24 qui évoque la vie dans les territoires libérés du Sahara occidental.
Si « En attendant Omar Gatlato » repose sur le considérable travail de recherche de Natasha Marie Llorens et sa proximité avec la scène artistique en Algérie et dans sa diaspora, l’exposition présentée à la Friche doit beaucoup à la fluidité et à la créativité de sa scénographie. Il faut donc souligner l’importante coopération de Céline Kopp, de Marie de Gaulejac et de toute l’équipe de Triangle France – Astérides pour la mise en espace et plus largement pour la production de l’exposition. Avec précision et sobriété, la mise en lumière construite par Serge Damon contribue de manière essentielle à la qualité de la présentation.
On espère la publication prochaine d’un catalogue qui complétera et enrichira cette incontournable exposition. La qualité de celui qui a été édité par Strenberg Press à l’occasion de l’exposition à la Miriam and Ira D. Wallach Art Gallery laisse présager un ouvrage de référence sur l’art en Algérie et dans sa diaspora…
« En attendant Omar Gatlato » a été réalisé en partenariat avec le Centre national des arts plastiques dans le cadre de la bourse de recherche curatoriale du Cnap, et avec Box24
L’exposition est coproduite avec la Friche la Belle de Mai et avec le soutien de l’Institut Français d’Algérie et de la Région Sud.
En savoir plus :
Sur le site de la Friche la Belle de Mai
Suivre l’actualité de la Friche la Belle de Mai sur Facebook et Instagram
Sur le site de Triangle France – Astérides
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Sur le site de Natasha Marie Llorens
Lire l’introduction du catalogue Waiting for Omar Gatlato – A Survey of Contemporary Art from Algeria and Its Diaspora
Sur le site de la Wallach Art Gallery, Columbia University
Sur le site des Presses du réel
À lire cet article « De quelles images sommes-nous faits? » de Wassyla Tamzali sur son blog Médiapart et cette conversation sur YouTube entre Wassyla Tamzali et Johannes Siversten à propos de l’exposition « The Unnamed » avec Johannes Siversten, Fella Tamzali-Tahari et Nawel Louerrad.
À écouter Tewfik Hakem avec Natasha Marie Llorens et Wassyla Tamzali dans l’émission Le Reveil culturel sur France Culture
À propos de Natasha Marie Llorens, commissaire de l’exposition
Cette exposition s’inscrit dans un projet de recherche sur l’histoire des esthétiques en Algérie et dans sa diaspora. Cette recherche commencée en 2016 comprend plusieurs projets curatoriaux, une thèse sur le cinéma expérimental en Algérie dans les années suivant l’indépendance, et une bourse curatoriale du Cnap en 2017 intitulée Algérie : Creux de mémoire, traces d’archives.
Natasha Marie Llorens est une commissaire d’exposition indépendante et autrice franco-américaine. Elle a récemment soutenu une thèse de doctorat au sein du département d’histoire de l’art de l’université Columbia de New York. En 2020, elle est commissaire des expositions The Wall at the End of the Rainbow à la Jan Van
Eyck Academie (Maastricht) et From What Will We Reassemble Ourselves à Framer Framed (Amsterdam).
La première itération de cette exposition, Waiting for Omar Gatlato: A Survey of Contemporary Art from Algeria and Its Diaspora, a été présentée à la Wallach Art Gallery (New York). En accompagnement de cette exposition, Natasha Marie Llorens a publié la première anthologie en anglais portant sur les esthétiques et l’histoire de l’art dans le contexte franco-algérien. Ce livre est édité par Sternberg Press et distribué par MIT Press.
Elle a présenté des expositions et des projets curatoriaux dans divers lieux aux Etats-Unis et en Europe, parmi lesquels International Studio and Curatorial Program (Brooklyn), Aronson Gallery – Parsons Design School, Tabakalera (San Sebastian), Westfälischer Kunstverein, (Münster), et CUE Art Foundation (New York). Elle a été
accueillie pour des résidences curatoriales à Marra Tein (Beirut, Liban), à Marseille à Rond-Point Projects, à Triangle Arts Association (New York) et à la Jan Van Eyck Academie (Maastricht).
Natasha Marie Llorens est diplômée du Center for Curatorial Studies, Bard College. Elle est aujourd’hui enseignante au Piet Zwart Institute de Rotterdam et professeure en art et théorie au Royal Institute of Art de Stockholm.