Dixième édition du PAC – Printemps de l’Art Contemporain

Du 9 au 26 mai 2018, Marseille expos présente la dixième édition du PAC – Printemps de l’Art Contemporain, un festival unique et inclassable qui multiplie événements, expositions, journées professionnelles dans une programmation foisonnante qui commence à Marseille pour se terminer à Aix-en-Provence et dont les parcours artistiques se développent à Port-de-Bouc, Istres, Saint-Chamas et comme toujours à Châteauneuf-le-Rouge.

« Love letters from Glasgow’s Art Scene »

Parmi les multiples propositions du PAC – Printemps de l’Art Contemporain, plusieurs retiennent l’attention et tout particulièrement le projet « Love letters from Glasgow’s Art Scene » qui prolonge d’une certaine manière un programme d’échanges de résidences d’artistes avec Triangle France et l’étonnante fiction rétrospective consacrée à Raoul Reynolds qui avait été présenté à La Friche en 2016.
Love letters est une coproduction avec MP2018 Quel Amour !, soutenu par l’Institut Français, la Ville de Marseille, les Beaux-Arts de Marseille/ESADMM, la Glasgow School of Art, le Glasgow City Council, Fluxus et Chapter Thirteen.

Parmi les 12 expositions annoncées, on peut citer :

  • Le solo show de Rachel Maclean au Château de Servières, Marseille
  • « What’s love got to do with it ? » à Art-Cade Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille avec Gordon Douglas, Cicely Farrer, Charlie Jeffery, Ciara Phillips, Emmie McLuskey, Rosie O’Grady, Clara Ursitti, Alain Sonneville & Pierre-Claude de Castro et des étudiants des Beaux-Arts de Marseille.
  • « L’intrigue se cherche dans le dénouement de son nœud » un projet de Doriane Souilhol et Douglas Morland. La Compagnie, lieu de création, Marseille
  • « Territoires sonores » de Pierre Laurent Cassière, Anne-James Chaton, Isabelle Dehay, Hanna Tuulikki. Mac Arteum, Châteauneuf le Rouge
  • « L’Autre » de Sarah Forrest, Linda Sanchez. 3 BIS F | Centre d’art, Aix-en-Provence
  • « Ink #3 Editions singulières ». Studio Fotokino, Marseille
  • « Project Ability » avec Angela McLauchlin, Esme McLeod, John Cocozza, Lewis Scott, Michael McMullen, Ralph Douglas, Rehan Yousuf, Robert Reddick, Tommy Kemp, Tommy Mason. Galerie Polysémie, Marseille
  • « Bry » de Philippe Murphy. Galerie HO, Marseille
  • « La Nuit de l’Instant » du Centre Photographique Marseille propose dans divers lieux du Panier des collaborations de photographes de Marseille et de Glasgow.
  • « Raoul Reynolds : Le livre » sera présenté pendant le PAC dans divers lieux dont la Friche. Tank Art Space et la commissaire Francesca Zappia poursuivent l’aventure commencée en 2016 avec « Raoul Reynolds : une rétrospective ».

« Quel Amour !? » au [mac]

Cette exposition imaginée par Éric Corne avec Thierry Ollat directeur de [mac], commissaire associé, et MP2018 s’annonce aussi comme un des événements majeurs du PAC – Printemps de l’Art Contemporain et de MP2018.

Avec plus de 150 créations de 68 artistes, toutes générations confondues : d’Adolphe Monticelli, Francis Bacon, Germaine Richier, Louise Bourgeois, Francesca Woodman, aux créations contemporaines de Kiki Smith, Helena Almeida, Paula Rego, Henri Barande, Claude Lévêque, Omar Ba, Gérard Fromanger, Annette Messager, Antoine d’Agata, Pilar Albarracin, Kara Walker…
Plusieurs artistes ont désiré répondre à l’injonction-interrogation Quel Amour !? en créant une œuvre spécialement pour l’exposition.
On attend avec intérêt et impatience de découvrir ce projet.

Rue du Chevalier Roze

La Rue du Chevalier Roze créera probablement l’éventement le premier soir du PAC – Printemps de l’Art Contemporain avec le vernissage simultané dans ces sept lieux :

  • « Le long des raduses » de Gijs Milius chez Catherine Bastide Projects
  • « Me, myself and F. » de Pierre Bendine-Boucar à la Galerie Tchikebe
  • Carte blanche à Jason Matthew Lee à la galerie Crèvecœur
  • Marie Angeletti chez Atlantis
  • Jenna Kaes au South Way studio avec un commissariat de Emmanuelle Luciani & Charlotte Cosson
  • « Germs » de Rachel Maclean chez Alelaïde qui accueille « Sing Sign : a close duet », une performance de Hanna Tuulikki en duo avec Daniel Padden le soir du vernissage et que l’on devrait retrouver pour de l’exposition collective « Territoires Sonores, Sound Territories », au Mac Arteum, Châteauneuf-le-Rouge.
  • « Splitting » de Jean-François Leroy à Sessions

Mais encore… au PAC – Printemps de l’Art Contemporain

Parmi les autres propositions du PAC – Printemps de l’Art Contemporain, il y a certainement des nombreuses pépites à découvrir. Un de ces projets nous interpelle. Denis Brun, dont on avait beaucoup apprécié « How creep is your love », récemment montrée par Vidéochroniques, a imaginé « We were a very poor Jetset 10 » une exposition avec Dominique Paillard Rempal, Frédéric Nakache, Sébastien Le Seigneur, Ryoichi Hiratsuka, Nicolas Pincemin, Jacqueline Rouault-Rosso, Yves Cheynet, Nicolas Desplats chez Où Galerie Paradis. C’est avec curiosité que l’on découvrira cette initiative, visible sur rendez-vous, jusqu’au 15 août.

À noter également les expositions encore en place au FRAC dont l’incontournable proposition de Carlos Kusnir et les deux films de Charlotte Moth choisis par Caroline Hancock à qui le FRAC offre une carte blanche pour le PAC

Chroniques à suivre après les vernissages.

À lire, ci-dessous, l’éditorial de Pascal Neveux, Président de Marseille expos et Directeur du FRAC PACA et la « Love letters from Glasgow’s Art Scene » de Kirsteen Macdonald

En savoir plus :
Agendas, Expositions, Visites commentées sur le site de Marseille Expos
Suivre l’actualité du PAC – Printemps de l’Art Contemporain sur Facebook

Edito de Pascal Neveux, Président de Marseille expos et Directeur du FRAC Provence Alpes Côte d’Azur

10e Printemps, dixième édition d’un événement inclassable, foisonnant, qui se renouvelle et se recompose chaque année. Ponctuations, majuscules, caractères spéciaux… faisons feu de tout bois pour présenter cette nouvelle édition dans sa singularité :

( ) Comme une parenthèse, ce festival permet d’échapper aux trajectoires quotidiennes et se laisser guider, d’une exposition à l’autre, par le tracé inédit de plus de cinquante projets artistiques.

i majuscule, comme la journée d’inauguration, qui démarre par une rencontre du CIPAC sur la filière des arts visuels, se prolonge par le vernissage au MAC, et s’achève dans une grande soirée d’anniversaire « surprise ».

-> Pour la première flèche décochée sous forme de lettre d’amour à des artistes écossais(es) de premier plan et l’un des principaux temps fort « arts visuels » de la saison culturelle Quel Amour ! Un parcours inédit de 12 expositions au sein de la manifestation, très bel aboutissement de nombreuses collaborations, et ce n’est qu’un début.

++ Le cercle de manifestations s’agrandit encore pour vous proposer de découvrir des espaces et des programmations à Port-de-Bouc, Istres, Saint Chamas, mais aussi toujours Châteauneuf-le-Rouge, Aix-en-Provence et Marseille, bien sûr.

Des rencontres professionnelles et institutionnelles à l’échelle européenne, destinées à initier une nouvelle économie des expositions basée sur l’itinérance et les coproductions internationales, afin de mieux faire valoir, ailleurs et pour d’autres publics, les œuvres et les artistes d’ici.

?? Un nouveau nom sera annoncé pour le réseau qui porte ce festival depuis sa création, Marseille expos, dont l’activité déborde largement désormais bien au-delà des frontières de la cité phocéenne.

! Une clôture à Aix-en-Provence dans les allées du jardin à la française du Pavillon Vendôme, comme un point d’exclamation artistique et musical pour parachever deux semaines d’expositions, de performances, de lectures et de discussions.

& Le PAC, c’est aussi le signe du rassemblement d’une cinquantaine de lieux de recherche, de production, de diffusion, et la convergence de nombreux artistes, de partenaires privés comme publics, d’organes de presse, qui font vivre chaque édition et lui donne son souffle.

3 points de suspension car c’est à chaque visiteur qu’il reviendra de conclure et de donner un sens à toutes les propositions qui lui seront faites.

Love letters from Glasgow’s Art Scene

Chère M.
Lorsque vous m’avez demandé d’écrire, je ne savais pas comment une lettre d’amour pouvait expliquer la relation à distance qui s’est développée au fil du temps entre nous. Quand nous nous sommes rencontrées pour la première fois, nous avons eu un déclic. Nous étions comme jumelles. Pas identiques, mais suffisamment semblables pour avancer ensemble.
En y réfléchissant, c’était un début hypothétique, mais nous avons cultivé de nouveaux liens en présentant des gens partageant la même sensibilité. Cette lettre est peut-être l’occasion de vous en dire plus sur eux, même si, d’habitude, on s’entend bien sans présentations formelles.

Commençons par Matthew et Jessica. Lorsqu’ils ont déménagé à Glasgow il y a sept ans, ils ont fondé Good Press, une librairie indépendante dans un café-bar. Je me demande, à l’époque, s’ils imaginaient l’ampleur du réseau de soutien qu’ils allaient construire pour les artistes grâce à leur travail de conception, d’éditions et d’expositions. Ils jouent aussi dans un groupe présent sur la scène musicale locale. Hanna Tuulikki a émergé de cette culture de concerts pour aller vers la performance. Revêtue de costumes sur mesure, elle s’est risquée à chanter pour explorer les limites de la communication humaine en compagnie d’autres chanteurs.

Douglas Morland est également musicien. Philippe Murphy et lui travaillent tous deux à Glasgow Sculpture Studios, l’organisation qui a soutenu depuis 2010 un programme d’échanges de résidences d’artistes avec Triangle France. C’est le genre d’opportunité vitale pour des artistes qui sont en recherche continuelle dans leur propre travail.

Project Ability propose un accompagnement et un soutien aux adultes afin de développer leurs compétences et faire de l’art à leur manière. Ils partagent un sens de l’engagement avec Street Level Photoworks dont le programme aborde les questions de l’inclusion, de la justice sociale et de l’égalité. Pour Glasgow International (GI) et le PAC, Street Level interviendra dans l’environnement urbain, vous découvrirez ainsi des projections nocturnes à travers le Panier par divers artistes internationaux.

Vous souvenez-vous du projet curatorial Raoul Reynolds de Francesca Zappia à GI et à La Friche en 2016 ? Cette année, Amandine Guruceaga et elle re-présentent cette fiction rétrospective à travers un nouveau livre conçu par Tank Art Space. Nous pourrons le découvrir le samedi 12 mai à la Friche, après être allées voir, entre autres, l’exposition de Rachel Maclean. Rachel dénonce l’absurdité des médias contemporains et de la politique, à travers sa propre esthétique hyper-kitsch, en incarnant tous les personnages face à la caméra.

En mars dernier, j’ai rendu visite à Sarah Forrest lors de sa résidence au 3bisf. Linda Sanchez et elle ont développé des liens étroits, partageant un atelier et échangeant des idées pour leur exposition commune. Je crois sincèrement que ce sont de tels liens personnels qui donnent vie au travail. C’est pourquoi nous avons prêté une attention soutenue au développement des relations, à travers le projet What’s Love Got To Do With It?, en expérimentant différentes façons de travailler ensemble avec les étudiants des Beaux-Arts de Marseille.

Bien que nous ne parlions pas toujours la même langue, et malgré les limites inévitables de la traduction, nous essayons de trouver un terrain commun. Je me demande ce qui se passera après juin, l’an prochain. Ce serait quand même étrange, après tout ce que nous avons fait au cours de ces deux dernières années, que notre relation ne connaisse pas de prolongement. Quoi qu’il arrive, je ne crois pas que ce soit la fin, juste le début du prochain chapitre.

With love, as always,
G.

Kirsteen Macdonald,
Curator, Chapter Thirteen, Glasgow

Articles récents

Partagez
Tweetez
Enregistrer