Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille

Jusqu’au 27 octobre 2018, la Double V Gallery présente « Les hommes de la Mancha », une proposition d’Olivier Millagou, « une exposition collective autour d’une quête, l’idée de l’art pour l’art, la pureté du propos sans compromis »…

Au cours des trois premières expositions de la saison passée, le bleu intense qui occupait le sol offrait un caractère commun à ces propositions et singularisait la Double V Gallery, au point de pouvoir être perçu comme une signature du lieu…

Après un intermède gris qui valorisait merveilleusement les sculptures de béton d’Ugo Schiavi, on retrouve cet outremer qui déferle cette fois ci sur les cimaises de la galerie pour ce projet imaginé comme un « hommage à Brel et au surf »…

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Nine Antico, We are the painters et Mathieu Merlet Briand
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Nine Antico, We are the painters et Mathieu Merlet Briand

Dans un accrochage inventif et rythmé, où les figures de Nine Antico et les bouches célestes de We are the painters jouent un rôle majeur, « Les hommes de la Mancha » exposent un ensemble de pièces très diverses qui mêlent avec pertinence design et art plastique. Ceux pour qui les contre-cultures américaines (surf, skate, comics, rock, cinéma indépendant…) sont essentiels, trouveront rapidement leurs repères…

Outre les sculptures d’Olivier Millagou, les deux images lenticulaires (#Blue-Screen et #Orange-Screen, 2018) de Mathieu Merlet Briand et les trois pièces de Thierry Liegeois retiennent particulièrement l’attention.

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Mathieu Merlet Briand
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Mathieu Merlet Briand

Au centre, sur un tapis du Studio Briand & Berthereau, un fauteuil et une table basse d’Antoine Boudin accompagnent deux sièges du célèbre designer italien Enzo Mari. On peut y consulter une édition de textes de Jack London où les mers du Sud sont incontournables.

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Studio Briand & Berthereau, Antoine Boudin et Enzo Mari
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Studio Briand & Berthereau, Antoine Boudin et Enzo Mari

Au sol, une improbable chaîne Hi-Fi permet d’écouter les étonnantes productions sonores de Jean-Loup Faurat dont on avait découvert le travail dans le Show Room d’Art-O-Rama 2016

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Jean-Loup Faurat
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Jean-Loup Faurat

Le 26 septembre à 19h, Double V Gallery propose pour une soirée-discussion avec Gibus de Soultrait, une figue historique du surf. Il proposera de « retracer ensemble les origines du surf dans la migration polynésienne à travers l’océan Pacifique, en montrant comment l’idée de résistance est constitutive de la culture surf. »

Un passage par la Double V Gallery s’impose pour y découvrir les propositions de Nine Antico, Antoine Boudin, Studio Briand & Berthereau, Francois Curlet, Jean-Loup Faurat, Thierry Liegeois, Jack London, Enzo Mari, Mathieu Merlet Briand, Olivier Millagou, Gibus de Soultrait, Pierre la Police, We are the painters.

À lire, ci-dessous, le texte de présentation d’Olivier Millagou, inspiré de Rêver un impossible rêve de Jacques Brel. On trouvera également quelques repères biographiques sur les artistes, extraits du dossier de presse.

En savoir plus :
Sur le site de Double V Gallery
Suivre l’actualité de la Double V Gallery sur Facebook et Instagram
Les liens vers les sites des artistes ou de leurs galeries accompagnent les repères biographiques

Une exposition pour rêver un impossible rêve
Une exposition pour porter le chagrin des départs
Une exposition pour brûler d’une possible fièvre
Une exposition pour partir où personne ne part
Une exposition pour aimer jusqu’à la déchirure
Une exposition pour aimer, même trop, même mal
Une exposition pour tenter, sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est la quête de cette exposition
Suivre l’étoile.
Peu importe nos chances
Peu importe le temps
Ou la désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
On ne sait si ces artistes seront ces héros
Mais leurs cœurs seraient tranquilles
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant trop brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.

Olivier Millagou,
inspiré de Rêver un impossible rêve de Jacques Brel

Nine Antico

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Nine Antico, We are the painters
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Nine Antico, We are the painters

Née en 1981, Nine Antico est auteure de bande dessinée, illustratrice et réalisatrice. L’Amérique, le rock n’ roll, l’adolescence et surtout les figures de femmes, politiquement incorrectes, sulfureuses, libres ou tout simplement contemporaines qui habitent son travail, ont fait d’elle une auteure à la voix audacieuse et subversive sans équivalent dans le paysage de la bande dessinée.
En 2008, son premier livre «Le Goût du paradis» retrace son adolescence dans les années 90 (paru aux Éditions Ego comme X puis aux Éditions Les Requins Marteaux), il sera suivi deux ans plus tard du très remarqué «Coney Island Baby» à L’Association, biographie croisée et librement inspirée de la pin-up Bettie Page et de l’actrice porno Linda Lovelace alias Gorge profonde. S’ensuivront «Girls don’t cry» puis «Tonight» (2010 et 2012, Éditions Glénat) dont elle adaptera un chapitre pour son premier court-métrage «Tonite», et la bande dessinée érotique «I love Alice» (2012, Éditions Requins Marteaux). Avec son dyptique «Autel California», publié en deux tomes à L’Association (2014 et 2016), elle s’inspire cette fois de la plus célèbre des groupies, Pamela Des Barres, pour relire l’histoire du rock n’ roll dans ses excès, ses fulgurances et ses désenchantements dans l’Amérique des sixties. En avril 2017, paraîtra «America» (Éditions Glénat).

Antoine Boudin

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Studio Briand & Berthereau, Antoine Boudin et Enzo Mari
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Studio Briand & Berthereau, Antoine Boudin et Enzo Mari

Antoine Boudin (né en Avignon en 1986) est diplômé de l’École Cantonale d’Art de Lausanne en 2008 avec Quieu Bagna un bateau de camps à voile latine. En 2009, il remporte le grand prix du jury de Design Parade 4 à Hyères, présidé par Jasper Morrison. Il devient ensuite l’assistant de François Azambourg de 2009 à 2011. Passionné par la matière et par le “faire”, il aborde l’industrie et l’artisanat avec la même volonté d’innovation. Ses projets sont influencés par ses origines Provençales et Méditerranéennes. En 2011, il ouvre son propre atelier à Hyères afin de continuer ses recherches sur les matériaux, la Provence et la mer et travailler pour différents clients du petits objet à l’architecture. La même année, il remporte la bourse Agora pour le design avec son projet autour de la canne de Provence, une graminée géante aux qualités remarquables et construit ensuite le premier bateau fabriqué avec cette herbe. Depuis 2016, il continue de développer ses recherches intégrant la canne avec l’Atelier LUMA au sein de la Fondation LUMA à Arles. En parallèle, il enseigne le design à l’École Supérieure d’Art de Toulon Provence Méditerranée.

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Vue de l'exposition
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Vue de l’exposition

Studio Briand & Berthereau

Créé par le designer Joran Briand en 2011 rejoint par Arnaud Berthereau en 2016, le studio travaille dans le domaine du design objet, de l’architecture intérieure et du design graphique. Sa philosophie tient en quelques mots : faire le maximum avec le minimum. Cette approche, que l’on peut qualifier de « frugale », a pour ambition d’atteindre le parfait équilibre entre la forme et l’usage tout en optimisant les réponses aux contraintes, financières ou environnementales, inhérentes à chaque projet. Pour y parvenir, nous aimons faire « parler » les matières en allant à l’essentiel, à l’évidence. Nous essayons d’éroder le dessin de chaque objet pour le débarrasser de tout superflu et exalter son pouvoir d’émotion.

Francois Curlet

François Curlet s’installe en Belgique à l’âge de vingt-deux ans. Partageant sa vie entre plusieurs villes, Bruxelles devient son point d’ancrage. Il intègre les leçons de ses prédécesseurs belges (Jef Geys, Marcel Broothaers) et noue de solides amitiés avec les artistes belges de sa génération (Michel François, Ann Veronica Janssens, etc.). François Curlet développe une oeuvre empreinte d’humour où se télescopent références à la culture artistique et à la culture populaire : un personnage de manga (Ann Lee), un singe, un chat et un héros de bande dessinée (Charlie Brown) se côtoient dans une esthétique pop à la rigueur toute conceptuelle ; ses oeuvres flirtent avec l’esprit dadaïste et les utopies situationnistes. Le détournement de l’esthétique de masse lui permet d’interpeller une large audience. Qu’il fabrique un moteur en osier (1989), réalise des djellabas siglées Nike, Adidas et Fila (1998), assemble des pieds-debiche en toile d’araignée (2004) ou transforme le logo d’Ebay en peinture abstraite (2007), François Curlet se sert aussi bien de ce vocabulaire global pour dénoncer les absurdités et les incongruités de la société actuelle que pour livrer son regard singulier sur le monde. Pour lui, « la condition d’un art engagé n’est rien moins que la réponse à une écoute attentive du réel ».

Jean-Loup Faurat

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Jean-Loup Faurat
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Jean-Loup Faurat

L’œuvre de Jean-Loup Faurat est une synthèse d’expériences artistiques et musicales, finalisées à créer, à partir de ces deux dimensions, de nouveaux langages qui englobent la culture populaire et la culture élitiste, la technologie et le savoir-faire artisanal. C’est notamment à travers l’utilisation et la réélaboration de technologies obsolètes en dialogue entre elles que l’artiste crée une esthétique imprévisible, forgée de paradoxes, erreurs et imperfections. Chacune de ses oeuvres devient ainsi un petit cosmos en soi, où des éléments hétérogènes entre eux sont amenés à créer une nouvelle unité en termes sinesthétiques et multisensoriels.

Thierry Liegeois

« Mon travail dépend avant tout du contexte dans lequel il se déploie. Le type d’espace, son statut, sa localisation, la culture du pays, sa politique… En m’inspirant des codes, des lieux, et des techniques vernaculaires se forment des références communes permettant à chacun de mesurer l’écart et le mixage qui produisent le discours, forçant toujours le réel à revenir dans le monde culturel et faisant ressortir la part d’universalité présente localement. Ainsi, il m’est difficile de me réduire à une méthode de travail et d’être classé. Pour ce faire j’utilise autant la récupération, le détournement d’objets, la sculpture, l’installation, l’assemblage, la vidéo, le son, la domotique, la mosaïque, l’éclairage … sans pour autant chercher la virtuosité mais plutôt une connaissance de bricoleur offrant une plus grande autonomie et élargissant le champ des possibles. »

Jack London

Jack London est né à San Francisco, la ville du Golden Gate, porte du Pacifique. Il a passé son enfance autour de la baie, et ses premières économies lui servirent à acheter un petit voilier, le Razzle-Dazzle – dont le nom inspire le titre de La Croisière du Dazzler.
Ses romans de mer sont tous inspirés d’expériences vécues : il part chasser le phoque dans le Pacifique (Le Loup des Mers ). Il se fait pilleur d’huîtres avec les voyous de la baie de San Francisco, puis marin dans la police maritime (Les Pirates de San Francisco). Enfin, il réalise un rêve de toujours : construire un voilier, le Snark, et faire le tour du monde – une aventure parfois calamiteuse mais toujours exaltante. Malade, Jack London doit s’arrêter en Australie et abandonner son bateau, mais il voyagera encore, autour du Cap horn, à Hawai… Tous ses livres sont marqués par sa fascination pour les mers du Sud, leurs cyclones et leurs tempêtes, et les hommes qui y vivent, cannibales, aventuriers, lépreux.

Enzo Mari

Il naît à Novara en 1932. Il se forme en étudiant à l’Académie des Beaux-Arts de Milan, et dès les années cinquante, il développe une intense activité artistique, avec des expositions personnelles et collectives dans des galeries et des musées d’art contemporain. Parallèlement, il commence à se consacrer au design, d’abord dans le cadre de la recherche formelle personnelle, puis en collaboration avec de nombreuses industries, dans les secteurs du graphisme, de l’édition, du produit industriel et de l’agencement d’expositions. La caractéristique de son oeuvre, qui s’est affirmée sur le plan international comme étant parmi les plus représentatives du design italien, est la recherche et l’expérimentation continuelles de nouvelles formes et significations du produit, également en contraposition avec les schémas traditionnels du design industriel. Sa position particulière d’artiste-designer est documentée dans les nombreuses publications dédiées à son travail, tout comme dans les interventions dans d’importantes institutions, dont l’ADI (Association pour le Dessin Industriel), dont il est Président, de 1976 à 1979.

Mathieu Merlet Briand

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Mathieu Merlet Briand
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Mathieu Merlet Briand

Mathieu Merlet Briand est un artiste français né en 1990. Il est diplômé de l’EnsAD en 2013. Il vit et travaille à Paris. Digital native et issu d’une famille d’agriculteur, Mathieu s’intéresse à l’influence des technologies sur la perception de notre réalité contemporaine. Il s’interroge sur la matérialité d’internet et ses représentations. Il cherche à traduire l’expérience du web surfer, l’imagination de l’internaute face à ce flux infini d’informations.
Dans ses projets se dégage de façon récurrente des questions environnementales. Aussi, inspiré par la lecture de l’essai philosophique d’Ariel Kyrou « Google God » de 2010, il interroge cette image presque divine associés aux géants du web. Il use comme médium les big datas. Via ses algorithmes qu’il développe, par des processus de recyclage et des analogies à la nature, il façonne des flux de données afin d’en créer des matérialisations tangibles. Abstractions, reliques, cristallisations ou fragment du World Wide Web, son travail protéiforme se matérialise principalement en sculptures et installations multimédia.

Olivier Millagou

Il est né en 1974 et vit et travaille à Bandol. Il y a indiscutablement quelque chose qui tient du life style dans l’art d’Olivier Millagou, une attitude décomplexée, comme un rapport au monde California surf. Son oeuvre s’appuie sur les contre cultures initialement américaines, celles du surf ou du skate, des Marvel Comics du rock ou du cinéma indépendant… Il en a une connaissance précise. Au foisonnement de ces éléments culturels répondent une variété non arrêtée de médium : disque, installation, objet, environnement, dessin mural en punaises, peinture Tippex sur cartes postales… l’artiste multiplie les champs d’expressions et produit une oeuvre globale et séduisante. Derrière cette fascination immédiate des images, Olivier Millagou donne également à voir avec subtilité les rapports de pouvoirs en jeux dans certaines « rencontres » de civilisations. Et tout alors devient noir, aussi sombre qu’un vieil album de Mötorhead.

Gibus de Soultrait

Natif de Biarritz et surfeur élevé à la sauce voyage des 60’s/70’s, Gibus de Soultrait est co-fondateur avec Pierre-Bernard Gascogne du magazine Surf Session dont il a dirigé la rédaction pendant une trentaine d’années. Depuis 1994, il s’occupe de la version française du bimestriel Surfer’s Journal. Avec d’autres surfeurs comme Tom Curren il crée en 1990 Surfrider Foundation Europe, fort d’une sensibilité écologique de longue date, et reste toujours proche de l’association. Il est l’auteur de plusieurs livres sur la culture et l’histoire du surf dont un ouvrage référence “Le monde du surf” (Editions Minerva 2005). Pour l’exposition Les Hommes De La Mancha, Gibus de Soultrait proposera une discussion en présentant les origines du surf dans la migration polynésienne à travers l’océan Pacifique, montrera, à travers des points marquant de l’histoire du surf, comment l’idée de résistance est également constitutive de la culture surf. Avec une approche à la fois historique et factuelle, il posera également les jalons possibles d’une réflexion sociétale et écologique, à partir de la spécificité du surf comme angle d’approche.

Pierre La Police

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Pierre la Police
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Pierre la Police

Issu de la scène graphique underground, Pierre la Police publie ses premiers dessins dans la presse au début des années 90 avant de voir ses bandes dessinées éditées chez Jean-Pierre Faur : «Les Praticiens de l’Infernal», «Les Mousquetaires de la Résurrection», ainsi que le roman-photo «La Balançoire de Plasma» co-signé avec Jean Lecointre. Très vite attiré par l’image animée il réalise en 2001 la série «Mini Pim Poum» pour Canal + avant de revisiter quelques principes fondamentaux de l’éducation religieuse dans «La parole de Vie». Il développe en parallèle des projets d’expositions présentées dans le circuit des galeries d’art contemporain (Art Concept, Agnès b., Item, Kamel Mennour …) où son oeuvre – ode incomparable à l’idiotie et au non-sens – a tout naturellement trouvé sa place. En 2011, il revient à la bande dessinée en donnant une suite aux aventures des «Praticiens de l’Infernal».

We Are The Painters

Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille - Nine Antico, We are the painters
Les hommes de la Mancha à la Double V Gallery – Marseille – Nine Antico, We are the painters

Dans les créations à quatre mains, sans partition mais au fil des pinceaux, du duo We Are The Painters, formé par Nicolas Beaumelle et Aurélien Porte, il est impossible de distinguer la touche de chacun des deux artistes. Ils se retrouvent à égalité, complices devant la toile. Par ce processus, ils posent la question de la paternité de l’oeuvre. La signature de l’artiste se fond en effet dans la création à l’unisson. Les bouches ouvertes sont celles de femmes peintes, truculentes et presque vulgaires. Qui sont-elles? Aguicheuses et coquettes, ce sont des femmes de rien, de la rue, de mauvaises vies. Femmes fatales et mystiques, diseuses de bonne aventure, ce sont des fantasmagories, des rêves dessinés de façon parfois naïve et grotesque. De leur bouche ouverte, fardée de rouge carmin, s’échappe une voix — celle de la peinture ou des peintres ?

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