Jusqu’au 18 décembre 2021, Christian Laune rassemble Sam Krack, Samuel Spone et Gaétan Vaguelsy sous de titre étrange de « Opéra » à la galerie chantiersBoîteNoire. trois jeunes artistes qui partagent la peinture comme pratique.
Avec ces trois jeunes artistes récemment diplômés du MO.CO. Esba, « Opéra » permet d’interroger le retour en force de la peinture et de la figuration depuis plusieurs années.
Sam Krack – Opérer un recadrage dans « des décors qui attendent d’être habités » ?
Dès l’entrée, une huile sur bois de Sam Krack, Confortable studio mezzanine (salon) de 2021 accueille le visiteur. Avec Confortable studio mezzanine (coin cuisine) et Confortable studio mezzanine (salle de bains), elles appartiennent à une série qui semble prolonger le projet Artemis (ou 10 rue Magnol) que Sam Krack avait montré à la rentrée 2020 dans « Requiem pour un centaure », l’exposition des diplômés de MO.CO. Esba, puis au Centre Photographique Marseille dans « La Relève III – Habiter » et au CRAC Occitanie dans le cadre de « Canal Royal ».
Dans la note d’intention qu’il avait rédigée pour « La Relève III – Habiter », l’artiste définissait ainsi sa pratique pour cette série : « Le langage formel se joue d’une frontière instable entre abstraction et représentation, dans la mesure où, isolées de leur contexte, certaines images (trous dans le mur, tâches au plafond) se rapprochent de la peinture minimale abstraite, alors que d’autres (robinets, douche, etc.) restent figuratives et identifiables ».
Sam Krack, Confortable studio mezzanine (salle de bains, salon et coin cuisine), 2021 – Huile sur bois, 50 x 70cm – Opéra à la galerie chantiersBoîteNoire
Dans ces trois huiles sur bois, on retrouve les images « banales et peu séduisantes » peintes à partir de photos prises par une agence immobilière. Tout indique qu’il ne s’agit plus de celles qui accompagnent un état des lieux avant changement de locataire, mais plutôt des clichés qui illustrent les annonces de location… Le cadrage souvent en contre plongé et les perspectives légèrement déformées troublent le regard et provoquent une sensation de déséquilibre.
Le prix de ces œuvres semble être identique à la somme de la caution exigée par le bailleur…
Elles sont accompagnées par deux huiles sur toiles Meuble salle de bain et Meuble ancien (2021) dont les formats sont plus généreux. On voit y apparaître partiellement une figure humaine qui dans les deux toiles se cache derrière ou à côté d’un miroir pour « disparaître au profit de l’objet qu’ils essaient de mettre en valeur ». Pour Sam Krack, ces peintures se réfèrent « à des photos d’annonces d’objets en vente sur les plateformes en ligne entre particuliers (…) elles échappent à la logique du scoop, de l’effet ou de rareté. Leur seule raison d’exister est de prouver l’existence d’un objet, voire de témoigner de l’état de celui-ci ».
Sam Krack, Meuble ancien et Meuble salle de bain, 2021 – Huile sur lin, 160 x 120cm – Opéra à la galerie chantiersBoîteNoire
Il y a dans la pratique picturale de Sam Krack, par la banalité des sujets choisis comme dans ses cadrages, quelque chose de singulier qui provoque un malaise troublant, une inquiétude vague. Elle nous renvoie vers un quotidien ordinaire… très éloigné de l’idée d’« Opéra », à moins de considérer le titre de cette exposition comme la forme conjuguée au passé simple du verbe opérer… Dans ce cas, les peintures de Sam Krack n’opèrent-elles pas un recadrage dans « des décors qui attendent d’être habités » ? Plus largement, ne nous obligent-elles pas à voir crûment la banalité et la « modestie du réel » sans les filtres, les paillettes et les mises en scène que déversent les flux des réseaux ? Dans le texte de présentation de l’exposition, Sam Krack termine par cette question : « Isolées de leur contexte et regardées à part, ces images sont elles plus aptes à retenir notre attention, gagnent-elles en intérêt ? »
Samuel Spone – Décors
L’exposition emprunte sans doute son titre à un grand diptyque (Opéra, 2021) de Samuel Spone accroché en majesté sur le mur du fond dans la salle carrée et voûtée d’ogives qui ouvre sur la cour de l’Hôtel Baudon de Mauny.
Le spectateur est clairement face à une grande machine de théâtre où les mélanges d’eau de javel, d’encres, de peinture construisent un spectaculaire décor où s’entremêlent colonnes surchargées, rocailles évanescentes, claviers translucides, éclairs synaptiques, ombres spectrales, giclures et coulures… Ce rideau de scène très architecturé suggère un univers fantasmagorique où le regard peut se perdre dans des perspectives improbables et d’infinis détails diaphanes et vaporeux.
Samuel Spone – Opéra, 2021 (Détail) – Javel et encres sur toile, 270 x 300cm – Opéra à la galerie chantiersBoîteNoire
On attend avec fébrilité et un peu d’inquiétude les premières notes de l’ouverture de cet opéra que l’on imagine baroque et tellurique, aux accents wagnériens et aux résonances électro-trance…
Le contraste est saisissant lors que l’on se retourne face aux perspectives « dissonantes » du Confortable studio mezzanine (salle de bains) et du Meuble salle de bain de Sam Krack !
On retrouve Samuel Spone avec trois petits formats, plus « expérimentaux », accrochés en frise (F1, F2, F3, 2021). Ils font face à une grande huile sur toile de lin de Gaétan Vaguelsy qui occupe le fond de la salle rectangulaire de chantiersBoîteNoire…
Gaétan Vaguelsy – Acteurs et mises en scène
Le Memento Mori (2021) peint par Gaétan Vaguelsy pour l’exposition, montre, sur une toile de lin brute, deux figures grandeur nature et de plain-pied.
Dans son entretien avec Christian Laune, l’artiste en fait la description suivante :
« Le sujet de ce tableau évoque une situation existentielle, une action en équilibre entre “l’obscur et le lumineux”. On voit un personnage énigmatique et sombre symbolisant la mort, vêtu selon les codes d’un motard exécuteur en train de peler une pomme tel un sablier, et puis un gars au téléphone, cool et vivant, présent dans la temporalité de la conversation ».
On retrouve ici plusieurs éléments qui font le « style » de Gaétan Vaguelsy : l’absence de décors, la suppression de tout contexte, le grand format, les références à l’histoire de l’art et à la peinture « classique », la précision du geste et du rendu, une touche fine et lisse et dans ses dernières toiles l’aura orangée qui entourent ses figures…
L’artiste affirmait récemment au magazine Lokko vouloir « mettre ma génération dans l’histoire de l’art »… Dans sa conversation avec le directeur de chantiersBoîteNoire, il précisait :
« Je représente des codes, ceux de ma génération, il y a un côté hip-hop dans mon travail, je représente les miens. Mes potes délirent sur les modèles de chaussures ou sur les vestes, ils les reconnaissent. Ils se sentent pris en compte directement par les codes représentés dans la peinture ».
Sur la visière du casque, on remarque la silhouette du peintre photographiant avec son portable la scène qui peindra… un clin d’œil aux Ménines de Velasquez pour Gaétan Vaguelsy. S’il faut une référence picturale, on préférera celle du « miroir de sorcière » des Époux Arnolfini de Van Eyck. Le royal reflet du chef d’œuvre conservé au Prado à en effet peu à voir avec celui de Gaétan Vaguelsy, pas plus que la complexité de la composition et la virtuosité de la touche du maître espagnol… Les figures hiératiques de Vaguelsy et sa touche minutieuse sont en effet plus proches de la peinture à l’huile du primitif flamand… Il y manque toutefois la richesse des multiples symboles qui entourent les Époux Arnolfini…
Dans cette série, quatre formats plus petits et aux cadrages resserrés accompagnent cette grande toile que l’on peut rapprocher des « Rois Mages » exposés dans « SOL ! La biennale du territoire » au MO.CO. Panacée.
S’il revendique certaines affinités avec la peinture de Guillaume Bresson, les compositions de Gaétan Vaguelsy restent toutefois plus statiques et figées, assez éloignées de la dynamique des scènes théâtrales en grisaille, aujourd’hui plus apaisées, de celui que l’on a parfois qualifié de manière caricaturale de « Poussin des parkings »…
Entre les décors de Spone et les acteurs de Vaguelsy, c’est peut-être la « modestie du réel » des tableaux de Sam Krack qui nous interpelle avec le plus de force et de vigueur…
En savoir plus :
Sur le site de la galerie chantiersBoîteNoire
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Sur le site de Gaétan Vaguelsy
Texte de Sam Krack et entretiens de Samuel Spone et Gaétan Vaguelsy avec Christian Laune
Sam Krack
L’idée d’« Opéra » ne pourrait pas être plus éloignée de ce qui définit la série que je présente pour cette exposition. Elle se situe tellement à l’opposé que je me retrouve dedans assez facilement. Dans l’imaginaire collectif cette notion d’opéra renvoie au grandiose, au spectaculaire, à la mise en scène parfaite où rien n’est laissé au hasard. L’opéra impressionne, impose, il marque les esprits. L’univers que j’essaie de faire exister à travers mes peintures se définit avant tout par son ordinaire et sa banalité. Ce sont de petits instants de rien du tout à peine visible, maladroits, noyés dans la masse et voués à la disparition. Des endroits vides, dénués de toute présence humaine, tel des décors qui attendent d’être habités. Des gens qui tentent de disparaître au profit de l’objet qu’ils essaient de mettre en valeur. Pas de maquillage, pas de costumes, pas de scénario. Juste une fenêtre aussi fidèle que possible sur la modestie du réel.
Toute image est susceptible de devenir marchandise et toute marchandise se doit de soigner son image. Cette série de peintures se réfère à des photos d’annonces d’objets en vente sur les plateformes en ligne entre particuliers. Je m’en sers en opérant une succession de déplacements : celle de l’écran et de l’interface à la toile et de l’information au silence. Ces images se distinguent par leur honnêteté, leur indifférence et leur banalité, elles échappent à la logique du scoop, de l’effet ou de rareté. Leur seule raison d’exister est de prouver l’existence d’un objet, voire de témoigner de l’état de celui-ci. La traduction en peinture oppose une lenteur à la trivialité des images sources et les fait basculer dans un régime et un champ lexical propre à l’art. Isolées de leur contexte et regardées à part, ces images sont elles plus aptes à retenir notre attention, gagnent-elles en intérêt ?
Sam Krack Août 2021
Samuel Spone
Aujourd’hui tu pratiques le dessin et la peinture, peux-tu évoquer leur mise en oeuvre et l’origine de ton parcours ?
Pendant longtemps j’ai eu deux manières de faire, il y a une séparation nette entre le dessin et la peinture, le dessin généralement est peu accidenté, assez géré, détaillé. J’ai toujours dessiné c’est un domaine dans lequel je suis assez à l’aise. Ma peinture s’apparente au graffiti, à ce que je faisais dans la rue. Donc mes peintures, étaient comme une retranscription abstraite des tags que je faisais dans la rue. Dans ces peintures il fallait conserver l’énergie pure de ces instants où tu peins dans la rue, sur une voie ferrée ou sur l’autoroute et que tu dois, malgré les voitures qui passent, malgré la pression, être focalisé 15 secondes sur ce geste qui doit être exécuté parfaitement. J’avais pas mal lu sur la philosophie de la peinture chinoise, qui parle de gestes parfaits. Je faisais un parallèle direct entre le tag et la calligraphie chinoise.
J’ai commencé à peindre par soustraction en utilisant de l’eau de Javel pulvérisée qui attaquait la matière en décolorant la toile. Je peignais à l’aveugle car la décoloration n’est pas instantanée. J’ai travaillé sur des formats de 2 m par 2,50 m où le corps rentre largement et où on peut s’exprimer avec un outil qui permet de prendre toute la surface en quelques secondes, la toile devient un mur à ce moment-là. Chaque trait est indélébile. Il y avait un rapport, encore une fois, à l’écriture et à toute cette peinture chinoise qui exige une certaine justesse mais aussi quelque chose de méditatif, avant le passage à l’acte. La couleur était déterminée par les différents pigments utilisés pour la coloration du tissu, et aussi par le degré de chlore actif présent dans mes produits, souvent j’arrive à un beige-rosé. A force, j’ai trouvé cette teinte un peu terne, comparé au moment de la révélation, comme si la réaction était « morte » à partir du moment où les toiles étaient sèches. Puis j’ai trouvé un autre tissu où la décoloration était plutôt rougeâtre, cette couleur restituant assez bien cet instant d’incandescence où la javel est active. C’est un peu comme si j’avais réussi à fixer ce moment.
Mon dernier tableau tire davantage vers le dessin. J’avais fait toute une recherche sur de petits formats, en mélangeant la javel avec de l’eau, de l’encre, de la peinture à l’huile ou de la peinture acrylique. Je me suis rendu compte qu’en pulvérisant ces mélanges en même temps sur la toile, la peinture allait d’une manière assez logique directement là où le produit chimique opérait sa décoloration. Pour ce tableau je n’avais pas envie de me contraindre à l’unique utilisation du pulvérisateur. Je voulais aussi une couleur qui soit en dissonance avec la teinte générale de la décoloration et j’ai opté pour un vert, acide. Toutes mes recherches sont liées à la chimie, j’expérimente différents mélanges, avec l’envie de créer une manière personnelle de peindre.
Quelles perspectives à venir ?
Dans mon travail actuel j’ai une relation à mes premières peintures dont je veux conserver l’énergie, tout en contrôlant davantage le traitement plastique. Dans mes grands formats faits en quelques minutes l’action se déroulait dans cet instant T de la révélation chimique. L’action était condensée dans un geste ultime. Mais il s’avère que la forme une fois figée est moins en mouvement que dans mes tableaux récents. Alors, je tiens à garder ces deux extrêmes, c’est là toute ma problématique entre l’action et le dessin. Dans mes nouveaux tableaux, la perspective est présente. Je parle d’une perspective qui créerait une certaine illusion de profondeur en favorisant l’immersion. Pour moi ce type de perspective fait directement référence à une scène de théâtre, je pense aux films de Meliès. Je puise aussi pas mal dans la science-fiction.
Quel est ton projet pour l’exposition à la galerie chantiersBoîteNoire ?
Un diptyque de 2m70 par 3m, et une série de petits formats. Au niveau pictural je veux fusionner les extrêmes dont je parle depuis le début. Ce serait un mix de pulvérisation de javel pure très puissant et des effets de flou issus de toutes ces dernières trouvailles avec du produit dilué en sous-couche afin de créer une espèce de clair-obscur. Le grand diptyque serait confronté aux petits formats beaucoup plus expérimentaux. Ce qui me plaît dans ce procédé de décoloration c’est que la javel attaque vraiment le tissu, en ce sens je ne suis pas vraiment dans la représentation. Cela provoque un ressenti assez viscéral où ce que tu vois a vraiment été brûlé, c’est réel.
Entretien avec Christian Laune Août 2021
Gaétan Vaguelsy
Tu es peintre et tu donnes à voir l’importance des relations humaines, amicales et solides de ta génération. Cela provoque un certain lyrisme, celui de la vie et des émotions intenses, risquées ?
Quel rapport entretiens-tu avec la Peinture ?
Peindre pour moi est un défi, comme un défi sportif. Arrêter de grapher pour passer à la peinture figurative était pour moi l’évolution la plus ambitieuse ! Je pars de mises en scène construites sans folklore ni déguisements. Je représente des codes, ceux de ma génération, il y a un côté hip-hop dans mon travail, je représente les miens. Mes potes délirent sur les modèles de chaussures ou sur les vestes, ils les reconnaissent. Ils se sentent pris en compte directement par les codes représentés dans la peinture. La tension qui est présente est maquillée, elle est maquillée par des bonbons et des trucs assez enfantins. Ces bonbons, ces petits objets, c’est juste pour se faire plaisir, ça fait partie de la condition de n’importe quel humain. Je fais des photos comme je fais des croquis, en gros je sors mes personnages du monde réel. Dans mes peintures je souhaite supprimer le contexte, il n’y a pas de fond derrière les personnages. J’ai commencé très vite à ne pas représenter le contexte ou alors à faire des monochromes. Je ne veux pas qu’il y ait d’espace réel pour proposer un face-à-face universel entre humains. J’aime réaliser de très grands formats. Démarrer un grand format c’est s’engager à passer énormément de temps sur la toile, s’oublier dans ce défi. Peindre un grand format c’est sérieux comme les peintures d’histoire super imposantes dans les musées. Et il y a aussi le rapport à l’échelle du corps, le face-à-face que cela crée avec les gens. Aujourd’hui, quand je peins, je suis toujours devant le même défi, mais le sentiment de satisfaction s’évapore très vite. Peut-être est-ce trop ambitieux ? Peut-être devrais-je avoir une pratique plus expérimentale sur de petits formats, faire apparaître la peinture et sa matière ? Mon avis sur ce que devrait être la peinture change… J’aime beaucoup la peinture flamande, je trouve ça extrêmement jouissif à regarder de près toutes ces couches qui forment quelque chose de finalement super précis, alors que de près c’est vraiment comme une matière informe.
Dans mes compositions récentes les personnages sont « habités » d’une couleur orange fluo, au départ quand je peignais des personnages sur des monochromes ils étaient vraiment découpés nickel, il y avait quelque chose que je trouvais comme un peu figé. Cette nouvelle approche m’a demandé un certain effort, il fallait aller contre une espèce de dogme et de rigueur absolue que je m’étais imposés pour apprendre – la main doit être la main, ça ne doit pas dépasser, ça doit être comme c’est réellement, etc. –
C’est peut-être le point de départ d’une sorte de libération, la couleur orange est importante par opposition avec les vêtements qui sont habituellement sombres, mais aussi pour son aspect industriel synthétique et acide.
Quel est ton projet pour l’exposition à la galerie chantiersBoîteNoire ?
Dans le grand tableau que je vais présenter à la galerie il y a un clin d’oeil aux Ménines de Velasquez avec un reflet dans le casque où on me voit en train de prendre la photo qui me permet de faire la peinture. Ce petit jeu de miroirs m’intéresse et va me permettre de sortir d’une représentation figurative stricte. Le sujet de ce tableau évoque une situation existentielle, une action en équilibre entre « l’obscur et le lumineux ». On voit un personnage énigmatique et sombre symbolisant la mort, vêtu selon les codes d’un motard exécuteur en train de peler une pomme tel un sablier, et puis un gars au téléphone, cool et vivant, présent dans la temporalité de la conversation. Cette situation créé une ouverture vers une autre histoire qui pourrait se dérouler en annexe. D’autres tableaux, de petit format, représenteraient des détails de cette annexe. Ce serait l’occasion de peindre autrement, selon une approche moins définitive et sans pression.
J’ai idée que quelque chose est en train de se faire, de se produire dans la temporalité même qui se déroule dans le sujet du grand tableau et au-delà dans la promesse des petits formats.
Entretien avec Christian Laune Août 2021