Regards sur Art-o-rama 2022 : Du côté des galeries

Après le retour, l’an dernier, d’une édition physique du salon, mais toujours masquée, c’est avec beaucoup de plaisir que l’on a retrouvé Art-o-rama 2022 enfin « libre »…

Cet incontournable salon international d’art contemporain qui marque la rentrée de l’art à Marseille depuis 2007 s’est déroulé du 25 au 28 août dans les espaces de la Friche la Belle de Mai.

Saluons une nouvelle fois l’équipe de Fræme, productrice d’Art-o-rama, pour son organisation sans faille et son accueil très professionnels aux exposants, aux artistes, aux collectionneurs et aux visiteurs. Art-o-rama 2022 s’impose toujours plus comme un événement majeur au niveau national et international tout en conservant son caractère singulier et sa convivialité.

Photo ©Margot Montigny

Art-o-rama 2022 proposait, pour cette 16édition, une sélection plus large que les années précédentes. Provenant de 18 pays, avec une représentation significative d’Europe de l’Est, 47 galeries occupaient les espaces de la Cartonnerie. Vingt deux d’entre elles exposaient pour la première fois témoignant ainsi du rôle de défricheur d’Art-o-rama et de son soutien à l’émergence.

Une revue exhaustive des propositions artistiques de cette édition 2022 est impossible et serait sans doute indigeste. Les impressions de visite qui suivent se limitent aux projets qui ont retenu notre attention. Un regard particulier sera accordé à l’artiste invité, aux quatre jeunes artistes du Show Room et à certains projets associés dans une prochaine chronique.

Photo ©Margot Montigny

Un des caractères originaux de ce salon est d’offrir aux galeries sélectionnées la possibilité de concevoir un espace original en fonction des artistes et des œuvres qu’ils ont choisi d’exposer. Pour cela, chacun dispose du même nombre de mètres linéaires de cimaises. Ce choix a souvent permis de voir à Art-o-rama des scénographies et des accrochages audacieux et singuliers, parfois provocateurs qui illustraient avec force la ligne artistique des galeristes.

En 2019, puis en 2021, on avait noté un net retour au classique stand avec deux ou trois cimaises, ouvert sur son allée. Cette tendance semble se prolonger pour Art-o-rama 2022.

Rares sont les galeries qui ont fait preuve de témérité avec des scénographies moins conventionnelles.

Parmi ces dernières, on peut citer une nouvelle fois Exo Exo (Paris) avec un projet d’Antoine Donzeaud qui affirme la volonté d’interroger notre rapport aux images. Construites à l’aide de châssis de bois sur lesquels sont suspendus des stores californiens, des alcôves abritent des écrans qui présentent des montages vidéos de films d’Antoine Donzeaud et d’autres créateur·ice·s…

Exo Exo, Paris (Antoine Donzeaud) – Art-o-rama 2022

De son côté, Sissi Club (Marseille), dans un accrochage parfois suspendu, jouait d’un contraste violent, presque agressif, entre des cimaises noires rapidement peintes qui reflétaient les lumières du salon et les toiles colorées et texturées d’Inès Di Folco.

Les curatrices définissaient comme « empreintes d’une mélancolie douce et lascive, d’une conscience du temps qui passe » et dont l’accrochage était conçu comme une « une invitation à entrer dans la langueur du soir, au point de bascule du réel au spirituel »…

Sissi Club, Marseille Inès Di Folco) – Art-o-rama 2022

Le retour de la peinture et parfois de la figuration qui marquait les éditions précédentes se confirme un peu plus. Cependant, Art-o-rama 2022 continue à montrer un certain équilibre et une forme d’éclectisme, dans les médiums et les multiples propositions artistiques exposées. En 2019 et 2021, on avait qualifié le salon de plus raisonnable ; cela reste le cas pour Art-o-rama 2022.

Toutefois, les perspectives et les regards croisés qu’offrent les espaces de la Cartonnerie suggèrent des respirations et des confrontations toujours remarquables. Cette édition d’Art-o-rama confirme d’excellence de ce salon unique et du plaisir évident que partagent galeristes, artistes, collectionneurs et visiteurs.

Parmi les galeristes…

Les impressions qui suivent ne sont en aucun cas des regards critiques sur le travail des artistes. Ces commentaires s’intéressent à la manière dont les œuvres sont exposées, à la pertinence de leur accrochage, à l’originalité de la scénographie et à la cohérence entre la présentation et le discours des galeristes. Les projets qui ne sont pas évoqués ici peuvent montrer des pièces remarquables sans que leur mise en espace ait attiré mon attention, probablement par distraction…

Outre les propositions de Exo Exo (Paris) et de Sissi Club (Marseille), on a plus particulièrement apprécié les accrochages suivants :

Joseph Tang (Les Lilas Grand Paris)

Avec sobriété, sur deux cimaises largement ouvertes, la galerie Joseph Tang proposait des œuvres sur papier de Nicolas Ackermand et deux imposantes toiles de Sophie Bueno-Boutellier dont on avait beaucoup apprécier le travail dans « Touche-Moi » présenté par Cédric Aurelle et Fraeme au Panorama en 2021.

In Situ fabienne leclerc (Romainville Grand Paris)

Fidèle d’Art-o-rama, la galerie In Situ – fabienne leclerc reunissait des œuvres de l’artiste américain Mark Dion, et du trio iranien Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh et Hesam Rahmanian et de Marina de Caro, une nouvelle artiste qui a rejoint la galerie, dans un accrochage comme toujours très réussi. Cette dernière est lauréate du Prix Pébeo 2022 qui se traduit par l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres.

Hubert Winter, Vienne

La galerie Hubert Winter présentait un projet « sur le délicat sujet du Moment », avec en exergue une citation de Søren Kierkegaard :

« L’instant n’est pas à proprement parler l’atome de temps mais l’atome de l’éternité. Il est le premier reflet de l’éternité dans le temps, et pour ainsi dire sa première tentative, de l’arrêter. »

Hubert Winter, Vienne Alessandro Biggio et Judith Fegerl) - Art-o-rama 2022
Hubert Winter, Vienne Alessandro Biggio et Judith Fegerl) – Art-o-rama 2022

L’exposition confrontait de délicats monotypes d’argile sur papier et des sculptures faites à la main à partir de cendre d’Alessandro Biggio avec d’étranges « dessins » de Judith Fegerl combinant papier paraffiné, aluminium et laiton et une sculpture de sa série Moment où deux plaques d’acier sont maintenues ensemble et en équilibre par la force du champ magnétique généré des électroaimants.

Tomas Umrian (Bratislava / Paris)

En dépit d’une lumière naturelle légèrement bleutée, la galerie Tomas Umrian présentait un intéressant solo show de l’artiste slovaque Lucia Tallová composé de trois de ses séries récentes où sont mis en scène peintures, objets, collages photographiques et assemblages basés sur des matériaux anciens collectionnés par l’artiste.

Lucia Tallová est la lauréate du Prix Nice(He)art 2022. Elle beneficiera d’un programme de résidence incluant un séjour de 6 à 8 semaines, une aide à la création, à la production d’une nouvelle série d’œuvres ainsi qu’une ou plusieurs expositions par la suite.

Meessen De Clercq (Bruxelles)

Autre pilier d’Art-o-rama, Meessen De Clercq séduit une nouvelle fois avec un remarquable solo show de l’artiste français Théo Massoulier. Dans une scénographie soignée, au caractère très muséal, une série de vitrines présentaient un fascinant ensemble de petites sculptures aux assemblages minutieux de formes hybrides empruntées au monde du vivant.

Au centre, un curieux relief n’est pas sans faire écho aux Gorgones d’Hugo Schiavi qui sont présentées au peu plus loin par Double V…

Svit (Prague) et Photoport (Bratislava)

Au fond du plateau de la Cartonerie, Svit & Photoport proposaient un des cinq Dialogues de cette édition 2022 d’Art-o-rama où des toiles d’Alexandra Barth conversaient dans un accrochage sobre, sage et très maitrisé avec des volumes et des dessins de Habima Fuchs

Grant Wahlquist (Portland (ME))

Grant Wahlquist présentait une exposition très réussie qui réunissait de Tad Beck et Jennifer Locke à l’occasion du dixième anniversaire de leur dernière exposition commune.

Avec sa série Blanks, Tad Beck proposait des œuvres captivantes produite par un étonnant processus itératif de photographie qui transforme « de faibles reflets en abstractions » dans lesquelles l’atelier du peintre américain Winslow Homer fonctionne « comme un appareil pour la création d’un nouvel espace abstrait ».

Certainement une des très belles découvertes du salon !

Le dialogue avec l’installation vidéo de Jennifer Locke (Spells I (Power Cord, Candle, Ball, Mirror, Hand of Glory, Salt), 2020) est surprenant et très fructueux dans «leur quête des limites de la photographie et de la vidéo »…

Tatjana Pieters (Gand)

La galerie Tatjana Pieters proposait un dialogue entre quatre artistes qui, afirmait-elle, «jouent avec les définitions traditionnelles de la sculpture et de la peinture ». En effet, les œuvres sélectionnées de Ben Edmunds, Anneke Eussen, Indrikis Gelzis, Matthijs Kimpe et Lucia Tallovà font un vigoureux contraste avec le « retour » d’une peinture figurative et expressive très en vogue…

Everyday Gallery (Anvers)

Le stand de Everyday Gallery pour Art-o-rama proposait un imposant solo show de Jean-Baptiste Janisset avec la volonté de représenter un récit de l’incarnation de « notre relation inconsciente avec le spirituel » chère à l’artiste. Dans un environnement couleur ocre, les œuvres sélectionnées semblent pour la galerie «indiquer le point final tant attendu d’un pèlerinage »…

Double V (Marseille / Paris)

Double V présentait un focus sur le travail d’Ugo Schiavi. Une large partie du stand est consacrée à la série des Gorgones que l’on avait découverte dans « Street Trash : L’effet spécial de la sculpture », une exposition imaginée par Amandine Guruceaga et Benjamin Marianne et présentée par TANK art space juste avant le premier confinement. On avait retrouvé ces Gorgones produites à partir d’empreintes de rochers « dévorés par des organismes lithophages et collecté des matériaux rejetés par la mer, comme le plastiglomérat » dans une mise en scène (un peu trop) dramatique et spectaculaire dans « Gargareôn » au Musée Réattu en début d’année. Présentées ici en pleine lumière, ces sculptures révèlent beaucoup mieux leur étonnante richesse…

Issu de l’exposition arlésienne, l’inquiétant Gargareôn-Navigator qui y accueillait le visiteur dans la pénombre montre ici toute la complexité de ce tirage en résine acrylique d’un moulage sur une gargouille médiévale en dépôt au Musée Réattu qui vomit de glauques entrailles en mousse polyuréthane. En face, on retrouve aussi le Gùla 2 (2022) qui était tapi dans l’escalier qui conduisait à la salle des archives du Grand Prieuré où le visiteur était attendu par un imposant Léviathan

Nicoletti (Londres)

NıCOLETTı proposait « Shakin’Guanine », une exposition personnelle de Pierre Unal-Brunet. C’est avec beaucoup de plaisir que l’on a retrouvé le travail de cet artiste sétois. Lauréat de l’appel à projets d’aide à la création Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers 2021, il avait présenté Maldormir, la restitution de trois mois de résidence entre une plage de Marseillan et son atelier.

Quelques pièces avaient également été choisies par Amandine Guruceaga et Benjamin Marianne dans l’espace consacré à TANK art space pour le premier volet de Murmurations à la Friche. Dans le cadre d’Art-o-rama 2022, on retrouve son travail dans l’excellente exposition « Tarasque et silures » présentée par Moly-Sabata, sous le commissariat de Joël Riff.

On a également apprécié la présence de Mégane Brauer découverte en 2020 dans la Relève II à art-cade et accueillie l’an dernier par Wilfrid Almendra et Céline Kopp avec « Shout, Sister, Shout! » dans l’atelier du sculpteur.

Elle est ici représentée par Air de Paris (Romainville Grand Paris) dans un dialogue un peu compliqué avec les toiles de Brilant Milazimi proposées par LambdaLambdaLambda (Pristina)…

À suivre des regards sur le solo show de Flore Saunois, artiste invitée Art-o-rama 2022 et lauréate du Show-room en 2021, « Tarasque et silures » un proposition de Moly-Sabata sous le commissariat de Joël Riff « Tarasque et silures » avec des œuvres de Caroline Achaintre, Mimosa Echard, Damien Fragnon, Pakui Hardware, Evie Hone, Les Crafties, Sarah Sandler, Julia Scalbert, Pierre Unal-Brunet et David Wolle et sur le Show-room curaté cette année par Aude Christel Mgba avec Hayoung, Samir Laghouati-Rashwan, Robin Plus et Janna Zhiri.

À lire, ci-dessous, l’éditorial de Jérôme Pantalacci.

En savoir plus :
Sur le site d’Art-o-rama 2022
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Galeries Art-o-rama 2022 :

31 project, Paris • ADN, Barcelone • Bombon, Barcelone • Bosse & Baum, Londres • Castiglioni, Milan • Ceysson & Bénétière, Paris • Cibrián, San Sebastian • Doris Ghetta, Ortisei • Double V, Marseille/Paris • eins gallery, Limassol • Everyday Gallery, Anvers • Exo Exo, Paris • FOKU, Tallinn • Gæp, Bucharest • Gilles Drouault galerie, Paris • Good Weather, Chicago (IL) • / North Little Rock (AR) • Grant Wahlquist, Portland (ME) • Hubert Winter, Vienne • In Situ fabienne leclerc, • Romainville Grand Paris • Joseph Tang, • Les Lilas Grand Paris • M. LeBlanc, Chicago (IL) • Meessen De Clercq, Bruxelles • Nicoletti, Londres • Nir Altman, Munich • O-Town House, Los Angeles (CA) • Parliament, Paris • Public Gallery, Londres • Salle Principale, Paris • sans titre, Paris • Shazar Gallery, Naples • Sissi Club, Marseille • Sophie Tappeiner, Vienne • South Parade, Londres • Tatjana Pieters, Gant • The Film Gallery, Paris • Tomas Umrian, Bratislava / Paris • Wonnerth Dejaco, Vienne

Dialogues Art-o-rama 2022 :

LambdaLambdaLambda, Pristina & Air de Paris, • Romainville Grand Paris • Osnova, Moscou & Rodríguez, Poznan • Pierre Poumet, Bordeaux & A. Romy, Zurich • Svit, Prague & Photoport, Bratislava • Zeller van Almsick, Vienne & Shore, Vienne

La section Édition art & design qui s’ouvre cette année au design contemporain présentera au 3étage de la Tour 21 éditeur·rice·s français·e·s et européen·ne·s.

Edition art & design Art-o-rama 2022 :

13 Desserts, Paris • and the editions, Vienne • Atelier Vis à Vis, Marseille • Cable Depot, Londres • Collection Lambert, Avignon • Dilecta, Paris • Fracas, Bruxelles • French Cliché, Paris • Gilles Drouault multiples, Paris • Homaar, Paris • Ker-Xavier, Bordeaux • Klosterfelde Edition, Berlin • La peau de l’ours, Brussels • Marion Mailaender, Paris • / Marseille • Modulab, Metz • MORE Projects, Paris • Ogami Press, Madrid • Rubis sur l’ongle, Pantin • Southway Studio, Marseille • Tchikebe, Marseille • Villa Noailles, Hyères • Librairie Salle des Machines

Art-o-rama 2022 : Présentation par Jérô Pantalacci

Fort de son édition 2021 où Art-o-rama a confirmé sa capacité à anticiper les mutations des scènes internationales de l’art contemporain, le Salon accueille cette année 47 galeries provenant de 18 pays avec une représentation significative de galeries d’Europe de l’Est. Nous réaffirmons aussi notre engagement dans le soutien à l’émergence et notre rôle de défricheur : Art-o-rama est le premier salon en France, voire en Europe, pour la plupart des 22 galeries qui y participent pour la première fois. La section Dialogue, initiée en 2021 comme une affirmation de la solidarité et de la collaboration qui existe entre les galeries, se poursuit en 2022 avec 5 projets. Cette édition 2022 célèbre aussi le développement de la section Édition qui s’ouvre au design contemporain avec la création d’un nouveau jury dédié : la section Édition art & design met en avant 21 éditeur·rice·s français·e·s et européen·ne·s.

Ainsi, au sein de notre lieu, à la Friche la Belle de Mai, ce sont près de 130 artistes qui sont présenté·e·s, originaires de 29 pays différents, avec 22 solo shows, 18 duo shows et 24 collective shows, renforçant ainsi la place de Marseille comme terre d’accueil d’artistes de tous horizons.

Le Salon Immatériel, plateforme en ligne dédiée aux oeuvres adaptées au format numérique, présente une nouvelle sélection de galeries, ainsi qu’une section curatée et éditorialisée par SIX YEARS (Arlène Berceliot Courtin, Karin Schlageter, Francesca Zappia), programme de recherche et de résidences curatoriales en ligne de C.E.A – Association française des commissaires d’exposition.

Art-o-rama 2022 développe un programme éclectique ouvert au public en entrée libre sur toute la durée du Salon. Nous avons le plaisir de recevoir une table ronde menée par Noé Duchaufour-Lawrance, à l’occasion de l’exposition “Le Verre” présentée au Cirva qui rassemble les recherches réalisées dans le cadre du workshop de l’Académie des savoir-faire de la Fondation d’entreprise Hermès. Nous présentons l’avant première du film « Bright Hours » de Gerard & Kelly, insufflant une sensualité joyeuse et une force subversive à la radicalité moderniste de la Cité Radieuse pour ses 70 ans, suivie d’une discussion modérée par l’historien d’art et fondateur d’Architecture de Collection Aurélien Vernant, avec les artistes et le critique d’art Bernard Blistène. En partenariat avec le CCN Ballet national de Marseille nous invitons (LA)HORDE à curater une sélection de films expérimentaux articulée notamment autour d’un cycle de films de Charles Atlas. « Liquid Futures » curaté par Klima (Loucia Carlier et Antonine Scali Ringwald) propose en écho au numéro 5 de leur revue, une série de films de Rosa Barba, Jason Hendrik Hansma, Joey Holder, Zoë Marden, Josèfa Ntjam, Laure Prouvost, Mayara Yamada, autour de l’univers aquatique réel ou fantasmé, quand « Turbulences », une proposition de Pascale Cassagnau (CNAP) et de la collectionneuse Josée Gensollen (La Fabrique, Marseille), rassemble les éclats d’un monde en crise à travers les oeuvres poétiques d’Enrique Ramirez, Pablo Helguera, Daphné Hérétakis, Elise Florenty et Marcel Türkowsky. Katrin Ströbel et Mouna Karimi proposeront la performance « Making love to unknown cities » dans le cadre de l’exposition « JAIMES » de Triangle-Astérides, curatée par Marie de Gaulejac, et «The Solitarity Hours of Night », installation inédite de Kévin Blinderman, appropriation fiévreuse des scénographies incandescentes des lieux festifs, rythmera le Salon par intermittence en partenariat avec Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers. Ce programme est aussi l’occasion de célébrer un nouveau partenariat avec la foire Art Athina, par le premier volet d’un débat modéré par Marina Fokidis (Kunsthalle Athena, South as a State of Mind), avec Stamatia Dimitrakopoulos (Art Athina), et Anissa Touati (Paris Internationale) sur les nouveaux marchés et la place des foires d’art contemporain au sud de l’Europe.

Comme chaque année, ces 4 jours de Salon sont également ponctués des annonces des différents Prix. Le Prix Région Sud, pour le·a lauréat·e du Show-room curaté cette année par Aude Christel Mgba et le Prix François Bret pour les diplômé·e·s de l’École des Beaux-Arts de Marseille conjuguent notre engagement auprès des scènes territoriales. Le Prix Roger Pailhas, récompensant la proposition de stand de galerie la plus audacieuse, accompagne 4 prix d’acquisitions, de collections privées ou d’entreprise. Nous sommes heureux·ses que le Prix BECAUSE OF MANY SUNS de la Collezione Taurisano, le Prix de la Collection Doche de Laquintane et le Prix Pébéo nous renouvellent leur confiance, et d’accueillir pour la première fois les Prix d’acquisition et de résidence de la Collection Marval et Nice(He)art.

Le site de la Friche la Belle de Mai que nous investissons en différents espaces, est encore plus fortement marqué des couleurs de l’art contemporain avec « Adelaïde », exposition personnelle de l’artiste franco-portugais Wilfrid Almendra par Fræme, dont la proposition se déploie aussi au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, « JAIMES » de Triangle-Astérides, et l’ouverture de « XOXO », qui réunit les artistes Prune Phi et Sandar Tun Tun, exposition co-produite par Fræme, Triangle-Astérides et la SCIC Friche la Belle de Mai.

Enfin, Art-o-rama est cette année encore au coeur d’une belle énergie, comme en témoignent les parcours Hors-les-Murs à Marseille, la diversité et la qualité des expositions de nos partenaires institutionnels et du réseau Plein Sud.

Jérôme Pantalacci, directeur d’Art-o-rama

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