Si nous avions été assez peu convaincus par la carte blanche accordée à Xavier Veilhan, en 2013, la proposition de Daniel BurenDéfini, Fini, Infini, travaux in situ sur le toit de la Cité Radieuse à Marseille, est une vraie réussite.
Sans surprise, on retrouve le vocabulaire « classique » de Buren, mais une fois encore, il réussit à nous surprendre. Ce nouvel opus de ses travaux in situ joue de façon magistrale avec les éléments architecturaux du toit-terrasse de Le Corbusier, la lumière, le ciel et le paysage.
Sept œuvres monumentales inédites transforment les perspectives et métamorphosent la terrasse du Corbu. Défini, Fini, Infini, travaux in situ, multiplie les surprises et s’amuse à troubler nos sensations.
Avec son habituelle économie de moyens (Panneaux carrés de Dibond et de bois et miroirs), Buren offre aux visiteurs une installation ludique dont ils s’emparent immédiatement avec un plaisir évident et partagé. C’est un bonheur de voir les adultes comme les enfants jouer avec leur image, multiplier les pauses et les interactions avec les œuvres. Le plaisir de se photographier et photographies les autres, les sourires et les conversations montrent que le travail de Buren est adopté sans difficulté et qu’il est clairement apprécié du public…
L’interaction des œuvres de Buren avec leur environnement, la lumière, l’état du ciel, et avec l’heure du jour mérite à l’évidence plusieurs visites sur le toit-terrasse de la Cité Radieuse.
À l’exception d’une remarquable installation présentée dans l’ancien gymnase, l’exposition est en accès libre.