Nina Roussière – Les traces du futur
Galerie chantiersBoîteNoire – Montpellier


La galerie chantiersBoîteNoire a rouvert ses portes le 25 mai avec la prolongation de l’exposition de l’exposition de Nina Roussière, « Les traces du futur », jusqu’au 18 juillet.

On avait pu apprécier le travail de Nina Roussière dans plusieurs expositions collectives à Montpellier, notamment en 2017 au Frac Occitanie Montpellier dans « L’impossible mordant physique » une proposition qui s’inscrivait dans le cadre du dispositif de Post_Production. On l’avait découverte à l’occasion de l’édition 2013 de Drawing room en compagnie d’Abdelkader Benchamma chez chantiersBoîteNoire. En 2015, la galerie l’accueillait avec Claire Malrieux pour « Économie Vibratoire » et plusieurs de ses photogrammes étaient présentés à La Panacée pour Drawing room 015 par Christian Laune.

Dans « Les traces du futur », Nina Roussière montre un ensemble inédit réalisé en 2020 composé de plusieurs photogrammes, de deux séries de dessins, d’une installation et d’un wall drawing.

Nina Roussière - Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis..., 2020 et Constellation du dragon, 2020 - Photo chantiersBoîteNoire
Nina Roussière – Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis…, 2020 et Constellation du dragon, 2020 – Photo chantiersBoîteNoire

La petite salle voûtée qui ouvre dans la cour de l’Hôtel Baudon de Mauny présente trois extraordinaires photogrammes de Nina Roussière et une très belle installation aérienne « Suave, mari magno turbilantibus aequaora ventis,… » qui superpose des tissus en fibre de verre peints de couleurs lumineuses. Pour l’artiste, ce dispositif fait référence au philosophe Lucrèce et « illustre la rencontre, le choc, la fluidité, la dynamique, le mouvement propre aux atomistes. »

Nina Roussière - Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis..., 2020 et Constellation du dragon, 2020 - Les traces du futur - chantiersBoîteNoire - © Nina Roussière
Nina Roussière – Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis…, 2020 et Constellation du dragon, 2020 – Les traces du futur – chantiersBoîteNoire – ©Nina Roussière

On avait découvert avec beaucoup d’intérêt ses photogrammes à La Panacée en 2015 et au Frac en 2017. Les deux grands montages titrés Constellation du dragon démontrent la parfaite maîtrise technique de Nina Roussière et sa capacité à produire des images magiques et mystérieuses au service de son discours. Rehaussé d’or, quatre formats 24 x 30,5 cm sont assemblés et encadrés avec soin. On apprécie particulièrement le verre antireflet qui s’imposait ici pour donner toute leur profondeur à ces étonnantes images photographiques.

Constellation du Dragon, série1, photogramme sur papier barité, rehauts dorés 44 x 145 cm (4 formats, 24 x 30,5 cm, assemblés et encadrés), 2020 ©Nina Roussière

Trois autres photogrammes au format 24 x 30 cm accompagnent ces deux expressions de la Constellation du dragon.
Traces du futur #03 est accroché dans la même salle. Traces du futur #02 et #04 sont présentés dans l’espace suivant.

Traces du futur #02, #03, #04, photogrammes sur papier barité, rehauts dorés, 24 x 30 cm, 2020. ©Nina Roussière

Dans grande salle qui ouvre sur la rue de la carbonnerie présente un ensemble d’œuvres sur papier tout aussi intéressantes.

Variation 6, Pastel, fusain, graphite sur papier Arches, encadré, 57,5 x 77,5 cm, 2020. ©Nina Roussière

Variation 6, un très beau dessin au pastel, fusain et graphite sur papier Arches fait une évidente transition entre les deux espaces.

Nina Roussière - Les traces du futur - Vue de l'exposition à la galerie chantiersBoîteNoire
Nina Roussière – Les traces du futur – Vue de l’exposition à la galerie chantiersBoîteNoire

La première partie de la salle est occupée par quatre grands dessins (104 x 73,5 cm) dont le titre commun (Ho) (La constante de Hubble fait référence pour Nina Roussière « à ce paramètre fondamental qui permet en particulier de déterminer l’âge de l’univers et son expansion ».

La seconde séquence de l’accrochage pour cet espace présente trois autres Variations (1, 3 et 4) qui associent gaufrage, fusain et graphite.

Nina Roussière - Les traces du futur - Vue de l'exposition à la galerie chantiersBoîteNoire - - Photo chantiersBoîteNoire
Nina Roussière – Les traces du futur – Vue de l’exposition à la galerie chantiersBoîteNoire – Photo chantiersBoîteNoire

Entre les deux séries, un superbe kimono en soie, plié avec soin, est posé au pied d’un des piliers de la voûte. Il attire inévitablement le regard et intrigue le visiteur. Pour Nina Roussière, sa présence est importante, car il a en partie inspiré la gamme chromatique de ces « traces du futur »…

Le bruissement des étoiles du matin, papier de riz, graphite, acrylique sur mur, 350 x 300 cm, 2020. ©Nina Roussière

Au fond, Le bruissement des étoiles du matin, un imposant assemblage (350 x 300 cm) de dessins au graphite à l’acrylique sur papier de riz suggère un infini voyage dans les « systèmes numériques et quantiques » et les géométries métaphysiques que propose Nina Roussière.

À ne pas manquer !

Pendant la semaine, les visiteurs seront reçus sur rendez-vous privés (06 86 58 25 62). L’exposition est accessible jusqu’au 18 juillet, librement les samedis de 11h à 18.00 en présence de Nina Roussière.

Rencontre avec Nina Roussière, Vincent Honoré et Christian Laune pour« Les traces du futur » à la galerie chantiersBoîteNoire

À lire, ci-dessous, la présentation de « Les traces du futur » qui accompagnait le communiqué de presse de la galerie et quelques repères biographiques.

En savoir plus :
Sur le site de la galerie chantiersBoîteNoire
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Nina Roussière, « Les traces du futur » : une présentation par les chantiersBoîteNoire

Le travail de Nina Roussière se base sur l’indiciel, sur la signature au sens physique du terme, c’est-à-dire sur l’empreinte énergétique des choses avant qu’elles ne se forment. La lumière et le temps sont des paramètres incontournables pour elle dans la réalisation de ses travaux. Que ce soit dans les photogrammes, ou bien dans les dessins aux tracés précis, marqueurs de directions, d’étapes et de points de fixation, enfin dans la vibration des couleurs très présentes dans ses œuvres récentes.
La géométrie ainsi pratiquée permet d’inscrire et de poser les traces dans un plan, dans une dimension à l’intérieur du dessin.

Nina Roussière - Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis..., 2020 et Constellation du dragon, 2020 - Photo chantiersBoîteNoire
Nina Roussière – Suave, mari magne turbanlibus aequere, ventis…, 2020 et Constellation du dragon, 2020 – Photo chantiersBoîteNoire

Nina Roussière ne représente pas, elle observe et assimile certains systèmes issus des avancées technologiques et des découvertes scientifiques, mais aussi de constructions cosmologiques, voire ésotériques, pour les restituer dans ses réalisations.
L’artiste est soucieuse de produire une image agissante, elle charge la structure de ses dessins de codes et de combinaisons cryptées. Elle capture les variations infinies qui apparaissent pour donner vie à des traces en mouvement.

Dans Les traces du futur, l’artiste montre un ensemble inédit réalisé en 2020 composé de plusieurs photogrammes, de deux séries de dessins, d’une installation et d’un wall drawing.

Deux grands photogrammes titrés Constellation du dragon évoquent la fameuse créature mystique en une apparition mystérieuse et raffinée, rehaussée d’or.

(H0) (La constante de Hubble) est un titre commun aux quatre grands dessins en référence à ce paramètre fondamental qui permet en particulier de déterminer l’âge de l’Univers et son expansion. Jouant d’écosystèmes hybrides et de références intimes (traces sur le sable, estampes japonaises, signaux numériques, rêves,…) Nina Roussière se met à distance pour jouer de rencontres surprenantes créées par l’apparition de tracés construits et réguliers.

Nina Roussière - (H0) (La constante de Hubble), 2020 - Photo Nina Roussière
Nina Roussière – Le bruissement des étoiles du matin, papier de riz, graphite, acrylique sur mur, 350 x 300 cm,
2020 – Photo © Nina Roussière

L’installation « Suave, mari magno turbilantibus aequaora ventis,… » fait référence au philosophe Lucrèce lorsqu’il aborde le chapitre des atomes.
Réalisée à partir de trames colorées superposées, l’installation produit des vibrations colorées. La superposition des tissus en fibre de verre peint de couleurs lumineuses illustre la rencontre, le choc, la fluidité, la dynamique, le mouvement propre aux atomistes.

Nina Roussière – Repères biographiques

Née en 1979, à Nîmes
Vit et travaille à Sète.

Formation

2013 – D.N.S.E.P. (Master2) with compliments of the jury, ESBAN, Ecole Supérieure
des Beaux-arts de Nîmes,
2002 – Diplôme des Gobelins, l’école de l’image, Paris 13e,
2000 – Master 2, Graphic design, l’Institut supérieur des Arts appliqués, Paris

Expositions personnelles et collectives

Les traces du futur, galerie chantiersBoîteNoire, Montpellier, de mars à juin 2020
Danse des atomes, DOC, curated by Daïga Grantina, Paris, Juin-juillet 2018
L’impossible mordant physique, Frac Occitanie, Novembre 2017- janvier 2018
Dessins, avec Eudes Menichetti et Abdelkader Benchamma, galerie chantiersBoîteNoire, 2016
Drawing room 015, avec Valérie du Chéné et Mïrka Lugosi, La Panacée, Montpellier, 2015
Economie vibratoire, galerie chantiersBoîteNoire, Montpellier, 2015
Alerte météo 4 suite, Château Royal de Collioure, Collioure, France, 2014
Poursuite 5, Ecole Supérieure des Beaux-arts de Nîmes, France, 2014
Alerte météo 4, Musée régional d’art contemporain, Sérignan, France 2014
Drawing room 013, galerie chantiersBoîteNoire, Montpellier, France 2013
Drawing room 013, sélection bourse CHD, Carré Ste Anne, Montpellier, France 2013
La règle du jeu, Espace de l’art concret, Mouans-Sartoux, France 2011
Déco-système, Château d’Avignon, Les Saintes-Maries, France 2011
Show room 5, galerie chantiersBoîteNoire, Montpellier, France 2011

Résidences, bourses, prix, stages

Workshop, MRAC, Sérignan, 2019
Post production 2017, FRAC Occitanie Montpellier, 2017
Workshop, MRAC, Sérignan, 2017
Bourse de l’Etat, DRAC, 2016
Bourse de la Région Occitanie, 2016
Résidence des Ateliers de la ville de Sète, 2015 – 2016
Residencie Kala Art Institute, Berkeley, USA, 2015
Assistant Catharina van Eetvelde, Paris, 2012
Assistant Mehretu Studio, New-York, 2011
Residencie Espace de l’Art concret, Mouans Sartoux, 2011

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