Depuis 2007, Art-o-rama 2023 s’est imposé comme un événement incontournable qui marque la rentrée de l’art à Marseille, dans le midi et bien au-delà. Du 31 août au 3 septembre, 40 galeries et 18 éditeurs en art et en design ont occupé les espaces de La Cartonnerie et le plateau du 3° étage de La Tour à la Friche la Belle de Mai.
Comme chaque année, le Show Room accueillait les jeunes artistes et designeur·euses lauréat·e·s des Prix Région Sud. Leurs expositions étaient présentées pour la première fois dans la Galerie de tous les possibles, à côté de la Salle des Machines, sous un commissariat de Juliette Desorgues pour la section Art et de Nathalie Dewez pour la partie Design.
Art-o-rama 2023 était aussi l’occasion de revoir « Ni drame, ni suspense » l’exposition consacrée aux artistes en résidence dans les Ateliers de la Ville de Marseille proposée par Triangle-Astérides et « Fondant », le formidable solo show de Zoe Williams au Panorama.
Pour la seconde année, les diplômé·es de l’École de Beaux-Arts de Marseille présentaient leur travail au 5° étage de la Tour dans « Drift — Dérapage contrôlé » sous le commissariat de Karin Schlageter.
Depuis 2019, on note un assagissement progressif du salon, les accrochages sont plus conventionnels. Le retour au classique stand avec deux ou trois cimaises, ouvert sur son allée, s’impose un peu plus cette année. Aucune galerie n’a réellement fait preuve de témérité avec des scénographies audacieuses et radicales. Les propositions intrépides et singulières, parfois provocatrices, qui illustraient avec force la ligne artistique de certaines galeries, font-elles partie du passé d’Art-o-rama ?
Le retour de la peinture et à la figuration s’affirme un peu plus. Néanmoins, Art-o-rama 2023 réussit à conserver un certain équilibre et une forme d’éclectisme dans les médiums et les multiples propositions artistiques exposées. Pour les éditions précédentes, on avait qualifié le salon de plus raisonnable ; cela reste le cas pour Art-o-rama 2023.
Saluons une nouvelle fois l’équipe de Fræme, productrice d’Art-o-rama, pour son organisation sans faille et son accueil très professionnels en direction des exposants, des artistes, des collectionneurs et des visiteurs. Sous la direction de Véronique Collard Bovy et de Jérôme Pantalacci, Art-o-rama 2023 s’impose toujours plus comme un événement majeur au niveau national et international tout en conservant son caractère singulier et sa convivialité.
Art-o-rama 2023 : Du côté des galeries
Pour cette 16e édition, Art-o-rama 2023 proposait une sélection légèrement plus réduite que l’année dernière. Provenant de 14 pays et de 3 continents, avec une représentation significative des Etats-Unis, 40 galeries occupaient les espaces de la Cartonnerie. 45 % ont moins de 5 ans d’existence et deux d’entre-elles ont été créées cette année. Une moitié participe pour la première fois au salon, ce qui témoigne à la fois du renouvellement d’Art-o-rama 2023, mais aussi de son rôle de défricheur et de son soutien à l’émergence.
Une revue exhaustive des propositions artistiques de cette édition 2023 est impossible et serait sans doute indigeste. Les impressions de visite qui suivent se limitent aux projets qui ont retenu notre attention.
C’est avec beaucoup de plaisir, que l’on a retrouvé trois artistes exposés ces dernière années à Montpellier( Nils Alix-Tabeling dans « Possédé·e·s » au MO.CO. Panacée et dans « Fly, Robin, Fly » chez les Mécènes du Sud Montpellier-Sète, Nicolás Lamas dans « Permafrost – Les formes du désastre » au MO.CO. Panacée) et à Nîmes (Léo Fourdrinier dans « La lune dans un œil et le soleil dans l’autre » au CACN – Centre d’Art Contemporain de Nîmes).
Et c’est avec émotion que l’on a appris que tous les trois ont été les lauréats des prix Marval pour Léo Fourdrinier, Nice(He)art pour Nicolás Lamas et Pébéo pour Nils Alix-Tabeling.
On commencera donc ce compte rendu par leurs trois expositions.
Public Gallery, London – Nils Alix-Tabeling
Pour Art-o-rama 2023, Public Gallery présente un ensemble de nouvelles œuvres de Nils Alix-Tabeling. Trois sculptures au sol et des peintures à l’huile et à la gouache explorent selon la galerie « l’écologie, la politique du corps, le chamanisme et le fantastique ». Ces œuvres s’inscrivent dans le prolongement de récentes expositions personnelles de l’artiste au Parvis Scène Nationale Tarbes Pyrénées et au Dortmunder Kunstverein en 2023.
C’est sans aucun doute une des propositions les plus fortes et engagées de cette édition d’Art-o-rama. Le dossier de Public Gallery décrit ainsi l’accrochage de ces œuvres :
« Au centre du stand, un candélabre anthropomorphe en bois et en acier (Candélabre, “Night Butterfly”, 2023) se dresse comme une prêtresse lors d’une séance gothique. Posé sur un tapis de feutre parfumé à la camomille, cette imposante sculpture est composée d’innombrables éléments qui font écho aux traditions herboristes et occultes, notamment des sacs de cataplasmes en soie, des cottes de mailles drapées avec des ornements en cristal, des crins de cheval, du quartz rose et des chardons séchés.
À côté des candélabres, Alix-Tabeling présente deux sculptures hybrides chat-homme, figures récurrentes de sa pratique qui témoignent de son intérêt pour l’érotisme et le fantastique.
Public Gallery, London – Nils Alix-Tabeling – Raveuse, 2023 – Art-o-rama 2023. Photo Public Gallery, London
Ici, ils sont personnifiés sous la forme d’une fée de la lune (“Raveuse”, 2023) et d’un démon du soleil (Le démon du sommeil, 2023), une référence codée à l’activiste persécutée Ulrike Meinhof, leader de la Faction de l’Armée rouge allemande.
Public Gallery, London – Nils Alix-Tabeling – Le démon du sommeil, 2023 – Art-o-rama 2023. Photo Public Gallery, London
Les peintures surréalistes qui les accompagnent représentent des scènes de son jardin, une plante de guimauve parsemée d’yeux regardant une araignée tisser sa toile (Araignée et guimauve, 2023), une chatte argentée donnant naissance à une portée de chatons qui se tortillent (Le Gros Chat, 2023) et des mains caressant des chardons (Endless rain; chardons sensuels, 2023). »
Public Gallery ajoute : « Les objets hypnotiques d’Alix-Tabeling, dotés d’un pouvoir psychique ou d’un autre monde, sont assemblés comme des totems, hybridant des éléments anthropomorphisés de la flore et de la faune pour exprimer la mutabilité de la forme et les potentialités du devenir ».
Meessen De Clercq, Bruxelles – Nicolás Lamas
Dans le stand suivant, Meessen De Clercq proposait une exposition personnelle de Nicolás Lamas, avec une très belle sélection de sculptures, de photographies et de peintures. Pilier d’Art-o-rama, Meessen De Clercq séduit une nouvelle fois avec un accrochage et une mise en espace particulièrement soigné.
Sur son site, la galerie bruxelloise souligne : « la pratique de Nicolás Lamas se nourrit d’une réflexion sur l’espace, le temps, la culture et la science. Lamas formalise ses interrogations à travers divers médias, par lesquels il remet en question les codes de la “présentation” et confronte des objets qui semblent à première vue opposés pour laisser émerger de nouvelles significations et questions ».
À propos du travail de Nicolás Lamas, Meessen De Clercq reproduit cet extrait d’un texte d’Alejandro Alonso Diaz :
« À travers son regard, la matière se présente souvent comme un site archéologique complexe caractérisé par un éventail de matériaux inanimés, de formes de vie, d’artefacts technologiques, de périodes d’effondrement et de références linguistiques. Ces structures combinent fiction, vie et inertie tout en déclenchant un espace de transaction entre le mode d’appréhension linguistique humain et d’autres formes d’activation de la perception. L’humain et le non-humain négocient un enchevêtrement dynamique les uns avec les autres. De même, l’œuvre de Lamas défie la stabilité. Pourtant, il existe des approches récurrentes dans sa pratique, telles que l’intérêt pour les produits industriels, les traces de l’humanité sur la nature ou l’enchevêtrement corps/technologie ; il met également en avant une relation esthétique entre son travail et les rituels qui invoquent des images éphémères créées par une composition impulsive et une fabrication interdépendante. »
HATCH, Paris – Léo Fourdrinier
Au milieu de l’allée qui ouvrait face au stand de Meessen De Clercq, HATCH proposait, pour sa première participation à Art-o-rama, une remarquable et très cohérente exposition de Léo Fourdrinier intitulé « Mas/seille : the limits of the Earth, at the end of Paradise ». Janus symbole du changement et de la transition, du passage du passé au futur, d’une vision à une autre invite nous dit HATCH à choisir un temps, ou des temps, « aux limites de la Terre, à la fin du Paradis »
Depuis sa participation à la dernière biennale de Lyon, Léo Fourdrinier s’affirme comme un des artistes les plus intéressants de sa génération.
Construite avec beaucoup de soin, l’exposition aurait sans doute mérité un espace plus large que celui d’un stand de foire. « Mas/seille : the limits of the Earth, at the end of Paradise » est accompagné par ce texte de Joséphine Dupuy Chavanat :
Léo Fourdrinier fait partie de ces artistes qui manipulent sciemment le temps. Rompu à la réappropriation de sculptures antiques, copies chinées, remoulées puis enrichies d’éléments contemporains, il n’est pas étonnant de retrouver Janus, sur les murs de cette reconstitution fantasmée d’un musée archéologique. Janus, dieu romain des portes et des choix, est représenté avec deux visages opposés : l’un tourné vers le passé, l’autre vers l’avenir. Ayant grandi à Nîmes, entouré d’un patrimoine antique exceptionnel, Léo s’interroge sans cesse sur la manière de façonner les formes et les matériaux pour les mettre en relation avec des histoires passées et des objets qui nous dépassent. Héritier passionné et fidèle de l’histoire de l’art, il digère les figures anciennes pour créer des œuvres chimériques qui concentrent en elles les histoires du passé et l’anticipation de futurs potentiels.
La mythologie occidentale est ainsi constituée de récits universels qui se répètent à l’infini, formant une succession de métaphores pour expliquer l’origine des phénomènes et des relations humaines. Comme dans les sculptures de Léo, microcosme et macrocosme se rencontrent pour tenter de renouer avec l’harmonie du ciel, des étoiles et des constellations. La tentative de relier les contraires et les forces opposées nous renvoie à notre Janus à deux visages qui, selon le bénédictin défroqué, alchimiste et illuminé Antoine-Joseph Pernety (1716-1796), « signifie la matière de la pierre philosophale faite et composée de deux choses ». Léo Fourdrinier n’est pas étranger à la transformation de la matière : dans Mon corps est poussière mais comment faire avec ? la tête et une partie du buste de sa Vénus de Milo ont été écrasés, puis replacés dans leur position initiale dans un récipient en plexiglas. « Rien ne se perd, tout se transforme ». Dans son Traité élémentaire de chimie, Antoine Lavoisier (1743-1794) affirme également que « rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature ». En tant que sculpteur, Léo serait un transformateur de matière : de poussière, sa Vénus redevient poussière. Tout au long de son œuvre, l’artiste récupère, découpe, assemble et combine des objets et des images pour former un nouvel ensemble, tel un cadavre exquis anti-co-futuriste.
Hercule, Atlas et Proserpine se retrouvent modélisés en 3D sur des fonds psychédéliques rappelant les frises ornementales byzantines, comme pour signifier l’image altérée et fantasmée que nous pouvons avoir de l’Antiquité. Par l’appropriation d’images de synthèse, Léo souligne l’espoir que les nouvelles technologies apportent à la reconstitution, à la conservation et à la diffusion des œuvres archéologiques, et le plaisir que procure une communauté de passionnés qui utilisent des outils pour (re)construire une histoire collective. La ruine est à lire ici comme un désir d’avenir à construire collectivement. Un avenir à envisager en synergie avec la nature, mais aussi avec les éléments industriels, numériques et minéraux.
Avec Discosoma, une pierre en forme de visage surmontée d’une visière de moto, Cosmic moments of ecstatic communion, où la statuette d’une déesse en apesanteur fait écho à la silhouette d’un caillou, ou Imagine into existence , une nymphe dont le visage a été transfiguré en roche, Léo souligne le lien que l’on peut entretenir avec le monde minéral. Alors que les poussières d’étoiles composent non seulement le cosmos, mais aussi nos paysages, nos corps et nos organismes, Léo place l’homme au même niveau que les éléments de l’univers, et place la pierre dans le prolongement de notre être. La pierre devient ainsi un modèle de permanence auquel l’homme est confronté et qui, face à elle, se perd dans les rêveries et les divagations de l’esprit.
L’écrivain et poète Roger Caillois (1913-1978), grand collectionneur de pierres, affirmait que « l’homme leur envie la durée, la dureté, l’intransigeance et l’éclat, d’être lisses et impénétrables, et entières même quand elles sont brisées ». A l’image de ces pierres, Léo Fourdrinier fait revivre dans son œuvre des merveilles énigmatiques, sous la tension créatrice des yeux opposés de Janus dans les cycles déréglés du temps.
Parmi les autres propositions que nous avons remarquer, on peut citer un très bel ensemble de sculptures récentes d’Aidan Duffy proposé par South Parade, celles de Johannes Bosisio exposées par la Galleria Doris Ghetta ou encore les troublantes constructions autour du mais et du béton de Xolo Cuintle, duo d’artistes formé par Romy Texier et Valentin Vie Binet que présentait la DS Galerie pour sa première participation à Art-o-rama.
A signaler également les deux projets de Juan Pablo Macías exposés par la Gian Marco Casini Gallery. L’artiste mexicain est lauréat 2023 de BECAUSE OF MANY SUNS, un prix d’acquisition créé par CollezioneTaurisano (Naples, Italie) dans le but de « soutenir les pratiques artistiques émergentes qui présentent un regard perspicace sur la société contemporaine ».
Fidèle d’Art-o-rama, la galerie In Situ – fabienne leclerc proposait une superbe et audacieux dialogue en réunissant la jeune artiste nigériane Oroma Elewa et l’artiste américain Gary Hill…
Sans doute une des proposition majeure du salon.
A côté, la galerie newyorkaise Bibeau Krueger présentait une troublante et complexe installation (Immortelle Divine, 2023) de Haena Yoo, créée pour Art-o-rama.
Sur son site, Bibeau Krueger présente ainsi cet étonnant projet :
« Cette installation spécifique au site montre les aspirations à la prospérité et au bien-être de deux cultures spécifiques, la France et la Corée, dans le cadre de la néo-mondialisation. Les sculptures en cire de savon sont formées de médicaments traditionnels coréens à base de plantes, suspendus à des tubes remplis de vin rouge provenant des marchés locaux et d’eau salée de la mer Méditerranée. Le liquide circule dans l’espace et les spectateurs peuvent l’explorer de l’intérieur. Trois bouteilles de liqueur de ginseng sont remplies d’eau de mer, de vin et d’images imprimées des chefs-d’œuvre du Louvre. (Le musée du Louvre est le musée le plus connu et un lieu incontournable pour les touristes. Il est désormais accessible aux visiteurs grâce à sa salle de visionnage en ligne). Là encore, les flacons sont étiquetés comme L’Oriental, suivi de la crème Immortelle Divine de L’Occitane. L’absurdité de cet arrangement ludique conduit aux stratégies du consumérisme multiculturel ».
A l’autre bout du salon, WONNERTH DEJACO présentait les œuvres de deux artistes viennois – Philipp Fleischmann et Belinda Kazeem-Kamiński – qui partagent « un sentiment fondamental d’urgence politique, de résistance contre les structures discriminatoires ».
Particulièrement fascinante Film Sculpture (3) (2022) de Philipp Fleischmann attirait l’attention et intriguait les visiteurs du salon.
Avec sa série de photos et sa vidéo performative, Belinda Kazeem-Kamiński tente de mettre en lumière ce qui n’est pas raconté et visible dans les récits hégémoniques.
On terminera ce compte rendu lacunaire d’Art-o-rama 2023 avec un projet sur lequel Sylvie Fanchon travaillait quelques mois avant son décès et que présente la galerie Maubert…
Les six toiles accrochées aux cimaises d’Art-o-rama font remonter les souvenirs émus des expositions où l’on a pu voir son travail dans la région et notamment de « Chair » qui occupait la grande salle du Crac Occitanie à Sète en 2015 et plus récemment de sa participation à « Career Girls » imaginé par Margaux Bonopera et Elsa Vettier pour les Mécènes du Sud Montpellier-Sète ou encore d’« Aoulioulé », une passionnante et pétillante exposition collective qu’elle avait imaginée avec Camila Oliveira Fairclough pour le Mrac à Sérignan l’hiver dernier…
Art-o-rama 2023 : Du côté des éditeurs
Comme l’an dernier, les éditeurs d’art et de design occupaient l’intégralité du plateau au 3° étage de La Tour en compagnie de plusieurs projets associés. En 2022, on avait déjà perçu une étrange impression de confusion notamment au début du salon. Cette nouvelle édition confirme la sensation d’un trop-plein et quelques difficultés à apprécier les pièces exposées malgré les efforts des éditeurs.
On retiendra toutefois, et avec une évidente subjectivité, les très belles sculptures d’Hugo Saby et les superbes vases de Laurin Schaub présentés par Nendo Galerie et le projet BIEN A VOUS du collectif MORE Projects, sans aucun doute le plus original et le plus percutant de cette édition d’Art-o-rama…
De son côté, Moly-Sabata créait la surprise avec une contribution inattendue. En effet, le Moly shop, boutique de céramique utilitaire, proposait près de 400 pièces de vaisselle entre 30 et 500 €. Toutes avaient pour origine les ateliers de dix potiers et potières installé·e·s entre Moly et la Méditerranée…
On y retrouvait aussi avec plaisir l’atelier Tchikebe avec entre autres une toute nouvelle édition de Thu Van Tran (Les Couleurs du gris), lauréate du prix « Coco Beach » décerné par l’artothèque de Villeurbanne à l’occasion d’Art-o-rama 2023.
Partenaire du salon depuis 2015, le fonds de dotation de la Compagnie Fruitière exposait le travail de Jean-Baptiste Janisset après sa résidence au Cameroun.
À signaler également une intéressante proposition de la Fondation Thalie avec le travail d’Elise Peroi qui sera en résidence dans le nouvel espace ouvert cet été à Arles.
De son côté, Marion Mailaender réunissait Harold Mollet et la galerie memòri avec une séléction de mobilier de designers modernes et contemporains.
En savoir plus :
Sur le site d’Art-o-rama 2023
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Les acteurs d’Art-o-rama 2023
Galeries présentes pour Art-o-rama 2023 :
ADN Galeria, Barcelone • Alessandro Albanese, Milan • Artbeat, Tbilisi • Bibeau Krueger, New York • Bombon Project, Barcelone • CASTIGLIONI, Milan • Cibrión, Saint-Sébastien • City Galerie Wien & Shore Gallery, Vienne Dialogue • Doris Ghetto, Ortisei • DS GALERIE, Paris • eastcontemporary, Milan•eins, Limassol • ethall, Barcelone • Galeria Mascoto, Mexico •
Galerie Maubert, Paris • Gian Marco Casini Gallery, Livourne • Gilles Drouault galerie, P°aris •
Ginny on Frederick, Londres • Good Weather, Chicago (IL) • Grant Wahlquist, Portland, (ME) •
HATCH, Paris • IMPORT EXPORT, Varsovie • In Situ-fabienne leclerc, Romainville-Grand Paris •
LU.P.O.- Lorenzelli Projects, Milan • lange + pult, Zurich • Marlborough, Madrid/Barcelone/ New York/Londres • Meessen De Clercq, Bruxelles • NICOLETTI, Londres • Parc Offsite, Eli Kerr, Montréal • Photoport, Bratislava • Public Gallery, Londres • Salle Principale, Paris • sans titre, Paris • SISSI Club, Marseille • Someday, New York • Sophie Tappeiner, Vienne • South Parade, Londres • Spiaggia Libera, Paris • Tatiana Pieters, Gand • WONNERTH DEJACO, Vierne
Edition art & design Art-o-rama 2023 :
Atelier Vis a Vis, Marseille • Cable Depot, Londres • Chateau La Coste, Le-Puy-Sainte-Reparade •
Fondation Thalie, Bruxelles • Gilles Droupult multiples, Paris • Homaar, Paris • Ker-Xavier, Bordeaux • La peau de l’ours, Bruxelles • Maniera, Bruxelles • Marion Mailaender, Paris/Marselle • Marseille Design Méditerranée • Modulab, Metz • Moly-Sabota, Sablons • MORE Projects, Paris • Nendo Galerie, Marseille • Polymer, Marseille • Rubis sur l’ongle, Pantin Grand Paris • Southway Studio, Marseille • Tchikebe, Marseille
Designer invité, prix Région Sud : Maxime Douillet
Show-room Art et design à Galerie de tous les possibles
Show-room Art curaté par Juliette Desorgues avec : Théophylle Dcx • Elvire Menetrier • Mailys Moonda • Bronte Scott
Show-room Design sous le commissariat Nathalie Dewez avec : CP RV • Valérie Douangphrochondr • Flora Koel • Matteo Pezzo • Studiolow
Projets Associés
Le berceau, Marseille • Centre Wallonie-Bruxelles, Paris/Bruxelles • Fonds de dotation de la Compagnie Fruitière, Marseille • Mécènes du Sud, Marseille • Mucem, Marseille • Fondation Vasarely, Aix-en-Provence • Nice(He)Art, Nice
Comme chaque année, le salon a été rythmé par les annonces de différents Prix :
- Le Prix Région Sud, pour le·a lauréat·e des Show-room.
- Le Prix François Bret pour les diplômé·e·s de l’École des Beaux-Arts de Marseille.
- Le Prix Roger Pailhas, récompense la proposition de stand de galerie la plus audacieuse.
- Plusieurs Prix d’acquisitions, de collections privées ou d’entreprise (Prix Because of Many Suns de la Collezione Taurisano, le Prix de la Collection Doche de Laquintane, le Prix Pébéo et pour la première fois les Prix d’acquisition et de résidence de la Collection Marval et Nice(He)art).
Art-o-rama 2023 : Présentation par Jérô Pantalacci
Art-a-rama 2023 accueillera du 31 août au 3 septembre à la Friche la Belle de Mai 60 exposants dont 40 galeries, 18 éditeurs en art et en design et 2 project-spaces qui viennent de 14 pays et de 3 continents. S’ajoutent les espaces de partenaires et ceux dédiés aux Prix Région Sud où sont invité-es à montrer leur travail de jeunes artistes et designeur-euses formée es dans les Écoles d’Art et de Design de notre Région. La sélection de la partie Art a été faite par la commissaire Juliette Desorgues et celle de la partie Design par la designeuse Nathalie Dewez.
Art-o-rama reste le salon d’art contemporain et de design le plus important du Sud de la France, et un événement majeur sur le plan national, en maintenant une sélection internationale résolument tournée vers la plus récente création et véritable tremplin des plus jeunes galeries dont 45% de celles qui y participent, ont moins de 5 ans d’existence. Parmi elles, 2 ont été créées cette année, pour lesquelles ce sera le premier salon.
En 2022, Art-o-rama s’est déployé sur une grande partie du site de la Friche la Belle de Mai en occupant différents espaces. Ce déploiement est conforté et offre pendant 4 jours un site totalement dédié à l’art contemporain. en s’associant aux différentes expositions programmées; l’exposition que consacre Triangle-Astérides aux artistes en résidence dans les Ateliers de la Ville de Marseille, l’exposition des diplômé-es de l’École de Beaux-Arts de Marseille et bien sûr Fondant, premier solo show en France de l’artiste britannique Zoe Williams également produite par Fræme. Sur les 5500 m² d’exposition de la Friche, Art-o-rama investit ainsi près de 4000 m².
Avec la présence de 28 solo-shows et 8 duos, les galeries, dont une moitié participe pour la première fois, font le choix de la rencontre et de la découverte pour les publics avec un e artiste et son travail. Art-o-rama reste ainsi un salon de projets spécifiques, qui permettent la découverte ou l’approfondissement d’une pratique artistique.
Parmi ces présentations, nous sommes particulièrement touché-es d’accueillir le projet de Sylvie Fanchon par la galerie Maubert, sur lequel l’artiste a travaillé quelques mois avant son décès.
Initiée l’année dernière, l’ouverture au design contemporain se poursuit. Aux côtés des galeries et des jeunes designeur-euses invité-es, nous accueillerons le Centre Wallonie Bruxelles qui exposera dans un espace curaté de 60 m² une sélection d’une douzaine de créateur-rices. Cette forte présence du design belge sera renforcée par la participation des galeries La Peau de l’Ours et Maniera.
En parallèle des exposants, les 4 jours du salon seront également ponctués de projections de films d’artistes et de cinéma expérimental programmés en partenariat avec The Film Gallery, et de discussions avec des artistes, le tout en accès libre et gratuit, ainsi que d’annonces de nombreux prix qui récompensent le travail des galeries par l’acquisition d’œuvres.
Art-o-rama cristallise les dynamiques artistiques à Marseille et la Région Sud, où foisonnent les initiatives de toutes échelles, des plus prestigieuses fondations et institutions aux artist-run spaces. C’est en cette fin d’été l’opportunité de rencontrer la dernière création internationale ainsi que le bouillonnement de la scène locale.
Jérôme Pantalacci, directeur d’Art-o-rama